Oct/Nov 1939 - n° 006

Malgré sa volonté de maintenir la paix, la France se trouve encore une fois obligée de prendre les armes pour défendre le droit et la liberté des peuples contre la force brutale et l’ambition effrénée d’aventuriers sans scrupule. Lire la suite

  p. 141-141

Ce que nous devons défendre à l’heure présente, c’est le sol même de la France. « Elle est riche notre terre ; et c’est bien pour cela qu’ils veulent nous la prendre », me disait un paysan qui quittait son village, le jour de la mobilisation. Doux jardin de France, dont les Alpes et les Pyrénées sont la clôture, dont la Méditerranée et l’océan sont les eaux vives, dont nos grands fleuves sont les allées, comme tu es riche en effet ; et comme tu es beau ! Nulle part, le vin n’est plus savoureux, ou le blé plus dur ; nulle part, des productions plus variées ne se rassemblent dans un espace plus étroit. Les régions les plus diverses, de l’Alsace à la Bretagne, des Flandres à la Gascogne, se sont fondues dans ton harmonieuse unité. Quand on revient du « Nouveau Monde », quand on débarque dans l’un de tes ports pour gagner Paris, et qu’on retrouve ce parfait damier dont chaque case est une prairie, un champ, un bois, un village d’où s’élève un clocher, on est ému de voir inscrite, sur la face de la terre, la preuve de cette parfaite union de l’homme et du sol. Printemps, où êtes-vous plus tendres que sous le ciel léger de l’Île-de-France ? Où répandez-vous une plus pure lumière, étés, que dans notre Provence, toute bruissante du chant des cigales ? Ou êtes-vous plus mélancoliques et plus graves, automnes, que sous les chênes de Fontainebleau ? Lire la suite

  p. 143-151
  p. 153-163
  p. 165-178

Les hostilités qui ont commencé le 1er septembre à la suite de l’invasion par l’armée allemande du territoire polonais, se présentent dès le début sous un autre jour que la guerre de 1914 à 1918. À présent il s’agit de combiner les opérations militaires et l’activité diplomatique avec la guerre économique. D’un côté, la production industrielle pour les besoins d’une armée fortement mécanisée et motorisée revêt une importance primordiale du fait qu’on a évalué de 7 à 15 le nombre des hommes à l’arrière pour un combattant sur le front. D’un autre côté, l’approvisionnement en denrées alimentaires de la troupe et de la population civile soulève des problèmes dont le discours d’Hitler (20 septembre) met en évidence toute la complexité en ce qui concerne le Reich. Lire les premières lignes

  p. 179-194

Il est pour le promeneur un aspect émouvant de Paris. Par une belle soirée, remontez l’Avenue des Champs-Élysées et arrêtez-vous à hauteur du monument de Clemenceau. Devant vous, illuminant de ses lueurs rougeâtres l’Arc de Triomphe sous lequel repose le Soldat Inconnu, arche immense à peine assez haute pour sa gloire, devant vous le soleil couchant flamboie. Tournez-vous vers la gauche, et c’est alors, au bout du pont Alexandre III, au-delà de la vaste esplanade, la perspective simple et grandiose de l’Hôtel des Invalides. Lire les premières lignes

  p. 195-203
  p. 205-214

Chroniques

Le problème posé à nos armées au début des hostilités n’était simple que par son énoncé : « Agir le plus tôt possible sur les forces allemandes afin de soulager la Pologne ». Lire la suite

  p. 215-217

Le rôle dévolu à la Pologne, au début du présent conflit, a été bien compris par ses chefs militaires et par ses dirigeants. Le général Sikorski le définissait récemment dans la formule suivante : « Il fallait qu’un peuple fût le premier à s’opposer aux Allemands, afin de donner aux autres peuples devant réellement se mesurer avec eux le temps de rassembler toutes leurs forces et tous leurs moyens. » De même, le nouveau président du Conseil polonais a déclaré : « La Pologne a fait son devoir ; la première, elle a enfin résisté à l’agression jusqu’à l’extrême limite du possible ; elle a, pendant un certain temps, retenu la presque totalité de l’armée allemande du temps de paix ; le soldat polonais a permis aux Alliés de l’Ouest de réaliser la concentration de leurs forces en vue de la bataille qui sera décisive, pour les Alliés et pour les Polonais. » Lire les premières lignes

  p. 218-221
  p. 222-226

La loi du 27 août 1939 rationne la consommation des denrées, corps gras, produits textiles et chaussures. De semaine en semaine, les rations sont réduites au cours du mois de septembre. Le lait n’est plus distribué qu’aux enfants de moins de quinze ans. La ration de beurre est ramenée progressivement jusqu’à 80 grammes par semaine. À partir du 25 septembre, les producteurs agricoles sont eux-mêmes astreints au rationnement. Ils doivent livrer la part des produits de la ferme qui dépasse la ration familiale. L’approvisionnement de l’Allemagne en produits alimentaires est de la compétence de l’autorité militaire (Ordonnance du 8 septembre). Lire la suite

  p. 227-228

Revue Défense Nationale - Oct/Nov 1939 - n° 006

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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