Août/Sept 1957 - n° 150

Les guerres ont toujours coûté cher. Lire les premières lignes

  p. 1235-1249

DANS le langage politique et militaire des grandes puissances, on distingue les termes « politique », « grande stratégie » et « stratégie militaire ». Dans cette étude, on entend par « grande stratégie » cette part de gouvernement qui concerne les problèmes de la guerre. La « grande stratégie » forme, par conséquent, la démarcation entre le politique et le militaire. Elle se traduit par les plans de guerre, la répartition de l’effort et des moyens entre les besoins militaires et les autres exigences, et par la coordination de toutes les ressources nationales ou de celles d’une coalition, en vue de la guerre. Lire les premières lignes

  p. 1250-1264

Le problème algérien se trouve actuellement dominé, dans une ambiance de surexcitation passionnelle, par ses données politiques et psychologiques. Il serait surprenant qu’il en fût autrement, mais lorsqu’on réinsère ce problème dans ses conditionnements géographiques et historiques, on se rend compte qu’il est essentiellement d’ordre économique — plus précisément qu’il est l’expression, en fonction d’un territoire et d’hommes bien déterminés, du drame général des pays sous-développés. Lire les premières lignes

  p. 1265-1279
  p. 1280-1288

La situation géographique des États de l’Europe occidentale et particulièrement de la France conduit à envisager que la guerre ferait peser sur eux trois menaces principales : le bombardement nucléaire intensif, la subversion généralisée et l’invasion. Ces menaces se combinent deux à deux ; l’ennemi ne pourrait en effet utiliser le bombardement nucléaire sur les régions où il peut trouver l’aide d’une importante subversion ; l’invasion peut être préparée par l’un ou par l’autre. Lire les premières lignes

  p. 1289-1303
  p. 1304-1320
  p. 1321-1332

Alors que de nombreux États européens sont affaiblis par des conflits coloniaux, l’Espagne tente de tirer son épingle du jeu afin de récupérer légitimement et pacifiquement Gibraltar, sous domination britannique depuis le XVIIIe siècle. Afin d’expliquer la complexité de la situation diplomatique en 1957, l’auteur revient sur le passé du « Roc », hautement symbolique et stratégique, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale durant laquelle Hitler pousse Franco (en vain) à l’intervention miliaire. Lire les premières lignes

  p. 1333-1346

Dès la période de découverte et de premier établissement des Russes en Sibérie extrême orientale, la mer d’Okhotsk s’est révélée être la ligne de communication indispensable entre les diverses parties de l’immense promontoire du Nord-Est asiatique et ce rôle n’a cessé de se développer depuis, car, d’une part, le relief, la nature du terrain et le climat se sont opposés jusqu’ici à la création et au maintien en état de voies de communication terrestres permanentes, à grand trafic dans cette région ; d’autre part, l’extension de la colonisation russe vers le bas Amour et la province maritime ; la découverte et l’exploitation des richesses minérales ; la tension avec le Japon, puis avec les États-Unis, ont multiplié les besoins de communications à grand débit entre les établissements de la mer du Japon, de la mer d’Okhotsk, de la mer de Behring et de la côte arctique sibérienne. Lire les premières lignes

  p. 1347-1357
  p. 1358-1370
  p. 1371-1375
  p. 1376-1383

Chroniques

  p. 1384-1388
  p. 1389-1393
  p. 1393-1398
  p. 1398-1402
  p. 1402-1405

Bibliographie

Carl von Clausewitz : De la guerre  ; Les Éditions de Minuit, 1955 ; 760 pages - R. G.

Cette édition de l’œuvre fondamentale de Clausewitz, dans une nouvelle traduction, fidèle et complète, s’imposait à un moment où se joue à nouveau le destin de l’humanité. Certes les armements se sont modifiés depuis cent ans, et aujourd’hui les armes nucléaires se sont ajoutées à l’arsenal formidable qui sillonne le ciel, comme la terre et la mer. Mais les principes stratégiques sont plus durables que les armes. Lire la suite

  p. 1406-1408

Collectif : Grandes découvertes du XXe siècle  ; Éditions Larousse, 1956 ; 616 pages - L. R.

