Novembre 1977 - n° 371

L'auteur, président du Gicama (Groupe interministériel de coordination de l'action en mer des administrations), apporte ici à nos lecteurs le fruit de ses réflexions sur l'organisation des actions de l'État dans la zone économique. Cette question s'inscrit au premier rang de l'actualité politique nationale et internationale et les réponses qui lui sont données prennent un relief particulier au moment où le Premier ministre, M. Raymond Barre, examine les propositions formulées par le Gicama concernant l'organisation administrative à mettre en place au niveau local pour assurer la représentation de l'État dans la zone des 200 milles. Rappelons qu'une commission d'experts du Gicama et du SGDN a été chargée de l'étude technique de ce dossier et qu'après s'être penchée sur les problèmes posés au niveau local métropolitain, elle fait porter aujourd'hui ses travaux sur l'organisation à promouvoir dans les DOM-TOM. Lire les premières lignes

  p. 9-16
  p. 17-42

Le Premier ministre du Québec, René Levesque, est en visite officielle en France les 2, 3 et 4 novembre. Il doit s'entretenir avec le Président de la République et le Premier ministre et il n'est pas douteux que cette visite marque un tournant dans les rapports franco-québécois. Il a paru intéressant, dans ces conditions, de demander à une personnalité française, qui a vécu plusieurs années au Canada et n'a cessé depuis lors de suivre l'évolution des problèmes de ce pays, de faire part à nos lecteurs de son expérience. Cette personnalité, qui tient à garder l'anonymat dans la mesure où elle a jugé bon d'exposer ses convictions personnelles, trace les grandes lignes de ce qui pourrait être, à son sens, la solution du conflit politique actuel entre le Canada fédéral et les Nationalistes du Québec.

  p. 43-60

Au moment où la visite de M. Brejnev est attendue à Bonn, l'auteur analyse l'état des relations de la République fédérale d'Allemagne (RFA) avec l'Union soviétique, la République démocratique allemande (RDA) et la Pologne. Bien que des progrès aient été accomplis dans la recherche de solutions aux problèmes de coexistence des deux Allemagne et des deux Berlin — et notamment de ceux qui se posent sur le plan humanitaire — il ne faut cependant pas s'attendre ci une relance spectaculaire de l'Ostpolitik en raison de la position prudente que doit adopter le gouvernement de M. Helmut Schmidt face à l'opinion allemande.

  p. 61-70

On se souvient du Pacte de Tripoli conclu en décembre 1969 entre les trois colonels, l'égyptien Nasser, le libyen Kadhafi et le soudanais Nimeïri. Ce pacte, le chef de l'État libyen, animé d'un messianisme unitaire arabe, aurait voulu le transformer en une union étroite de l'Égypte et de la Libye allant jusqu'à l'intégration. Cette union fut bien conclue entre les présidents Sadate et Kadhafi en avril 1971 mais elle resta lettre morte. Pis même, les relations entre les deux États se dégradèrent progressivement jusqu’à se changer en hostilités. L'auteur explique comment et pourquoi on en est arrivé à cet affrontement. Le conflit qui opposa brièvement les forces armées des deux pays en juillet dernier n'est peut-être pas le dernier épisode de la rivalité qui oppose deux hommes d'État inspirés par des conceptions politiques foncièrement différentes.

  p. 71-89

À mesure que se développe entre les superpuissances une compétition pour se doter d'armements de plus en plus performants, les prix des matériels militaires, partout dans le inonde, grimpent en flèche. Faute d'avoir pu maîtriser ce phénomène, les états-majors ont vu leurs prévisions, inscrites dans des lois de programme antérieures, mises en défaut. Cette croissance démesurée des coûts fait peser sur l'équipement de nos forces une menace qui risque de nous conduire à des impasses dangereuses. Un groupe d'officiers du Centre des hautes études militaires (Chem), au cours de l'année 1977, s'est appliqué à l'étude de ce problème. L'analyse mathématique à laquelle ils se sont livrés n'est pas reproduite ici afin de ne pas lasser le lecteur par des calculs fastidieux, mais l'un des participants nous résume les points essentiels de cette étude. Ses conclusions l'amènent à remettre en question certaines pratiques usuelles des états-majors en matière de planification.

