Juin 1983 - n° 433

Exposé du Chef d'état-major des armées devant l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 3 mai 1983, prononcé pour répondre aux questions écrites des auditeurs de la 35e session. Les titres et sous-titres sont de la rédaction de la revue Lire la suite

  p. 11-29

Les matériels dont l'Armée de terre s'équipe ou aura besoin dans les prochaines années s'inscrivent dans la stratégie militaire retenue par la France. L'industrie d'armement française par ses travaux de recherche, de développement et sa capacité de production s'efforce de répondre le plus largement possible aux besoins exprimés par l'armée de terre. Avant l'ouverture le 6 juin 1983 du 9e Salon de Satory, l'auteur présente l'économie générale de la politique d'armement de l'Armée de terre pour les prochaines décennies.

  p. 31-38

L'auteur reprend ici plusieurs des thèmes qui ont fait l'objet d'une conférence prononcée au Collège de France, le 17 février 1983. Il vient de publier sur le même sujet un livre : Les alliances dans le système mondial (Puf). Lire les premières lignes

  p. 39-54

Ce texte a été prononcé lors d'un colloque organisé pour les officiers chrétiens dans le cadre du Vicariat aux armées. Sa caractéristique majeure est sa densité et sa cohérence, si bien qu'on ne peut en isoler une phrase ou un passage sans défigurer le sens du message qu'a voulu faire passer l'auteur. En particulier, il ne faut pas se laisser arrêter par une déclaration un peu provocante située au début de l'article, mais aller jusqu'au bout du raisonnement qui ne prône en aucune façon l'objection de conscience ou la non-violence systématiques. Il préconise de faire tout ce qui est possible pour résoudre pacifiquement les conflits qui coexistent dans un monde de violence, le droit de légitime défense étant lui aussi toujours reconnu. Lire les premières lignes

  p. 55-72

L'auteur, actuellement en service au Service d’information de relations publiques des armées (Sirpa), nous donne ici le fruit de ses réflexions sur une étude qu'il mène depuis longtemps. Il a d'ailleurs publié dans Armées d'aujourd'hui de janvier-février 1983 un article intitulé « 1973-1983 : les Français, l'Armée et la Défense » qui est une étude des résultats obtenus par un sondage de la Sofres effectué en septembre 1982 sur ce que pensent les Français de leurs armées et leur comparaison avec les sondages antérieurs. Aujourd'hui, c'est l'intérieur des armées qu'il étudie pour en montrer la diversité, ne serait-ce que par le débat incessant et nécessaire entre le passé et le présent militaire. Lire les premières lignes

  p. 73-87

Cet article vient à son heure, après les élections qui ont été de la plus haute importance non seulement pour l'Allemagne fédérale elle-même mais pour toute l'Europe occidentale. Spécialiste des problèmes allemands, l'auteur vient de publier un ouvrage très intéressant et très détaillé : « Les élections allemandes » (Paris/CIRAC et Strasbourg/CEG, 1982), distribué par le Centre d'études germaniques de Strasbourg.

  p. 89-103

La Tunisie se trouve dans une situation géographique très particulière. Elle est un verrou de la Méditerranée mais elle est aussi le pont entre le Maghreb traditionnel dont elle fait partie, et la Libye qui en est le prolongement. L'auteur nous donne ici les récentes discussions qui ont eu lieu entre les dirigeants tunisiens et leurs homologues marocains, algériens et libyens. Mais ce Grand Maghreb arabe n'est-il qu'un rêve lointain ou une réalité de demain ? Lire les premières lignes

  p. 105-121

Pour tous ceux qui ont bien connu le Vietnam, il est évident qu'il existe une grande différence entre ce qui constituait, avant-guerre, le Tonkin d'une part l'Annam et la Cochinchine d'autre part. Dans l'ancienne union indochinoise, les régimes politiques étaient très différents puisque la Cochinchine était une colonie d'administration directe, les deux autres pays jouissant, au moins théoriquement, d'un statut de protectorat. L'Accord de Genève de 1954 avait consacré la coupure du Vietnam en deux États, mais la réunification qui a eu lieu après l'effondrement du Vietnam Sud a été très loin de résoudre tous les problèmes. Lire les premières lignes

  p. 123-128

En 1981, 4 directeurs d'Instituts de relations internationales des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne et de République fédérale d'Allemagne, avait publié conjointement intitulé La sécurité de l'Occident : bilan et orientations (cf. « La sécurité de l'Occident », Défense Nationale, février 1982)Ce rapport, qui comportait, entre autres recommandations, celle d'organiser les consultations et de coordonner les actions de l'Occident dans le Tiers-Monde, avait eu alors un très grand retentissement à l'étranger, et en particulier aux États-Unis. Aujourd'hui les ce sont 5 directeurs (France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas et RFA) nous proposent un nouveau rapport conjoint, dont le titre La Communauté européenne : déclin ou renouveau ? (120 pages) annonce clairement le sujet.

