Mars 1940 - n° 010

On semble risquer le paradoxe en évoquant après plus de trois siècles l’ombre de Vauban à propos de fortifications ultra-modernes. Trois siècles remplis par les progrès formidables de l’industrie, c’est beaucoup ; mais trois siècles employés à l’évolution de la pensée humaine, ce n’est pas grand-chose et le paradoxe se dissipe par le fait que Vauban fut sans doute un grand ingénieur militaire, mais qu’il fut surtout un grand esprit et un grand esprit français. Nous trouvons chez lui des explications aux problèmes de l’heure et même, dans une large mesure, des solutions. Lire les premières lignes

  p. 315-322

La situation géographique de l’Allemagne au centre de l’Europe l’expose, lorsqu’elle entend sortir de ses frontières, à un péril dont elle a la hantise et qu’en 1939 comme en 1914, elle appelle « encerclement ». Lire les premières lignes

  p. 323-340
  p. 341-360

On a déjà beaucoup écrit sur l’Alsace. D’aucuns peuvent croire que le sujet est épuisé, ou près de l’être. Et, d’autre part, nul ne saurait songer à l’aborder en ce moment sans éprouver un scrupule d’opportunité. L’Alsace est un corps vivant, dont certaines chairs sont à vif. Est-ce bien l’instant de se pencher sur cette matière frémissante, de chercher les mots qui loueront le courage impassible et résigné du patient, son attente muette de meilleurs lendemains ? Lire les premières lignes

  p. 361-378
  p. 379-400
  p. 401-424
  p. 425-432

Chroniques

Les conditions atmosphériques exceptionnellement rudes ont nettement ralenti l’activité des opérations sur le front du Nord-Est au cours du mois de janvier. La neige, le gel, le verglas, la baisse de la température qui a atteint, dans certaines régions, 30° au-dessous de zéro, l’interruption partielle des communications routières, ferroviaires et fluviales qui en est résulté, n’ont permis que des actions de peu d’envergure. Lire la suite

  p. 433-434

L’aviation soviétique effectue, depuis le début de janvier, de très nombreux raids en territoire finlandais et plutôt à l’intérieur du pays que dans la zone des opérations. Les bases soviétiques en Estonie sont utilisées comme bases de départ pour les bombardements des régions sud et sud-ouest de la Finlande. Des centaines d’avions sont couramment engagées dans une expédition : les objectifs sont principalement les villes, de façon à agir sur le moral de la population. Lire la suite

  p. 435-438

La guerre navale de 1914-1918 avait déjà donné lieu à une exubérante floraison de controverses diplomatiques. La guerre sous-marine, telle que la conçurent et exécutèrent alors les dirigeants de l’Allemagne impériale et leurs agents, les sous-mariniers, eut pour résultat d’incessantes protestations des pays neutres, en particulier des États-Unis. On se souvient à quel échange de notes passionnées ou savantes donna lieu un drame comme le torpillage du Lusitania. On pourrait, à certains égards, prétendre que l’intervention armée des États-Unis aux côtés de l’Entente a été comme le point d’aboutissement d’une longue progression de mémoires de moins en moins conciliants, inspirés de points de vue de plus en plus opposés, qu’échangèrent Bethmann-Hollweg et Wilson. Lire la suite

  p. 439-442

En Afrique du Nord, en Afrique tropicale, à Madagascar, dans nos autres colonies, l’économie de guerre a remplacé sans à-coup l’économie de paix, tous les efforts sont tendus et disciplinés pour intensifier la production. En même temps les moyens de transport sont améliorés, des artères nouvelles sont mises en service pour activer et faciliter les évacuations. Le loyalisme absolu des populations aide puissamment les autorités et les techniciens. Lire la suite

  p. 443-447

Le Conseil de l’Entente balkanique s’est réuni le 2 février à Belgrade dans des circonstances difficile… À cette date, la péninsule ne se sentait pas seulement menacée par la concentration de troupes allemandes en Slovaquie et de troupes russes sur les Carpates ; elle était encore soumise à diverses pressions politiques et économiques, les unes sournoises, les autres brutales, bien faites pour déconcerter les hommes d’État qui gouvernent les pays du Sud-Est et pour entraver l’indépendance de leurs décisions. Lire la suite

  p. 448-452

Pour limiter les quantités de denrées disponibles pour chaque consommateur civil, on peut employer deux systèmes. Le premier qui a fonctionné avant la guerre est celui du fournisseur unique pour les aliments rares, tels que le beurre, le fromage, le saindoux, etc. ; l’Allemand ne pouvait s’adresser qu’à un seul magasin dont le titulaire répartissait les quantités au prorata. Lire la suite

  p. 453-458

Bibliographie

L’État-major allemand a fait publier dernièrement un ouvrage du plus haut intérêt intitulé Handbuch der neuzeitlichen Wehrwissenschaften (Manuel des Sciences militaires modernes, Walther de Gruyter, Leipzig). Lire la suite

  p. 459-460

Dans son livre si lourd de matière, M. Perret, lecteur à l’Université de Helsinki, a exposé d’une matière complète ce qu’il est indispensable de savoir de la nation finlandaise. La suite des chapitres sur l’histoire, le sol et la population, les institutions, l’État économique les lettres, les arts, les sciences, révèle une documentation avertie. Lire la suite

  p. 460-460

Jean-Louis Perret : Jean-Louis Perret : Portrait de la Finlande ; Librairie Plon, 1940 ; 256 pages  ; Librairie Plon, 1940 ; 256 pages

Dans ce livre qui ne fait pas double emploi avec le précédent, nous accompagnons l’auteur en une randonnée pittoresque à travers villes et campagnes de la Finlande, de Helsinki, « la blanche capitale du Nord », en Laponie, ce mystérieux pays des rennes, du soleil de minuit et des longues nuits hivernales. Lire la suite

  p. 460-460

Hendrik Riemens : Hendrik Riemens : Les Pays-Bas dans le monde ; Librairie Payot, 1939 ; 354 pages  ; Librairie Payot, 1939 ; 354 pages

Les événements récents appellent l’attention sur la Hollande dont l’empire colonial vient immédiatement après celui de l’Angleterre et de la France et qui, de ce fait, occupe une place importante dans le monde. Lire la suite

  p. 461-461

Écrivain et voyageur, M. Georges Le Fèvre a créé, avec La Foudre humaine (1937), un genre littéraire nouveau : « Le Roman de la production industrielle. » Son dernier livre, Les Marchands d’espace, est un roman de même nature sur l’aviation. En les faisant vivre et parler devant nous, l’auteur nous dévoile l’activité passionnante de tous ces pilotes, radios, météorologistes, ingénieurs, contremaîtres ou chefs d’escale, « hommes d’aujourd’hui au seuil d’une ère nouvelle », qui ont mobilisé la troisième dimension et nous permet d’anticiper sur un proche avenir.

  p. 461-461

Ouvrages reçus

François Novion : Petit vocabulaire militaire anglais-français ; Librairie Hachette, 1940 ; 48 pages Lire la suite

  p. 0-0

Revue Défense Nationale - Mars 1940 - n° 010

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