  p. 91-102

L'auteur est un jeune diplomate que les hasards de sa carrière ont amené à passer plusieurs années hors du Quai d'Orsay. Ainsi, de l'extérieur, il a pu mieux évaluer le déclin constant de son administration. Cette évolution n'est certainement pas irréversible et l'action de redressement entreprise actuellement laisse un espoir… Mais sans céder à quelque manie du changement, force est de constater que ces efforts sont encore bien insuffisants. Pour rendre au Quai d'Orsay le rôle qui doit être le sien, une certaine audace parait de mise. Quant aux diplomates, ne pouvant guère compter sur l'appui d'une opinion publique par trop distante de leurs problèmes, ils devront procéder avec subtilité mais ténacité pour venir à bout des innombrables obstacles politiques et administratifs qui entravent une véritable réforme. C'est par le succès de bouleversements de ce type que l'État prouvera sa capacité de renouveau à l'heure où il est admis de dénoncer le « mal français ». Un échec serait néfaste pour le Quai d'Orsay et témoignerait d'une inquiétante incapacité de notre société administrative à se transformer suivant les voies réformistes.

  p. 103-122
  p. 123-129

Chroniques

Si l’on voulait voir dans les débats des Nations unies un baromètre des tensions internationales – et dans une certaine mesure ils jouent ce rôle – les inquiétudes de M. Kurt Waldheim devraient inciter tous les gouvernements à la réflexion. À la veille de l’ouverture de la 32e Assemblée générale ordinaire, le Secrétaire général a rendu public son rapport sur les activités de l’Organisation durant l’année écoulée. Lire les premières lignes

  p. 131-134

Pour répondre au souhait exprimé dès son entrée en fonction par le président Carter, une étude a été entreprise à l’instigation de l’administration américaine pour définir les options stratégiques qui s’offraient aux États-Unis. À cette occasion, un document intitulé PRM 10 (Presidential Review Memorandum) a été élaboré par le Conseil de sécurité nationale sous la direction de M. Samuel Huntington, professeur à l’Université Harvard. Ce document de plusieurs centaines de pages n’a pas encore été l’objet d’une diffusion officielle mais de nombreuses informations ont déjà circulé sur son contenu. Lire les premières lignes

  p. 135-138

Paris a abrité au cours du mois de septembre la 23e Session de l’Assemblée annuelle de l’Atlantique Nord. L’événement a donné à certains l’occasion de se livrer à des procès d’intention : n’allait-on pas réintégrer l’Otan ? On ne peut faire grand cas d’articles se signalant plus par leur ton polémique que par la rigueur de l’argumentation. Du reste, dans son message à cette assemblée, le Premier ministre n’a pas manqué de remettre les choses en ordre avec sobriété mais fermeté (cf. notre chronique « Faits et dires »). Lire les premières lignes

  p. 139-142

Le projet de budget de la défense va être examiné prochainement par le Parlement. Ses données chiffrées sont certes connues, du moins dans leurs grandes lignes, depuis plus d’un mois, mais il n’est pas inutile de les rappeler ici en faisant naître à leur propos les réflexions propres à éclairer le débat qui va s’ouvrir le 9 novembre prochain à l’Assemblée nationale. Lire les premières lignes

  p. 143-148

Le retour en métropole des troupes terrestres engagées en Algérie avait conduit l’Armée de terre à élaborer, à partir de 1962, un plan à long terme en matière domaniale. Il donna notamment lieu, en 1970, à la définition d’un programme immobilier pour la décennie à venir et, de 1971 à 1975, à la publication de l’inventaire des ressources et des besoins dans les zones les plus sensibles à l’urbanisation. Lire la suite

  p. 149-151

En décembre 1977, la première unité Crotale sera mise en service opérationnel sur la base aérienne d’Istres. Cet événement constitue un tournant dans la politique menée par l’Armée de l’air en matière de défense active de ses points sensibles et fournit l’occasion d’un examen des problèmes posés et des solutions envisagées pour les résoudre. Lire les premières lignes

  p. 152-155

Le sous-marin Le Tonnant, 5e et dernier sous-marin stratégique du type Le Redoutable, a été mis à l’eau le 17 septembre dernier en présence du vice-amiral d’escadre Wacrenier, Préfet maritime de la 1re Région. Lire les premières lignes

