Avril 1990 - n° 508

Allocution du Chef d'état-major de l'Armée de l'air devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) prononcée en décembre 1989. Lire la suite

  p. 9-22

Les États-Unis

Dans un article précis et remarquablement composé, l'auteur nous donne ses réflexions sur la politique étrangère des États-Unis, au moment où certains bouleversements remettent en cause bien des situations qu’on croyait établies pour longtemps. Lire les premières lignes

  p. 23-30

Actuellement directeur adjoint du Centre de recherches et d'études sur les stratégies et les technologies (Crest), spécialiste des questions de défense et des États-Unis, l'auteur aborde la politique de défense américaine et son évolution possible, fonction des bouleversements qui se produisent à l'Est et aussi des mesures économiques que l'Administration Bush doit ou devra prendre.

  p. 31-44
  p. 45-56

Repères - Opinions - Débats

L'histoire a voulu que les bouleversements en Europe de l'Est et la question de la réunification de l'Allemagne surgissent à la veille de la célébration du centenaire de la naissance du général de Gaulle : c'est l'occasion pour l'auteur de rappeler les jugements prononcés à cet égard par le fondateur de la Ve République. Il nous montre, en particulier, que pour celui-ci, le problème de l'unité allemande comportait trois aspects essentiels : celui du droit du peuple allemand, comme de tout autre, à l'autodétermination, avec « l'anomalie » que représentait sa division ; celui des rapports de l'Allemagne avec des voisins qu'elle a si longtemps menacés, avec la nécessaire intangibilité des frontières issues de la guerre ; celui enfin de la sécurité de l'Europe, avec la question centrale de la renonciation par l'Allemagne « à la possession et à la fabrication d'armes atomiques ». Lire les premières lignes

  p. 57-69

L'auteur, reprenant un thème lancé assez récemment mais devenu vital pour tous, civils et militaires, secteurs public et privé, analyse d'une façon très approfondie cette notion de qualité vers laquelle on ne tendra plus si on n'abandonne pas certaines méthodes laxistes courantes.

  p. 71-87

L'auteur nous informe très régulièrement et très complètement de toutes les questions de désarmement, après avoir assisté aux différentes réunions traitant de ce difficile sujet. Il fait le bilan ici des cinq premières sessions de la négociation sur la réduction des forces armées conventionnelles en Europe (FCE), qui ont eu lieu à Vienne de mars 1989 à février 1990. Ce bilan semble réellement positif, mais tous les problèmes n'ont pas été résolus, surtout avec l'évolution récente des pays de l'Est.

  p. 89-100

Comment assurer la sécurité des équipes d'aide humanitaire dans les pays troublés du Tiers-Monde ? Comment leur permettre d'accéder à des régions où elles sont indésirables ? Ces deux grandes questions ont été débattues au colloque international qui s'est tenu à Niinisalo en Finlande du 24 au 26 octobre 1989. L'auteur, qui y participait, nous présente ses réflexions et esquisse les caractéristiques d'une nouvelle catégorie de force internationale : les Casques bleus « humanitaires ». Il est par ailleurs l'auteur d'un livre sur Les bérets bleus de l'ONU à travers 40 ans de conflit israélo-arabe (1988, Éditions France Empire, 806 pages). Lire les premières lignes

  p. 101-118

Cet article a par ailleurs fait l'objet d'une communication aux « Journées d'études université-défense », organisées par le Secrétariat générale de la défense nationale (SGDN) à Nice les 14 et 15 septembre 1989. Lire les premières lignes

  p. 119-131

« La féerie cinghalaise », de Francis de Croisset, est bien loin, même si la nouvelle appellation de ce pays, Sri Lanka, signifie « l'île resplendissante » : la féerie s'est transformée en drame, faisant des milliers de morts, des réfugiés, des destructions, et précipitant l'économie dans l'abîme. L'auteur nous résume l'ensemble de ces événements et leurs causes ; il nous présente une synthèse de la situation actuelle. Lire les premières lignes

  p. 133-148

Madagascar ! Il y a bien longtemps que notre revue n’a pas eu l’occasion d’évoquer la « grande île », à l’exception de quelques brèves informations de-ci de-là dans la chronique Afrique. C’est pourquoi nous sommes heureux de rapporter les impressions objectives et les espoirs d’un auteur né dans cette île, qui y est retourné récemment et à laquelle il est resté profondément attaché. Lire les premières lignes

