Février 1955 - n° 122

Vision moyenâgeuse, vieille de sept siècles… L’Asie à l’assaut de l’Europe… Les Mongols d’Ogodaï, fils et successeur de Gengis Khan, poursuivent leur ruée vers l’ouest. Ils arrivent en Occident par la vallée de la Volga. La Russie, morcelée et encore dans l’enfance, subit le premier choc. Le prince de Riazan est écrasé (décembre 1237). George II, prince de Sousdalie, est battu sur l’Oka, puis sur la Sita où il est tué (4 mars 1238). Les Mongols brûlent Vladimir, Moscou, Yaroslav, Tver. En 1240, ils prennent et détruisent Kiev. De là, ils partent pour leur conquête de la Hongrie (1241), dont ils se retireront brusquement pour une question dynastique intérieure, la mort subite d’Ogodaï ayant posé l’épineux problème de sa succession. Mais, dans leur retraite, ils ont laissé comme une alluvion, du Dnieper à l’Oural, le fameux royaume du Kiptchak ou de la Horde d’Or, celui des « Tartares du Ponant », comme on disait au moyen âge, fraction de l’empire mongol qui fixe sa capitale à Saraï, sur la basse Volga. Lire les premières lignes

  p. 129-143
  p. 144-153

Extraits du dernier livre de l'auteur, lieutenant-colonel,  Unconditional Surrender, (Faber and Faber, London, 1952). Lire les premières lignes

  p. 154-161
  p. 162-168
  p. 169-185
  p. 186-198

La dernière guerre a fait réapparaître, en la perfectionnant, une forme de l’organisation défensive sous la dénomination de zone d’appui de manœuvre. Cette appellation nouvelle exprime une conception aussi ancienne que l’art de la guerre. De l’antiquité à l’époque contemporaine, on retrouve la notion de zone d’appui de manœuvre, tant à l’échelon stratégique, qu’à l’échelon tactique, sous des vocables divers : place d’armes, position clef, môle, pilier avec les mêmes caractères essentiels : rôle statique, subordination — au moins dans le cas de la zone d’appui terrestre — aux forces mobiles de campagne, en étroite liaison avec elles. Lire les premières lignes

  p. 199-214
  p. 215-221
  p. 222-227

Chroniques

La session régulière annuelle du Conseil ministériel de l’Otan s’est tenue à Paris, les 17 et 18 décembre 1954, au Palais de Chaillot, précédée comme de coutume par la réunion des instances militaires, Comité militaire et Groupe permanent. Lire la suite

  p. 228-230

Le Parlement a voté le 30 décembre 1954, par 524 voix contre 100, une loi ouvrant deux douzièmes provisoires de crédits militaires pour les mois de janvier et de février 1955, alors que le Gouvernement avait déposé sur le bureau de l’Assemblée un projet de loi ouvrant trois douzièmes provisoires. L’exposé des motifs était ainsi libellé : Lire la suite

  p. 228-230
  p. 231-233
  p. 237-241

Le 22 décembre 1954, un attentat à la bombe a été commis à Casablanca, dans la ville européenne, faisant un mort et onze blessés. Depuis cette date les attentats se sont succédé, spécialement à Casablanca. Il semble qu’on puisse voir là un nouvel épisode de l’enchaînement infernal des actions terroristes et des réponses du contre-terrorisme. Lire la suite

  p. 242-244

Bibliographie

Robert d’Harcourt : L’Allemagne est-elle inquiétante ?  ; Éditions Flammarion, 1954 ; 177 pages - G. I.-G.

M. Robert d’Harcourt est un des esprits les mieux informés des choses d’Allemagne, de l’âme allemande, de ce que nos voisins appellent leur Weltanschauung. Toute son œuvre reflète cette profonde connaissance. Aussi est-ce avec un vif intérêt que nous avons lu son dernier ouvrage dont le titre répond à nos plus actuelles préoccupations : L’Allemagne est-elle inquiétante ? Lire la suite

  p. 245-246

Robert Aron : Histoire de Vichy  ; Éditions Arthème Fayard, 1954 ; 766 pages - G. I.-G.

