Décembre 1948 - n° 054

Il reste à savoir si, cette maîtrise de l’air étant acquise, l’aviation doit mener des actions profondes indépendantes ou, au contraire, apporter sa coopération étroite aux forces de « surface ». Nous avons constaté plus haut que c’est la seconde formule qui a assuré le succès foudroyant des offensives allemandes sur le continent de 1939 à 1941. En poussant plus avant nos observations, nous pouvons ajouter qu’elle a absorbé le gros de l’effort aérien des deux adversaires toutes les fois que les armées étaient engagées au sol, sur une grande échelle. Le cas le plus caractéristique est celui du front russe où, pendant toute la guerre, l’aviation s’est consacrée exclusivement aux objectifs militaires dans la zone des opérations terrestres. Lire les premières lignes

  p. 579-598

D’après Ferdinand Lot, 2 vol. in-8, de 404 et 500 pages (Paris, Payot, 1940). Lire les premières lignes

  p. 599-614

La bombe atomique supprimera-t-elle la guerre terrestre par la seule destruction aérienne du pays attaqué ? L’agresseur se bornera-t-il, comme beaucoup le croient, à lancer de loin des engins atomiques pour réaliser cette destruction à distance ? Tout sera parfait pour lui, si le pays attaqué ne dispose pas lui-même d’engins de puissance égale lui permettant de riposter. Ce sera alors la transposition de la lutte de forces dotées de matériel moderne contre des peuplades sauvages n’ayant que flèches ou sagaies. Lire les premières lignes

  p. 615-627

En 1802, un ancien volontaire de l’armée d’Helvétie, l’artilleur Philippe Erckmann, se trouva libéré du service après la paix d’Amiens et vint habiter à Phalsbourg, dans le département de la Meurthe, où il ouvrit une boutique de relieur-papetier, avec cabinet de lecture de livres français. Ses affaires prospérèrent, si bien qu’après quelques années il rechercha en mariage Mlle Juliana Weiss, fille du maire de la Petite-Pierre, l’un des gros bonnets du canton dont l’activité se dépensait dans la culture, la boucherie et le commerce des bestiaux. Les noces eurent lieu en 1806, et cette union devait être féconde puisque en treize ans, de 1809 à 1822, les heureux époux virent naître cinq enfants : trois garçons et deux filles. Lire les premières lignes

  p. 628-648
  p. 649-666

Chroniques

M. Paul Ramadier, ministre de la Défense nationale, a tenu, le 11 octobre 1948, une conférence de presse pour préciser les informations publiées depuis la conférence des ministres de la Défense nationale des signataires du pacte de Bruxelles. Ceux-ci se sont engagés par cet accord à prêter aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, y compris les moyens militaires, a celui d’entre eux qui serait l’objet d’une agression armée en Europe. C’est dans le cadre de ces engagements qu’ont lieu les réunions des ministres de la Défense nationale des cinq puissances. M. Paul Ramadier a souligné, à cette occasion, qu’aucune autre puissance ne participe à ces réunions. Il a précisé également que le Comité des commandants en chef, à la présidence duquel a été appelé le maréchal Montgomery, est un organisme d’étude. Lire les premières lignes

  p. 667-670
  p. 671-675
  p. 675-680
  p. 680-685
  p. 685-690
  p. 690-694

Bibliographie

Collectif : Le général Leclerc vu par ses compagnons de combat  ; (préface de Mme Leclerc de Hautecloque) ; Éditions Alsatia, 1948 ; 366 pages - Henry Freydenberg

Le livre que ses compagnons de combat ont consacré au général Leclerc et qui est préfacé par Mme Leclerc de Hautecloque est un travail d’équipe. Avec une modestie qui les honore, les collaborateurs directs du chef lui ont élevé un beau monument, à commencer par la présentation : l’ouvrage est orné d’un très grand nombre des photographies et de croquis. Lire la suite

  p. 695-695

André Siegfried : Le Canada, puissance internationale  ; Librairie Armand Colin, 1939 ; 272 pages - Edmond Delage

Il y a déjà trente ans, qu’à la suite de trois voyages, André Siegfried, qui est un des trop rares Français qui connaît, pour l’avoir parcouru, le monde entier et surtout l’anglo-saxon, publiait un livre intitulé : Le Canada, les deux races (problèmes politiques contemporains). Le sujet avait besoin d’être repris à la lumière des enseignements de la guerre mondiale qui a bouleversé l’univers. L’éminent académicien a ajouté à son ouvrage primitif un certain nombre de chapitres puisés aux meilleures sources et inspirés par une connaissance personnelle du sujet. Lire la suite

  p. 696-696

Joseph Bryan et Ph. Reed : Mission au-delà du crépuscule  ; Éditions Le Sillage, 1948 ; 249 pages - B.

Cet ouvrage est le récit vécu de la terrible bataille aérienne livrée par l’aviation de la flotte américaine le 19 juin 1944, alors que celle-ci s’efforçait d’atteindre les escadres japonaises en fuite devant elle. Lire la suite

  p. 696-696

Jacques Godechot : Histoire de l’Atlantique  ; Éditions Bordas, 1947 ; 354 pages - B.

L’ouvrage de M. Godechot est aussi intéressant que solidement documenté. Il est aussi profondément instructif par tous les enseignements qu’il comporte. M. Godechot a eu, en effet, le mérite d’exposer non seulement les luttes que depuis Christophe Colomb se sont livrées tour à tour, l’Espagne, le Portugal, la Hollande, l’Angleterre et la France pour s’assurer la maîtrise des grandes routes atlantiques, mais encore celui de dégager les causes profondes de ces luttes et leurs conséquences. Lire la suite

  p. 697-697

Jean Renald : Sans peur et sans reproche : Leclerc  ; Éditions La Bonne Presse, 1948 ; 128 pages - B.

