Juillet 1949 - n° 061

L'auteur analyse les campagnes japonaises et américaines dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier il souligne l'énorme erreur du Japon de se concentrer sur la conquête d'îlots plutôt que sur la destruction de la flotte américaine ou de ses bases, offrant ainsi aux États-Unis la possibilité de reprendre l'initiative. Lire les premières lignes

  p. 3-18
  p. 19-32

Du début d’octobre 1939 au 10 mai 1940, le front occidental allemand a vécu dans un état permanent d’alerte. Les documents allemands de la guerre le prouvent, les généraux de Hitler le confirment, notamment Halder dans son « journal », Jodl dans ses notes (1). La nébuleuse où le tumulte des décisions désordonnées du Führer s’est dissimulé pendant huit mois s’évanouit, emportant d’allègres légendes. Citons, parmi les préliminaires de l’offensive du 10 mai, l’« alerte » de janvier 1940, dont on a tenté de faire un événement imprévu et redoutable, subite révélation d’une attaque préparée pour cette date depuis de longs mois. Version courante : deux officiers aviateurs allemands, porteurs d’un plan d’attaque du front occidental, atterrissent accidentellement en Belgique. Les Belges et les alliés apprennent ainsi qu’une offensive est imminente, cependant que le Führer, dépité, s’arrête au seuil du Rubicon. Lire les premières lignes

  p. 33-48
  p. 49-65

Par définition, la lance est une arme de cavalier et une arme d’hast, c’est-à-dire constituée par un fer fixé à une longue hampe ou fût. Armes d’hast également la hallebarde, la pique, l’esponton, mais armes d’infanterie. Le fût est-il plus court ? Nous sommes alors en présence du javelot, arme de jet. Lire les premières lignes

  p. 66-80
  p. 81-97

Chroniques

  p. 98-101
  p. 101-105

Contrairement aux prévisions qu’il paraissait raisonnable de formuler au mois de mars dernier, un projet de loi portant ouverture de crédits pour un nouveau douzième provisoire destiné à couvrir les dépenses militaires du mois de juin a dû être déposé le 31 mai 1949 sur le bureau de l’Assemblée nationale ; la Marine y figure pour un peu moins de 5 500 millions sur un total de 41 600 M (chiffres arrondis) pour l’ensemble de la Défense nationale et d’environ 17 200 M pour la France d’Outre-mer. C’est qu’aux raisons anciennes qui n’ont cessé de retarder l’établissement d’un budget normal d’autres se sont ajoutées, qui exigent une révision complète de la situation, telle qu’elle se présentait au début de l’année, après que la loi des maxima promulguée le 31 décembre 1948 eut fixé à 350 milliards le plafond des crédits de paiement applicables aux dépenses militaires de l’exercice 1949 : d’après les fascicules soumis en mai à l’Assemblée, les surcharges imputables à la hausse des prix, aux dépenses de personnel, aux opérations d’Indochine, etc. ont porté à plus de 385 Md (dont 58 887 M pour la Marine) la masse des crédits nécessaires. Des ressources supplémentaires devront être trouvées et des économies réalisées, pour rétablir l’équilibre budgétaire. Il est vain, dans ces conditions, de former un pronostic quelconque sur l’époque où, les circonstances étant redevenues normales, la Marine pourra bâtir des projets d’avenir en matière de constructions neuves et d’équipement rationnel des bases. Il lui faut, et elle le sait, vivre au jour le jour en appliquant au mieux ses maigres ressources (inférieures, compte tenu de l’évolution des prix, à celles de 1936) à l’entretien du matériel existant et à l’entraînement des équipages. Lire les premières lignes

  p. 106-110
  p. 111-115
  p. 115-119
  p. 120-124

Bibliographie

Robert Leprêtre : La radionavigation aérienne. Son utilisation actuelle et son avenir en temps de paix  ; Éditions Charles-Lavauzelle et Cie, 1949 ; 182 pages - Edmond Delage

