Août 1946 - n° 027

Le débarquement ! Deux années si vite passées ont-elles suffi pour que s’évanouisse la magie de ce mot qui hanta pendant tant de mois l’esprit de millions de Français, partagés entre l’espoir et aussi l’inquiétude, car il faut bien reconnaître que les Français de l’intérieur, ignorant l’ampleur des préparatifs alliés, pouvaient être impressionnés par la force et les moyens de l’occupant et troublés par l’orgueilleuse confiance de son commandement. Tout le monde savait que sur nos côtes, les travaux de Todt allaient grand train et que des effectifs considérables — 64 divisions, plus d’un million de combattants — étaient maintenus sur le front Ouest pour parer à l’invasion. Lire les premières lignes

  p. 147-159

L'auteur montre comment la Reichswehr qui pensait avoir triomphé du parti nazi échoue avec l'épisode Fristch, puis comment, étourdie par les premiers succès de Hitler, elle l'encourage. Avec l'échec de Barbarossa et de la conquête de l'URSS, les doutes se ravivent jusqu'à la conspiration manqué du 20 juillet 1944, écrasée dans le sang par la Gestapo et les SS. Au final, la Reichswehr porte une lourde responsabilité dans l'avènement hitlérien et la Seconde Guerre mondiale. Lire les premières lignes

  p. 160-180
  p. 181-194

S’il est, après la question allemande, un problème qui a préoccupé l’opinion internationale, c’est bien le problème danubien, durant vingt-sept ans. Unifiée jusqu’à la première grande guerre entre les mains de l’empire austro-hongrois, l’Europe danubienne formait un seul organisme économique et un grand système politique auquel adhéraient de petits états satellites : Roumanie, Bulgarie, Serbie. Lire les premières lignes

  p. 195-213

La France possède sur son sol, par la douceur de son climat, par la variété et les beautés de ses sites, par l’intérêt de ses monuments, l’animation de ses stations et la vertu de ses eaux, un capital inestimable. Aucune nation ne peut se targuer de réunir autant d’attraits. La guerre, la deuxième du siècle, est passée sur cette terre, et cette fois ses ravages ont été cruels pour l’ensemble du territoire. Mais si les hommes meurent, si les villages tombent en ruines, si les monuments s’effritent, les horizons ne changent pas, on retrouve très vite la paix des champs et très vite se redressent leurs clochers quand les combats ont cessé. Lire les premières lignes

  p. 214-227
  p. 228-240

Les expériences qui viennent d’avoir lieu à Bikini les 1er et 24 juillet 1946 ont présenté un double caractère scientifique et militaire. Du point de vue scientifique, on pouvait dire que jusqu’au 1er juillet on ne connaissait rien de très précis sur le mécanisme de l’explosion atomique. Pas plus à Los Alamos qu’à Hiroshima ou à Nagasaki, faute d’instruments de mesures, on n’avait pu en déterminer avec rigueur les caractéristiques ni les effets dans de multiples domaines. Lire les premières lignes

  p. 241-251

Chroniques

  p. 252-256
  p. 256-260
  p. 261-266
  p. 266-271

Après une discussion fort longue, et parfois orageuse, les quatre ministres des Affaires étrangères ont fini par se mettre d’accord, le 4 juillet, sur le sort de Trieste et de la zone qui l’environne. M. Bidault, qui s’était donné pour tâche de rapprocher les points de vue soviétique et anglo-saxon, a fait approuver, sans changement notable, le projet de statut élaboré par la délégation française. Un « territoire libre » est érigé, comprenant, avec la ville et le port de Trieste, l’espace compris entre le littoral, de Duino à Cittanova, et la ligne semi-circulaire désignée sous le nom de « ligne française ». Les territoires situés à l’est de cette ligne sont cédés par l’Italie à la Yougoslavie. L’intégrité et l’indépendance du Territoire libre sont assurées par le Conseil de sécurité. Lire les premières lignes

  p. 271-277
  p. 277-282

Bibliographie

Général d’armée Édouard Réquin : Combats pour l’Honneur  ; Éditions Charles-Lavauzelle, 1946 ; 210 pages - Henry Freydenberg

L’ouvrage du général Requin Combats pour l’honneur contient le récit détaillé des combats livrés par la IVe Armée sur le front de la Sarre, puis en Champagne pour aboutir à la retraite jusqu’au Massif Central, devant la poussée des blindés allemands. Au début de la guerre, l’avance sur Sarrebruck, destinée à soulager la Pologne puissamment attaquée, n’aboutit à aucun résultat stratégique mais comporte une série de combats livrés pour « l’Honneur de la France ». Lire la suite

  p. 283-284

Pierre Lyautey : La Campagne de France  ; Éditions Plon, 1946 ; 241 pages - Edmond Delage

C’est dans le même style familier, aisé, qui serre de près la réalité et l’évoque avec beaucoup de bonheur, que Pierre Lyautey nous donne, cette fois, les notes qu’il a prises au jour le jour avec ses goumiers, en Provence, dans les Alpes, dans le Jura, dans les Vosges, en Alsace. C’est une magnifique épopée que celle de ces goums marocains qui, déjà glorieux dans tant de combats de la péninsule italienne, sont appelés par le général de Lattre de Tassigny pour faire partie de l’armée B et participer à la campagne de France. Lire la suite

  p. 284-284

Collectif : Du Tchad au Danube : l'armée française dans la guerre  ; Éditions G.P, 1946 ; 339 pages - Henry Freydenberg

Il suffit d’ouvrir, au hasard, ce magnifique ouvrage pour se trouver en pleine épopée, celle d’un passé encore tout récent mais qui, déjà, appartient à l’Histoire, ou à cette forme de l’Histoire qui est le plus assurée de survivre dans la mémoire des hommes : la légende. Épopée d’efforts surhumains, de sang et de gloire, à laquelle nous devons d’être restés des Français et d’être redevenus libres. Lire la suite

  p. 284-285

Commandant Auguste Thomazi : Le tragique destin des cuirassés allemands  ; Éditions Plon, 1946 ; 120 pages - A. R.

En quelque cent vingt pages, le commandant Thomazi retrace, de façon très claire et attrayante, les opérations exécutées par les sept bâtiments cuirassés, de valeur fort inégale, dont l’amirauté allemande a pu disposer de 1939 à 1945 : trois « cuirassés de poche » de 10 000 tonnes (Graf Spee, Deutschland, Admiral Scheer), deux croiseurs de bataille de 29 000 t (Scharnhorst, Gneisenau), deux cuirassés géants en réalité de plus de 40 000 t (Bismarck et Tirpitz), ces quatre derniers achevés postérieurement à la déclaration de guerre. Lire la suite

  p. 285-286

André François-Poncet : Souvenirs d’une Ambassade à Berlin  ; Éditions Flammarion, 1946 ; 356 pages - Edmond Delage

Le livre que vient de publier notre collaborateur André François-Poncet, est plus et mieux qu’un simple recueil de souvenirs. Sans doute, André François-Poncet, dont les lecteurs ont pu apprécier la faculté d’évocation, nous fait-il participer à la vie si pleine qu’il lui a été donné de mener pendant sept années à l’élégante Ambassade du Pariserplatz. Il a été, pendant son séjour à Berlin, au centre même de la vie de la capitale du Reich. Il a connu personnellement tous les acteurs, aussi bien Allemands qu’Européens qui, ont participé à la préparation du vaste drame européen auquel nous avons assisté depuis 1939. Lire la suite

  p. 286-287

Revue Défense Nationale - Août 1946 - n° 027

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Août 1946 - n° 027

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