Ce livre n’a nullement le caractère d’un ouvrage historique, comme le reconnaît l’auteur. C’est avant tout un récit, peut-être plus ou moins exact, mais vivant et intéressant, de l’épopée Leclerc. Sa lecture sera particulièrement utile à la jeunesse dont il ne pourra qu’élever la pensée vers des idées généreuses et nobles.

  p. 697-697

Winston S. Churchill : The Gathering Storm  ; Houghton Mifflin Harcourt Publishing Company, 1948 ; 784 pages - Edmond Delage

L’ouvrage paru sous ce titre est le premier volume des mémoires consacrés par Winston Churchill à la Seconde Guerre mondiale. Ceux-ci comprendront, paraît-il, cinq tomes. Lire la suite

  p. 697-698

Maurice Delfieu : Récits d’un revenant : Mauthausen, Ebensee, 1944-1945  ; Indicateur universel des PTT, 1946 ; 236 pages - B.

Cet ouvrage est certainement un des plus sincères et intéressants parmi ceux, si nombreux déjà, qui ont décrit la vie lamentable des déportés. Lire la suite

  p. 698-698

Fabian von Schlabrendorff : Officiers contre Hitler  ; (traduction par H. et C. Bonnieux) ; Éditions Self, 1948 ; 208 pages - J. D.

Peu à peu, certains mystères du régime hitlérien arrivent à la lumière. Les victimes qui n’ont pas succombé peuvent parler aujourd’hui. Fabian von Schlabrendorff est de ceux qui ont échappé à la mort. Avocat de sa profession, il fut officier pendant la guerre de 1939-1945 ; opposé au nazisme, il ne cessa de prendre part aux complots qui se tramaient dans l’armée contre Hitler. Car il y eut antagonisme entre l’armée et le Führer. Elle dut s’incliner, et les premiers succès de Hitler semblèrent prouver qu’il était comme stratège supérieur à ses généraux ; c’est lui qui choisit le moment d’attaquer la Pologne et qui dicta l’attaque centrale contre les lignes françaises au lieu de la marche d’enveloppement. Mais quelques chefs d’armée ne se laissaient pas aveugler par les premières victoires de 1939 et 1940 ; ils redoutaient l’écrasement final et le virent venir après l’arrêt des troupes allemandes devant Leningrad et Moscou. Lire la suite

  p. 698-699

Voici un livre extrêmement utile. C’est, en un seul volume, l’histoire de huit Nations depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin de la Seconde. L’ouvrage précédemment publié en 1939 sous le titre : Histoire des grandes puissances depuis la guerre (1918-1939), modifié et complété, nous conduit depuis le Traité de Versailles jusqu’à la signature des Traités de Paris qui eut lieu le 10 février 1947, au Quai d’Orsay, dans le grand salon de l’Horloge. En 567 pages, il nous présente dix-huit années d’événements dont on ne sait que trop l’importance capitale. Lire la suite

  p. 699-700

Général Joseph W. Stilwell : The Stilwell Papers  ; Editions Theodore H. White, 1948 ; 357 pages - Edmond Delage

« C’est de la dynamite », disait déjà le général Marshall du général Stilwell quand il rentre de Chine en 1944. C’est bien l’impression que donne ce livre, d’ailleurs d’un intérêt capital qui a dû même être un peu édulcoré car l’auteur n’épargne personne, ni les Anglais, ni surtout Chiang-Kai-Shek, auprès duquel il tut le délégué personnel du président Roosevelt, ni le Président lui-même, ni le général Wawel, ni Lord Louis Mountbatten, qui devînt son supérieur direct au milieu de l’année 1943. Toutefois, il manifeste un respect et, une affection profonde pour le secrétaire d’État Stimson et le général Marshall. Lire la suite

  p. 700-700

Jules Laroche : Ambassadeur de France. Quinze ans à Rome avec Camille Barrère  ; Librairie Plon, 1948 ; 341 pages - J. D.

Se reporter aux années qui ont précédé la guerre de 1914, en Italie, à Rome, avec un diplomate qui vous en fait partager la vie sociale et politique, qui vous fait comprendre une période importance dans les relations de deux peuples séparés par les événements mais bien proches l’un de l’autre, c’est là un plaisir que l’on ressent en lisant ces mémoires de M. Jules Laroche. Il n’a eu qu’à se laisser aller à ses souvenirs, à les présenter d’une plume élégante et alerte pour mois donner un livre très attachant. C’est l’évolution de l’Italie enrôlée dans la Triplice mais attirée vers la France qu’il nous présente. Le roi Victor-Emmanuel cède à l’attrait de notre pays, surtout depuis que, avec la Reine, il fut si bien accueilli à Paris. Lire la suite

  p. 700-701

James F. Byrnes : Cartes sur table [Speaking Flankly]  ; Éditions Morgan, 1947 ; 616 pages - Edmond Delage

Il n’est pas commun d’entendre un diplomate « parler franchement » et moins encore quand il s’agit du ministre des Affaires étrangères du plus grand pays du monde. Aussi faut-il être particulièrement reconnaissant à M. Byrnes, ancien secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, de nous exposer ainsi, « cartes sur table », les négociations qui se sont déroulées entre les Alliés, relativement à la paix, depuis Yalta jusqu’à la Conférence de Paris. Nul document ne pouvait être plus révélateur, nul personnage n’était plus qualifié pour nous éclairer sur ces diverses réunions où se discuta le sort futur du monde. Lire la suite

  p. 701-701

Revue Défense Nationale - Décembre 1948 - n° 054

Revue Défense Nationale - Décembre 1948 - n° 054

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Décembre 1948 - n° 054

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