Ce n’est pas à un cours fastidieux de radioguidage que l’auteur convie le lecteur mais, à partir des divers systèmes classés par catégorie, analysés et comparés, à un vaste tour d’horizon clair et vivant sur la situation présente et l’avenir des transports aériens en matière de radionavigation après les toutes dernières conférences internationales et les essais des plus récents prototypes. L’auteur a remarquablement su dégager dans cet ouvrage les caractéristiques essentielles d’une situation mouvante, complexe et confuse de par la multiplicité des procédés employés et les difficultés de tous ordres, d’ordre international entre autres que rencontrent ceux qui, dans le monde, cherchent à satisfaire à une certaine sécurité des transports aériens, indispensable aussi bien à l’aviation commerciale qu’à l’aviation de tourisme. Dans sa préface, le Révérend Père Lejay, membre de l’Institut, dont on connaît les remarquables travaux en radioélectricité a bien voulu reconnaître le grand intérêt de l’ouvrage et les mérites de l’auteur, qui, par sa situation, est bien placé pour connaître ces questions. Lire la suite

  p. 125-125

Bertrand de Jouvenel : L’Amérique en Europe  ; Librairie Plon, 1948 ; 326 pages - Edmond Delage

Parmi les livres si nombreux consacrés aux États-Unis, il n’en est pas de plus intelligent que celui-ci. L’auteur l’avait d’ailleurs déjà en partie écrit sous forme d’articles envoyés au cours d’un grand reportage à l’excellente Gazette de Lausanne toujours si bien informée sur les problèmes étrangers. Bertrand de Jouvenel sait s’élever au-dessus de simples contingences ; sa puissance de synthèse lui permet de dominer les problèmes européens comme les américains et les mondiaux. Il sent la force et la grandeur de l’Europe, mais ne dissimule rien de sa faiblesse et le moment est venu où ce vieux continent ne pourra, à son avis, subsister que s’il s’appuie sur la puissance de celui qui l’a créé et fécondé : l’américain. C’est merveille de voir disséquer les éléments de cette puissance incomparable et les ressorts de sa prospérité. Lire la suite

  p. 125-126

Lieutenant Harry E. Rieseberg : 600 milliards sous les mers  ; Éditions de Paris, 1948 ; 318 pages - Edmond Delage

Parmi les livres si nombreux consacrés aux États-Unis, il n’en est pas de plus intelligent que celui-ci. L’auteur l’avait d’ailleurs déjà en partie écrit sous forme d’articles envoyés au cours d’un grand reportage à l’excellente Gazette de Lausanne toujours si bien informée sur les problèmes étrangers. Bertrand de Jouvenel sait s’élever au-dessus de simples contingences ; sa puissance de synthèse lui permet de dominer les problèmes européens comme les américains et les mondiaux. Il sent la force et la grandeur de l’Europe, mais ne dissimule rien de sa faiblesse et le moment est venu où ce vieux continent ne pourra, à son avis, subsister que s’il s’appuie sur la puissance de celui qui l’a créé et fécondé : l’américain. C’est merveille de voir disséquer les éléments de cette puissance incomparable et les ressorts de sa prospérité. Lire la suite

  p. 126-126

Commandant Gabriel Bonnet : Les campagnes dans la jungle de Birmanie 
Les campagnes des Philippines
 ; Éditions Berger-Levrault, 1949 et 1948 ; 320 et 256 pages - Edmond Delage

Les deux livres du commandant Bonnet, publiés dans la collection La Seconde Guerre mondiale, nous apportent un récit des deux campagnes qui jetèrent bas, en quelques mois, l’immense édifice de la « Grande Asie orientale », hâtivement édifié par les Japonais. Chaque ouvrage comprend une première partie, qui expose les conditions générales et le déroulement des opérations, et une seconde, où l’auteur, examinant plus particulièrement chacun des éléments, en tire des enseignements. Lire la suite

  p. 126-127

Albert Rossi : Deux ans d’alliance germano-soviétique  ; Librairie A. Fayard, 1949 ; 225 pages - B.

Les relations politiques de l’Allemagne et de la Russie entre 1939 et 1941 sont peu et mal connues et les causes profondes de bien des événements n’ont pu de ce fait être précisées. M. A. Rossi s’est efforcé de les déterminer grâce à une étude approfondie de l’importante documentation que la Victoire a laissée aux mains des Alliés. Il met en lumière les grands facteurs qui ont inspiré l’évolution politique des deux dictateurs Hitler et Staline, secondés par des diplomates retors, en tête desquels se signalent Ribentrop et Molotov. Lire la suite

  p. 127-128

Revue Défense Nationale - Juillet 1949 - n° 061

Revue Défense Nationale - Juillet 1949 - n° 061

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juillet 1949 - n° 061

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