Novembre 1947 - n° 042

J’étais en route avec dix-sept personnes, rapporte Ibn-el-Athir d’un voyage à l’époque des invasions mongoles de Gengis-Khan, lorsque nous vîmes arriver un cavalier tartare qui nous ordonna de nous lier les uns aux autres les mains derrière le dos. Mes compagnons se mirent en devoir de lui obéir. Je leur dis : « Cet homme est seul, il faut le tuer et nous enfuir. — Nous avons trop peur, répondirent-ils. — Mais, repris-je, cet homme va nous tuer. Tuons-le avant. Peut-être qu’Allah nous sauvera. » « Par ma foi, aucun d’eux n’osa le faire. Alors je le tuai d’un coup de couteau, nous primes la fuite et nous fûmes ainsi sauvés. » Lire les premières lignes

  p. 579-596

L'auteur revient en détail sur l'aspect naval de la Seconde Guerre mondiale entre Allemands et Alliés : la supériorité maritime des seconds a obligé les premiers à se lancer dans une guerre de course, qui, comme lors de la Première Guerre mondiale, a échoué quand bien même elle a infligé de sérieuses pertes.  Lire les premières lignes

  p. 597-613
  p. 614-627

Il était originaire de cette nation suisse qui, durant des siècles, avec un goût instinctif pour les armes et une bravoure extraordinaire, aura loué ses services militaires à tous les peuples dans des guerres sans nombre. Il a surgi tout naturellement de cette race de soldats. Poussé non par le goût de l’aventure, mais par le culte passionné d’un art, la stratégie, où, d’un seul coup, il s’est presque égalé à Napoléon. Tacticien quasi-génial, ce Jomini, doublé d’un être infiniment curieux qui demeure une énigme pour le psychologue. Lire les premières lignes

  p. 628-642
  p. 643-660
  p. 661-677
  p. 678-687

Chroniques

Du 6 au 9 octobre 1947, les grandes manœuvres de l’armée [NDLR 2023 : française] d’occupation se sont déroulées en Rhénanie. On se souvient des manœuvres de 1946 qui avaient rassemblé, dans la haute vallée du Danube, la valeur d’une division étoffée d’éléments blindés et du génie. Cette année, les effectifs sont moindres. Ici, comme ailleurs, les économies sont une nécessité. De nombreuses unités mises en jeu ne sont pas représentées, aussi les opérations sont-elles difficiles à comprendre pour un spectateur qui n’est pas, à chaque instant, en liaison avec l’arbitrage. Lire les premières lignes

  p. 688-692
  p. 692-697
  p. 697-703
  p. 703-707
  p. 707-712
  p. 712-716

Bibliographie

Bertrand de Jouvenel : Quelle Europe ?  ; Éditions le Portulan, 1947 ; 266 pages - Edmond Delage

Nous n’avons pas revu l’auteur de ce livre si plein de talent depuis le moment où il glissait entre les doigts de la Gestapo à Paris avant de se diriger vers la Corrèze. Nous n’avons pu le suivre que dans ses articles de la Gazette de Lausanne et dans l’hebdomadaire Curieux qui ont été, avec raison, réunis en un volume. C’est une épreuve très dure que peuvent, seuls, subir les journalistes de talent que d’affronter la réédition d’articles qui risquent de se défraîchir très vite. Il n’en va pas ainsi pour ceux de Bertrand de Jouvenel ; il est, semble-t-il, difficile de dire plus de choses en moins de mots, d’exposer plus d’idées originales et courageuses. Lire la suite

  p. 717-717

Général René Prioux : Souvenirs de guerre 1939-1943  ; Librairie Flammarion, 1947 ; 271 pages - Edmond Delage

Les souvenirs de guerre du général Prioux (1939-1943) évoquent le rôle très important joué, surtout au début de la guerre, par le Corps de cavalerie et la Première Armée qu’a commandés successivement l’auteur. Lire la suite

  p. 717-718

Harold G. Moulton et Louis Marlio : Le désarmement de l’Allemagne et du Japon  ; Éditions Bretano’s, 1946 ; 235 pages - J. D.

Ce livre, œuvre de deux savants de haute valeur, a été publié à New-York en 1944 et eut de suite un retentissement considérable. La traduction française qui en a été faite ne manquera pas d’attirer l’attention, surtout au moment où se pose plus que jamais la question du désarmement de l’Allemagne. Harold G. Moulton et Louis Marlio veulent que l’on profite des expériences du passé et que l’on évite certaines erreurs de la Société des Nations. Lire la suite

  p. 718-719

Colonel C.-P. Stacey : Canada’s Battle in Normandy: The Canadian Army's Share in the Operations, 6 June – 1 September 1944  ; King’s Printer and Ottawa, 1946 ; 159 pages - Edmond Delage

Parmi les ouvrages déjà publiés par le ministère de la Défense nationale du Canada, le livre que vient de signer le colonel Stacey, directeur de la Section historique de l’État-major général canadien, sur le rôle du Canada dans la bataille de Normandie, est particulièrement intéressant. Il s’attache, comme il est naturel, à dégager le rôle, si important et glorieux, joué par les unités canadiennes dans l’acte décisif qui conduisit à la victoire et à la rupture du mur de l’Ouest. Tout le livre est fondé sur des documents précis, dès à présent classés à la Section historique de l’armée canadienne. Grâce à elle, on peut y suivre les prouesses de nos frères d’armes dans l’assaut final contre les plages, dans la bataille de Caen, à la bataille de Falaise, au cours de la poursuite de Dieppe. Lire la suite

  p. 719-719

Revue Défense Nationale - Novembre 1947 - n° 042

Revue Défense Nationale - Novembre 1947 - n° 042

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1947 - n° 042

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