Les conquêtes de la science, les développements de la technique se succèdent à une cadence si rapide qu’il est difficile d’en suivre l’évolution. Pourtant chacun d’entre nous, sans toutefois s’astreindre à une lecture trop ardue ou trop détaillée, souhaite connaître l’essentiel des acquisitions récentes. Lire la suite

  p. 1408-1409

Jacques Godechot : La Grande Nation. T. I et T. II  ; Éditions Montaigne, 1956 ; 360 et 400 pages - R. Bt.

« Nous observons avec joie le spectacle de votre « Grande Nation » donnant la liberté à l’Europe », écrivaient à la Convention les « patriotes » irlandais en novembre 1792. Pour l’Europe, la France de 1789 à 1799 était la « Grande Nation » qui apportait, avec ses soldats, la liberté, l’égalité, les principes de formation des unités nationales, des idées nouvelles de vie politique, militaire, religieuse, intellectuelle, économique et sociale. Ici il faut redresser une erreur généralement admise : les origines de la Révolution ne sont pas exclusivement françaises. En fait, la Révolution française n’est qu’un des aspects d’une révolution occidentale, ou, plus exactement, atlantique : elle a commencé dans les colonies anglaises d’Amérique, pour se prolonger en Suisse, dans les Pays-Bas, en Irlande, avant d’atteindre la France, pour repartir vers l’Allemagne rhénane, la Pologne, l’Italie, l’Égypte… Lire la suite

  p. 1409-1410

André Delmas : Évariste Galois  ; Éditions Fasquelle, 1956 ; 176 pages - R. Bt.

Peu d’ouvrages ont été consacrés au génial mathématicien, tué en duel à vingt-et-un ans. La présente biographie comble donc un vide. Lire la suite

  p. 1409-1410

Haroum Tazieff : L’eau et le feu  ; Éditions Arthaud, 1954 ; 248 pages - R. Bt.

C’est le troisième ouvrage de Tazieff. Les deux premiers, consacrés à la vulcanologie et à la spéléologie, nous ont fait pénétrer dans des cratères et dans des gouffres vertigineux. Avec celui-ci, nous suivons l’auteur au cours de la croisière océanographique de la Calypso en mer Rouge, puis en Afrique centrale, dans l’intimité des volcans, sur les Grands Lacs, chez les Mau-Mau, dans les déserts voisins du lac Rudolph etc. La curiosité du géologue n’a pas de cesse. Sa soif de connaître et de comprendre n’a d’égale que son goût de l’aventure et du risque. ♦

  p. 1410-1410

Jacques Janssens : Petite histoire des États-Unis  ; Éditions Mame, 1957 ; 296 pages - R. Bt.

La place prédominante que prennent les États-Unis d’Amérique dans le monde est la conséquence d’un phénomène historique exceptionnel que nul ne peut ignorer. Lire la suite

  p. 1410-1410

Pierre Gaxotte : Le siècle de Louis XV  ; Librairie Arthème Fayard, 1956 ; 500 pages - R. Bt.

C’est dans sa collection du « Livre de poche historique » qu’Arthème Fayard présente ce classique de Pierre Gaxotte. Ainsi cet ouvrage est-il mis à la portée du grand public. Lire la suite

  p. 1411-1411

Arthur Pellegrin : L’Islam dans le monde  ; Éditions Payot, 1950 ; 240 pages - R. Bt.

Payot nous offre ici une réédition grandement complétée de cet ouvrage. Comme la précédente, elle entend nous présenter l’Islam comme un fait de grande importance qu’il convient d’étudier et de comprendre ; il n’est plus possible qu’un homme, qui se veut informé, n’ait pas une idée exacte de l’Islam et des problèmes qu’il pose dans les ordres religieux, politique, culturel. Lire la suite

  p. 1411-1411

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1957 - n° 150

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1957 - n° 150

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1957 - n° 150

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.