Février 1963 - n° 210

Le Préfet de Police a, comme Janus, double face : il représente à la fois l’État et l’autorité municipale. Comme à Janus d’ailleurs, il lui est demandé de connaître à la fois le passé et l’avenir. Lire les premières lignes

  p. 189-203

1. — On peut considérer aujourd’hui que tout belligérant éventuel, doté d’un armement nucléaire complet, dispose en permanence des moyens de déclencher une action de feux nucléaires sur l’ensemble du territoire adverse, de façon instantanée pour celui qui décide l’agression, avec un très faible retard pour celui qui n’entend que réagir, ces deux actions ayant toute chance, au moins initialement, d’atteindre leurs objectifs. Lire les premières lignes

  p. 204-213

Alger-Paris, 1er janvier 1963. Lire les premières lignes

  p. 214-239

Ceux qui s’intéressent aux problèmes du désarmement trouveront dans les événements de Cuba de précieux sujets de méditation. Que ce soit à l’origine de l’affaire, pour déceler les préparatifs dont l’île était le théâtre, ou, par la suite, pour interdire la poursuite de ces préparatifs, ou enfin, dans la dernière phase, pour faire respecter l’accord intervenu, les Américains, menacés dans leur sécurité, n’ont cessé d’attacher le plus grand prix aux mesures de surveillance et de vérification. Mais la vigueur et la rapidité des décisions, prises au sommet, qui ont apaisé la crise, contrastent avec les réticences et les atermoiements qui ont mis obstacle aux mesures de vérification : de sorte que ces dernières, en dépit de leur caractère apparemment mineur, ont joué un rôle de premier plan dans le déroulement de l’affaire ; et, la phase critique étant passée, c’est à leur absence qu’est imputable l’absence d’un règlement satisfaisant. Lire les premières lignes

  p. 240-247

La prospection des gisements d’hydrocarbures liquides (1) au Sahara, conduite méthodiquement avec des moyens humains, financiers et techniques appropriés, a révélé en un laps de temps très court la présence de plusieurs provinces pétrolières. Sans que se ralentisse l’effort de recherche, les gisements découverts ont été équipés, les canalisations de transport poussées jusqu’à la côte, tandis que routes et terrains d’aviation apparaissaient dans des zones jusque-là désertiques. Lire les premières lignes

  p. 248-265

En mai dernier, le général Beaufre écrivait dans la « Revue de Défense Nationale » : « Le raisonnement stratégique est devenu si complexe que les initiés eux-mêmes se perdent parfois dans son dédale. Que dire alors des non-initiés, troublés de découvrir les obscurités parfois volontaires et les contradictions des spécialistes ! » Ce que le général Beaufre disait du raisonnement stratégique, il semble bien que l’on puisse le dire de l’ensemble des problèmes nucléaires, dont les données majeures relèvent de ce que le général Gallois a appelé « la logique nucléaire » — formule laissant entendre que les concepts anté-nucléaires ne peuvent être adaptés à la situation présente par le seul jeu d’une extrapolation quantitative. Aussi bien n’est-il pas surprenant que les résultats de la récente conférence des Bahamas aient été mal compris, et que l’offre anglo-américaine à la France n’ait pas été placée dans ses véritables perspectives. Une mise au point paraît donc nécessaire, encore qu’elle risque d’être jugée très superficielle par les initiés, et trop « technique » par les non-initiés ! Lire les premières lignes

  p. 266-282

L’incessante répétition des crises arabes déconcerte et finit par lasser, à la seule exception de quelques « spécialistes » épris des complexités orientales, les observateurs de la politique étrangère. Ne voit-on pas en effet, de façon habituelle, ces crises se résorber plutôt que se résoudre ? Ne doit-on pas constater, le plus souvent, que leurs soubresauts et leurs rebondissements s’annulent ? À leur terme, généralement imprécis, la ligne des événements reprend sa traditionnelle allure d’arabesque, comme si rien de fondamental n’avait été affecté par ces tempêtes véhémentes et peut-être superficielles. Il ne reste qu’un théâtre immuable, sur lequel des acteurs passagers se sont vainement agités. Lire les premières lignes

  p. 283-295
  p. 296-314
  p. 315-320
  p. 321-325
  p. 326-332

Chroniques

  p. 333-338
  p. 338-345
  p. 346-353
  p. 353-360
  p. 360-365

Bibliographie

Eddy Bauer : La guerre des blindés. T. I et T. II  ; Éditions Payot, 1962 ; 396 et 417 pages - Jean Némo

Lorsque parut, en fin 1947, la première édition de ce très important ouvrage, la contribution apportée à l’histoire militaire de la guerre qui venait de s’achever, et davantage encore à celle de la stratégie et de la tactique, se manifesta avec évidence. La guerre des blindés devint un classique et servit de référence à de nombreuses études, voire à de nombreuses théories. Lire la suite

  p. 366-366

Jean-Claude Frœlich : Les Musulmans d’Afrique noire  ; Éditions de l’Orante, 1962 ; 404 pages - Jean Némo

Dans la même collection où sont parus les ouvrages de Pierre Rondot sur le monde musulman, voici un livre important de son plus proche collaborateur au Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes (CHEAM). Tous ceux qui ont entendu, au cours de ces dernières années, les conférences de Jean-Claude Frœlich sur l’islam en pays d’Afrique noire seront satisfaits d’en voir groupées les données principales dans un ouvrage de consultation facile, que complètent des annexes fort clairement présentées. Lire la suite

  p. 367-367

Henri Peyret : Les États-Unis  ; Puf, 1961 ; 283 pages - Jean Némo

Le premier volume de cette collection, dû au même auteur et consacré à l’URSS, a déjà été signalé dans ces colonnes. L’ouvrage consacré aux États-Unis est conçu de la même façon que le précédent, c’est-à-dire sous la forme d’un commentaire historique insistant davantage sur le présent que sur le lointain passé. Le lecteur peut-il extrapoler pour en déduire les perspectives d’avenir ? La méthode pourrait sembler hasardeuse, à notre époque de rapide évolution. Il n’en reste pas moins que ce livre permet de faire le point du présent, et c’est déjà beaucoup de pouvoir, comme disait un homme célèbre, « prédire le présent ». Lire la suite

  p. 367-368

Revue Défense Nationale - Février 1963 - n° 210

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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