Avec une impartialité d’historien qui l’honore et une richesse de documentation dont nous demeurons émerveillés, M. Robert Aron a retracé l’histoire des cinq années les plus tragiques peut-être que la France ait vécues. La chronologie dépasse ici légèrement les limites du titre, car le récit commence à l’exode du gouvernement de la IIIe République vers Cangé et Bordeaux, en juin 1940, pour se terminer avec la débandade des derniers représentants de l’État français à Sigmaringen. Lire la suite

  p. 246-247

Hélène et Pierre Lazareff : L’URSS à l’heure Malenkov  ; Éditions de la Table Ronde, 1955 ; 371 pages - R. Bt.

Les deux auteurs ont visité l’URSS au printemps dernier. Leur visite n’a revêtu aucun caractère officiel ou officieux. Ils ont séjourné à Moscou et Leningrad, parcouru le Caucase, la Géorgie, les rives de la mer Noire. Leurs itinéraires et les endroits visités ont été strictement choisis par eux-mêmes et parcourus sans aucun secours officiel ni compagnon soviétique. Ils ont pu parler librement et sans témoin à qui ils voulaient (Mme Hélène Lazareff parle le russe), lire les livres, les journaux, entendre la radio… Lire la suite

  p. 247-247

Comte de Saint-Aulaire : « Au Maroc avant et avec Lyautey » extrait de Confessions d’un vieux diplomate  ; Éditions Flammarion, 1954 ; 257 pages - T.

Cet ouvrage spécialement consacré au Maroc est un extrait des mémoires de M. de Saint-Aulaire publiés sous le titre de Confessions d’un vieux DiplomateLire la suite

  p. 247-249

Edmond Vermeil : L’Allemagne contemporaine sociale, politique, culturelle 1890-1950. Vol. I et Vol. II  ; Éditions Aubier, 1953 ; 443 pages et 384 pages - J. D.

Après de nombreuses et importantes publications sur la formation et l’évolution de l’Allemagne parmi lesquelles nous rappelons particulièrement : La Constitution de Weimar (1923), L’Allemagne du Congrès de Vienne à la Révolution hitlérienne 1815-1933 (1934), Les Doctrinaires de la Révolution allemande (1938), L’Allemagne, Essai d’explication (1940), M. Vermeil nous donne deux volumes sur l’Allemagne contemporaine, sociale, politique et culturelle. Le premier comprenant le règne de Guillaume II, le second la République de Weimar et le IIIe Reich. Ces livres sont issus de quarante années de recherches et d’observations sur l’Allemagne. Le résultat d’un long travail scientifique est présenté aussi brièvement que possible, dans une bonne et claire ordonnance, en formules souvent frappantes. Des textes documentaires, des cartes, des tableaux chronologiques complètent cet exposé. Nous avons là l’œuvre d’un germaniste historien doublé d’un philosophe que les questions religieuses, très importantes chez le peuple allemand, ont particulièrement attiré. On ne saurait trouver meilleur tableau d’ensemble sur l’Allemagne contemporaine. Lire la suite

  p. 249-250

Collectif : « Lyautey Maréchal de France »  ; in Les Cahiers Charles de Foucauld, vol. 33, 1954 ; 328 pages - R. Bt.

La vie des grands hommes est une mine inépuisable d’enseignements. Aussi est-il normal de voir se poursuivre indéfiniment l’étude des différents aspects de leur génie. La vie d’action de Lyautey a déjà été la matière de recherches, de commentaires, de thèses, dont l’ensemble constitue une fort importante bibliothèque. Or, c’est un champ déjà largement prospecté sans doute, mais plein de surfaces encore inexplorées, et surtout très peu fouillé en profondeur. Aussi est-ce avec un vif intérêt qu’il faut accueillir l’ouvrage collectif publié par les Cahiers Charles de Foucauld, à l’occasion du centenaire de la naissance du Maréchal, et qui s’efforce à la fois d’apporter de nouveaux témoignages et d’éclairer certaines formes peu connues de son esprit et de son âme. Lire la suite

  p. 250-252

Revue Défense Nationale - Février 1955 - n° 122

Revue Défense Nationale - Février 1955 - n° 122

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1955 - n° 122

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