  p. 129-135

Beaucoup plus que par des caractéristiques géographiques communes, l’expression de « Moyen-Orient » (Middle East) se justifie par l’unité du point de vue stratégique de la région ainsi considérée. Unité stratégique dans l’optique occidentale s’entend. Dès 1902, avant donc la découverte du pétrole, l’amiral A.T. Mahan (1) avait souligné l’importance décisive du Moyen-Orient, Golfe compris, en tant que zone de contact entre les puissances rivales, la Grande-Bretagne d’une part, la Russie et secondairement la France de l’autre. Lire les premières lignes

  p. 137-143

Les 26 et 27 avril 1983, à l’École polytechnique, se sont tenues deux « Journées nationales Science et Défense », sous le haut patronage du président de la République et sous la présidence de M. Charles Hernu, ministre de la Défense. Mises sur pied par un comité d'organisation présidé par le professeur Louis Néel (prix Nobel de physique), elles ont réuni un nombre très important de participants. Elles ont été en fait le couronnement d'un effort considérable mené dans tout le pays grâce à des « journées régionales » qui se sont déroulées du 3 février au 29 mars dans neuf grandes villes, chacune ayant un thème propre (l'électronique à Lille, la santé et la mécanique à Lyon, etc.).

  p. 145-149

Chroniques

Il y a longtemps que l’on n’avait pas observé un tel silence des institutions internationales, alors que les plus importantes d’entre elles sont concernées par la multiplication des tensions et la poursuite de certains conflits. Le 30 mars 1983, le Secrétaire général de l’ONU, M. Perez de Cuellar, était à Paris : le président François Mitterrand lui rappela qu’à ses yeux le combat pour la paix passe par un nouveau type de relations entre le Nord et le Sud, ce qui accroît la responsabilité des organisations économiques spécialisées de l’ONU, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Encore est-il indispensable que ces organisations reçoivent des impulsions, qui émanent des gouvernements. Lire les premières lignes

  p. 151-155

Quelle défense pour la France : cette question ne manquait pas d’être soulevée depuis mai 1981. Des réponses partielles avaient été apportées par les propos présidentiels, notamment lors de la visite du camp de Canjuers, et par les différentes interventions de M. Charles Hernu (ministre de la Défense depuis mai 1981), à l’Institut des hautes études de défense nationale ou ailleurs. Lire les premières lignes

  p. 156-159

Interrompues le 29 mars 1983 pour sept semaines, les négociations de Genève sur les missiles à portée intermédiaire (ou forces nucléaires intermédiaires, FNI) n’ont guère progressé, malgré la dernière proposition du président Ronald Reagan, communiquée à l’interlocuteur soviétique le jour même de la séparation des deux délégations. Lire la suite

  p. 160-161

Par suite des contraintes du calendrier de la revue, la présente chronique a été rédigée à la suite de la présentation du projet de Loi de programmation militaire à la presse par le ministre de la Défense le 21 avril 1983 et avant le vote de cette loi par l’Assemblée Nationale le 19 mai 1983. Elle se borne donc à présenter les éléments essentiels de ce projet. Une chronique ultérieure rendra compte des débats parlementaires et des amendements éventuels auxquels il aura donné lieu. Lire les premières lignes

  p. 162-169

Rarement une campagne, en faveur des ressources budgétaires à attribuer à la Défense, fut aussi intense que celle menée à propos du budget 1983 et des prévisions pour l’année fiscale 1984, cette dernière débutant d’ailleurs le 1er octobre 1983. Lire la suite

  p. 170-172

Surveillée à partir du sémaphore du Stiff jusqu’au 13 octobre 1982, la zone de séparation du trafic d’Ouessant l’est désormais depuis le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) du Corsen-Ouessant (Crossco). Pour sa fonction de surveillance de trafic, le Crossco dispose d’une tour radar de 73 m installée à la pointe du Stiff sur l’île d’Ouessant, et d’un centre d’exploitation implanté sur la pointe de Corsen, face à Ouessant, et qui reçoit les images radar de la tour par faisceaux hertziens. Des moyens de secours installés au sémaphore du Stiff sont très rapidement mis en fonction en cas d’indisponibilité des moyens principaux. Lire la suite

  p. 173-175

À la fin de l’année 1983, une page de l’aéronautique française de l’après-guerre sera tournée avec la mise à la réforme du dernier Marcel Dassault MD-312 Flamant encore en service au sein du Groupement école (GE) 319 d’Avord. Lire les premières lignes