  p. 156-159

Avant même d’avoir quinze ans d’existence, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) assiste à l’effondrement de tous les principes qui ont conduit à sa création. Elle ressemble aujourd’hui bien moins à une véritable institution qu’à un de ces organismes inefficaces où les hommes enferment leurs rêves, croyant ainsi se prémunir contre la nécessité. Mais existe-t-il quelque compagnie d’assurances pour garantir les songe-creux ? Pour vilipendée qu’elle ait pu être, la colonisation avait laissé l’Afrique avec en partage plus d’idées communes qu’elle n’en connaît maintenant. Cette dot a disparu sous l’effet d’influences contraires. Les soubresauts internes, de style sud-américain, qui ont marqué les premières années de l’indépendance, n’étaient rien en comparaison des assauts qui affaiblissent le continent à l’heure actuelle. Les soumissions idéologiques sont les plus implacables que puisse connaître l’homme. L’Afrique y a échappé tant que durait la guerre du Vietnam, cet abcès de fixation. Il n’en va plus de même et la brousse africaine a remplacé les rizières comme toile de fond. Soldats cubains, conseillers soviétiques, experts américains y supplantent ceux qui, au-delà de l’indépendance, croyaient pouvoir coopérer avec des pays que l’histoire leur avait fait connaître et aimer. Les temps ont bien changé : le barrage de Markala sur le Niger avait été édifié sans autre souci que la mise en valeur du pays (l’ancien Soudan français), mais Assouan bénéficia de l’aide soviétique parce qu’il s’agissait de faire pièce aux États-Unis et le chemin de fer Tanzam fut également l’occasion pour la Chine populaire de faire la nique à Moscou… Lire les premières lignes

  p. 160-167

* La France apportera sa contribution réfléchie à l’action internationale de réduction des armements. Ce sera un des thèmes de la politique extérieure de la France dans les mois à venir. Lire la suite

  p. 168-169

Bibliographie

Louis Perillier et Jean-Jacques L. Tur : Le mondialisme  ; Puf, 1977 ; 128 pages - Angelica Karolyi

C’est moins une synthèse sur le mondialisme que Louis Perillier et Jean-Jacques L. Tur nous présentent qu’un véritable manifeste en faveur d’un courant de pensée mal connu qui vise à « élaborer une société au service de l’homme » et à promouvoir un « nouvel humanisme », un « civisme mondial ». Lire la suite

  p. 170-170

Ferdinand Otto Miksche : Vom Kriegsbild  ; Seewald Verlag, 1976 ; 317 pages - W. S.

Il n’est pas besoin d’introduire l’auteur, le colonel Miksche, mais il semble nécessaire de préciser le sujet de son dernier ouvrage, car le titre De l’image de la guerre, n’en donne pas une idée assez exacte. En fait, il s’agit du rôle de la technique dans la conduite des opérations militaires du passé. Lire la suite

  p. 170-171

Roger Cans : En effeuillant l’Amérique  ; Éditions Denoël, 1977 ; 239 pages - André Nolde

Le titre peu conformiste de ce livre d’un journaliste dont le talent n’est d’ailleurs pas en cause, ainsi que sa décomposition bizarre en 26 chapitres intitulés : A comme Atlanta, B comme Bicentenaire, H comme Hypocrisie, N comme Noirs, etc., pourrait inciter a priori à une certaine méfiance parce qu’ils font penser à un canular. Mais l’on sera vite rassuré ! Lire la suite

  p. 171-171

Dominique Bussereau, Jean-Pierre Raffarin, Henri Giscard d’Estaing, Benoît-Roger Vasselin, Pierre Simonet, Marc-Philippe Daubresse, Nicolas Giscard d’Estaing : La Vie en Jaune  ; Éditions Stock, 1977 ; 224 pages - J. M.