  p. 176-179

Les États qui se regroupent sous l’appellation « pays de la ligne de front » bordent les frontières de la République Sud-africaine. C’est leur seul trait commun. Ils se sont déclarés solidaires, sous le couvert de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) puis de l’ONU, des populations noires encore soumises à l’autorité des communautés blanches qui, selon eux, détiendraient leur pouvoir d’une survivance anormale du système colonial. L’analyse du problème sud-africain est en réalité plus complexe mais la motivation des gouvernements de ces pays se fonde sur un sentiment légitime de solidarité de leurs populations avec des frères d’infortune auxquels elles désirent apporter les libertés politiques qu’elles ont réussi à acquérir plus facilement. Cependant, l’aide donnée aux différents mouvements de libération de Rhodésie et d’Afrique du Sud a provoqué les réactions des autorités de Pretoria ; c’est pourquoi aujourd’hui, l’hostilité des pays de la ligne de front semble moins d’origine idéologique ou sentimentale ; elle paraît se justifier surtout par la crainte que leurs dirigeants ressentent d’être confrontés à des tentatives de déstabilisation d’inspiration sud-africaine. Leur activité, d’ailleurs relative, semble donc se fonder sur la nécessité d’avoir à se défendre par la seule arme qui puisse leur donner quelque poids mais qui n’assure pas leur sécurité. Lire les premières lignes

  p. 180-188

* Nous récusons tout choix entre une troisième guerre mondiale et une sorte de Yalta pétrifié, entre le triomphe d’un système sur l’autre et un maintien sourcilleux du statu quo. Nous devons absolument répondre au totalitarisme, mais sans sombrer dans la complaisance ni en nous fondant seulement sur la force, nécessaire pour dissuader, mais impuissante à résoudre. Lire la suite

  p. 189-190

Bibliographie

L’interdiction étudiée par Ricardo Frailé, docteur en droit, secrétaire général du Centre d’études et de recherche sur le désarmement de l’université de Paris II, est celle qui résulte du Protocole de Genève de juin 1925, par lequel les puissances contractantes s’interdisent « l’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires, ainsi que tous liquides, matières ou procédés analogues », et étendent cette interdiction « aux moyens de guerre bactériologique ». Lire la suite

  p. 191-192

David M.O. Miller, William V. Kennedy, John Jordan et Douglas Richardson : L’équilibre militaire des Superpuissances  ; (préface du général Buis) ; Éditions Bordas, 1983 ; 200 pages - Pierre Jarry

Ce livre abondamment illustré n’est pas un traité de stratégie ni de tactique, mais un ouvrage essentiellement didactique, une véritable encyclopédie rassemblant en un seul volume, sous forme d’imagerie commentée, tout ce qu’il faut avoir comme vues d’ensemble, aussi bien que comme données précises et détaillées, sur les divers systèmes de forces armées, en service ou en devenir au début de cette décennie 1980, dans les deux camps de l’Est et de l’Ouest… qui se prêtent réciproquement de « sinistres desseins ». Lire la suite

  p. 192-193

Alain Ehrenberg : Le corps militaire, politique et pédagogie en démocratie  ; Éditions Aubier, 1983 ; 200 pages - Olivier Sevaistre

Dans ce livre à l’expression très concise, il est quelquefois difficile de saisir tous les détours de la pensée de l’auteur, mais le sujet est très intéressant et l’ouvrage comporte un grand nombre de réflexions qui méritent d’être méditées et approfondies. Rien ne permet cependant de se faire une idée des orientations de l’auteur sauf, dans la bibliographie, la mention de deux articles, l’un sur « Des jardins de bravoure et des piscines roboratives – le sport, parcours de pouvoir » (Temps modernes) et « Aimez-vous les stades ? Architecture de masse et mobilisation » (Recherches, avril 1980). Lire la suite

  p. 193-194

Pierre Landy : Berlin et son statut  ; Puf, 1983 ; 127 pages - Olivier Sevaistre

Ce petit livre est le premier, à notre connaissance, qui fasse le tour de la situation dans laquelle se trouve l’ancienne capitale de l’Allemagne dans les limites fixées par une loi de Prusse d’avril 1920 (le Gross Berlin) et découpée d’abord en zones d’occupation puis en deux par le fameux « mur de la honte ». Le statut qui régit la vie de cette ville est le fruit de toute une histoire dont la dernière péripétie est l’accord quadripartite de 1971. Lire la suite

  p. 194-195

Revue Défense Nationale - Juin 1983 - n° 433

Revue Défense Nationale - Juin 1983 - n° 433

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 1983 - n° 433

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