« Français qui me lisez, ne cédez pas à votre esprit d’assimilation, qui ramène tout à vos manières d’être et de penser ! ». Cette requête de Paul Mus pourrait être adressée tout particulièrement aux auteurs de ce petit livre écrit par ailleurs dans un style alerte. On en apprend beaucoup plus sur les visiteurs que sur la Chine, explorée avec l’encadrement qui sied à des étrangers de marque ! Le mur des conventions n’a pas été percé. La recherche du contact avec la jeunesse chinoise n’a pas abouti. Lire la suite

  p. 171-172

Jacques Pezeu-Massabuau : Pays et paysages d’Extrême-Orient  ; Puf, 1977 ; 256 pages - André Nolde

La géographie a beaucoup pâti, croyons-nous, en cherchant à déborder son objet et le cadre que lui assignait l’étymologie. Elle a fait trop de tentatives ces cinquante dernières années pour s’annexer, avant qu’elles n’atteignent leur majorité, tantôt l’une, tantôt l’autre des nombreuses sciences de l’homme qui ont émergé, un peu au hasard, au début du XXe siècle et qui connaissaient quelques difficultés à prendre leur essor. Mais ces proies convoitées lui ont bien souvent échappé quand elles se sont senties assurées d’un avenir indépendant ; elles ont alors laissé les géographes dépités et incertains de leur avenir. Qui trop embrasse mal étreint ! Lire la suite

  p. 172-173

Pierre Pean : Après Mao, les managers  ; Éditions Fayolle, 1977 ; 188 pages - J. M.

À l’automne 1976, Pierre Péan et cinq autres journalistes ont été invités officiellement par les autorités chinoises. Comme d’autres groupes avant eux, ils ont parcouru des chemins bien tracés pour les étrangers. Mais la Chine qu’ils ont traversée était endeuillée par la disparition récente du président Mao et, selon l’auteur, déjà « bien entrée dans l’ère des managers ». C’est aller un peu vite en besogne… Lire la suite

  p. 174-174

Général Augustin Guillaume : Homme de guerre  ; Éditions France-Empire, 1977 ; 302 pages - André Nolde

Autant de mémorialistes – autant de façons de « se raconter », ou de raconter les événements dont l’on a été le témoin. Le général Guillaume a choisi la méthode la plus simple et la plus directe de l’exposé impersonnel, où l’on ne prend pas parti, où l’on ne cherche pas à découvrir les motivations des uns ou des autres, ni à apprécier les conséquences d’une décision ou d’une politique. Celle, en un mot, qui évite de livrer le fond de sa pensée et laisse au lecteur le soin de se faire une opinion. Lire la suite

  p. 174-174

Lucie Mazauric : Vive le Front populaire !  ; Éditions Plon, 1976 ; 223 pages - Angelica Karolyi

C’est véritablement avec les yeux de la foi et de l’amour que Lucie Mazauric considère les troubles politiques qui ont bouleversé la France entre 1934 et 1939. La vie de son mari, André Chamson, fondateur du journal Vendredi où il se fait l’ardent défenseur du Front populaire est alors étroitement mêlée à des événements historiques. À travers la description de ceux-ci et de l’existence quotidienne du couple et de leurs amis, tels J. Guéhenno, Romain Rolland, Malraux, Giono, Martin-Chauffier, Wurmser, Nizan, Duhamel, Jules Romain pour n’en citer que quelques-uns, nous vivons ou revivons des faits politiques et prenons conscience de leurs conséquences sur la vie et la mentalité des Français. Lire la suite

  p. 175-175

Edmond Petit : La vie quotidienne dans l’aviation en France au début du XXe 1900-1935  ; Éditions Hachette, 1977 ; 275 pages - V. B.

La collection « La vie quotidienne » nous donne encore une fois, sous la signature d’Edmond Petit, un excellent ouvrage concernant l’aviation en France entre 1900 et 1935. La vie quotidienne c’est la vie tout court. Ce livre nous fait partager celle des aviateurs et du monde qui les forme, suivant l’expression à la mode. Au fil des pages qui tiendront le lecteur en haleine, celui-ci découvrira les problèmes de l’air, assistera aux premiers vols, connaîtra les difficultés des aviateurs, leurs émotions, leurs satisfactions aussi dans la recherche inlassable du progrès. Il verra aussi naître l’aviation militaire, passera son brevet de pilote à Avord et connaîtra l’aventure héroïque de la grande guerre en escadrille. Lire la suite

  p. 176-176

Pascal Ory : Les collaborateurs 1940-1945  ; Éditions du Seuil, 1976 ; 321 pages - Angelica Karolyi

Alors que les ouvrages et les revues de vulgarisation sur la collaboration et la seconde guerre mondiale se multiplient en raison de la fascination qu’exerce sur un certain public cette sombre page de l’histoire de l’Europe, un jeune agrégé d’histoire, Pascal Ory, maître de conférences à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, tente de démystifier ce qu’il préfère appeler le « collaborationnisme ». Il souhaite distinguer de la sorte ceux qui sont restés, par la force des choses, sur le territoire occupé par l’armée allemande et ont dû dépendre de son bon vouloir, de ceux qui ont accepté de s’engager plus ou moins en faveur de l’Allemagne. Lire la suite

  p. 176-177

Tiziano Terzani : La chute de Saïgon (30 avril 1975)  ; Éditions Fayard, 1977 ; 366 pages - C. V.

Le Vietnam reste, pour tous ceux qui, au cours des trente dernières années, ont été les acteurs ou les témoins de son drame, un sujet dont il est difficile de parler sans passion et encore plus, sans doute, lorsqu’il s’agit de la chute de Saigon et de la fin de la République du Sud-Vietnam. L’auteur a été l’un des rares observateurs de cette période à bénéficier de larges facilités de déplacement et de contact après le 30 avril. Lire la suite

  p. 178-178

Baron Thiry : Sainte-Hélène  ; Éditions Berger-Levrault, 1976 ; 296 pages - Marcel Duval

La partie la plus émouvante de la vie de Napoléon est bien celle qui a trait à la période 1815-1821 : le départ pour Sainte-Hélène, la dure captivité et la mort, après une lente agonie, sur un rocher perdu au milieu de l’Atlantique. Lire la suite

  p. 178-179

Claude Dubar et Salim Nasr : Les classes sociales au Liban  ; Presses de la Fondation nationale des sciences poliitques, 1976 ; 366 pages - B. G.

Si toute somme de travail mérite respect, accordons d’emblée un coup de chapeau aux auteurs de cette étude. Elle offre une mine de renseignements pris sur le vif mais aussi de pesantes analyses. Les questionnaires sociologiques y ont la part belle et ils sont un peu ce que les géologues attendent des « carottages ». Mais au moins ces derniers restent-ils soumis à la réalité au lieu de l’examiner à travers des lunettes doctrinales. En disséquant le Liban en fonction des seuls critères marxistes, les auteurs ont, certes, mis à jour certaines tensions qui font voler en éclats le mythe de l’harmonie libanaise. Toutefois, le tamis de leur méthode a laissé échapper des facteurs plus subtils. Il est, du reste, assez révélateur qu’aucune place ne soit accordée à la fonction ludique, à cette évasion sociale conférée par le jeu dans tous les pays du Levant, comme de la Méditerranée. Lire la suite

  p. 179-179

Florence Vidal : Savoir imaginer  ; Éditions Robert Laffont, 1977 ; 248 pages

Qu’est-ce que l’imagination créatrice ? Qu’est-ce qu’un homme créatif ? De nouvelles recherches en psychologie et en méthodologie commencent à donner des éléments de réponses. Ceci constitue un événement intellectuel important, car rien ne limite l’homme, sauf les limites de sa sensibilité et de son imagination, il est aujourd’hui possible de faire reculer ces limites. Ceci vaut pour l’homme de science, pour l’artiste, pour l’ingénieur, pour le stratège et pour bien d’autres. C’est en prenant ses rêves pour des réalités que l’homme les a fait devenir réalités. C’est faute d’imagination qu’il végète, s’abrutit et échoue. Florence Vidal s’efforce de montrer que cette nouvelle science de l’imagination, bien comprise et bien appliquée, peut conférer à chacun et à tous un nouveau pouvoir : celui de faire changer les choses, d’affronter avec de meilleurs outils les problèmes complexes du monde moderne. Et de cette capacité-là les stratèges ont aujourd’hui le plus grand besoin. Lire la suite

  p. 180-180

Georges Hourdin : Le malheur innocent  ; Stock, Paris, 1976 ; 271 pages - Angelica Karolyi

On aborde avec pudeur un ouvrage où l’auteur livre son épreuve personnelle sans la dissimuler sous la fiction d’un roman. Georges Hourdin raconte ici comment il a réussi avec sa famille à surmonter le malheur que constitue la présence d’un enfant « trisomique 21 », c’est-à-dire « mongolien ». Lire la suite

  p. 180-180

Revue Défense Nationale - Novembre 1977 - n° 371

Revue Défense Nationale - Novembre 1977 - n° 371

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1977 - n° 371

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