  p. 149-160

Chroniques

Depuis le 9 novembre 1989, date de l’ouverture du mur de Berlin, les événements se précipitent en Europe sous l’effet de l’impatience des populations allemandes et de la surenchère des deux États qui n’ignorent pas l’importance des élections de cette année. Les initiatives se multiplient sans concertation avec les quatre puissances responsables du statut frontalier, ni avec les partenaires de la République fédérale d’Allemagne (RFA) au sein de la Communauté européenne. Les chancelleries restent prudentes mais le président de la Commission de Bruxelles redoute les effets néfastes de cet emballement, aussi a-t-il sollicité la convocation d’un sommet des « Douze ». Un cri d’alarme qui a, du reste, été entendu. Lire les premières lignes

  p. 161-164

• La Revue de l’Otan de décembre 1989 fait le point des réunions qui se sont tenues à Bruxelles, ainsi que de la session de l’Assemblée de l’Atlantique nord à Rome. Le secrétaire général de l’Assemblée, Simon Lunn, souligne la présence à cette session d’octobre du général Vladimir N. Lobov, chef d’état-major du Pacte de Varsovie, et de représentants polonais et hongrois. Au général Lobov qui regrette que les réductions unilatérales d’armement à l’Est ne soient pas imitées par l’Ouest, le général John R. Galvin (commandant suprême des forces alliées en Europe – SACEUR – depuis 1987) répond qu’il ne voit pas dans ces réductions de diminution substantielle des capacités soviétiques. Intéressante est également la réaction du député polonais Rokita, selon lequel la politique de détente de l’Occident, dans les années 1970, a désespéré les Polonais qui aspiraient au changement. Lire les premières lignes

  p. 165-173

Les événements qui modifient l’équilibre en Europe impliquent une nouvelle donne stratégique. Les deux alliances n’ont pas encore fait connaître leurs intentions, sans doute attendent-elles que soit élucidée l’attitude de l’Allemagne réunifiée. Mais il semble bien, d’ores et déjà, que le Pacte de Varsovie n’est plus qu’une coquille vide. De plus, les dirigeants de chacune des coalitions se livrent à une fuite en avant : le président américain Bush accélère le retrait des forces étrangères d’Europe centrale et M. Gorbatchev, Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique, le suit, sans attendre le résultat des négociations de Vienne. De même, devançant un traité international, Washington et Moscou décident la destruction de leurs stocks d’armes chimiques. Une évolution globale qui incite Paris à ne pas se démunir de son dispositif de défense, faute de quoi, comme l’a dit M. Chevènement, ministre de la Défense ce serait « accepter que l’Europe ne soit qu’un no man’s land entre les deux grandes puissances nucléaires ». Lire les premières lignes

  p. 174-177

Née le 9 avril 1989 d’un incident mineur, mais découlant de causes profondes, la tension entre le Sénégal et la Mauritanie dure depuis près d’un an. Les conséquences en sont considérables pour les populations directement concernées, mais aussi pour les deux États. Si un conflit est heureusement à exclure, aucune solution n’est en vue. Lire les premières lignes

  p. 178-181

La chronique de juillet 1989 faisait le point de la participation au service militaire des diplômés de haut niveau : élèves officiers d’active et de réserve, scientifiques du contingent et juristes, professions médicales. Elle montrait que les armées appelaient au service beaucoup plus de diplômés que les formes civiles du service national, et que le reproche d’écrémage des élites adressé à ces formes civiles n’était pas exactement justifié. Cette chronique se propose de comparer la situation des EOR dans les trois armées, dans les domaines des effectifs et des filières de recrutement, des niveaux scolaires, de la formation militaire et des emplois tenus. Lire la suite

  p. 182-183

En cas de crise ou de conflit, l’Armée de terre est placée dans la nécessité de renforcer ses états-majors par des officiers de réserve de haute qualité, rompus aux travaux d’état-major et immédiatement utilisables de manière efficace. Lire les premières lignes

  p. 184-187

Vue de l’Espace, la Terre est bleue, vide, inanimée : la vie et l’activité humaines semblent absentes des 70 % de la planète couverts par les océans. Elles n’ont pu se développer durablement que sur la partie tempérée des terres émergées ; pourtant, dès l’aube des siècles, l’homme, s’enhardissant, s’est lancé à l’aventure, le long des côtes et puis au large ; avide de nouveautés, de connaissances et de richesses, il a traversé les mers. Lire les premières lignes

  p. 188-191

La chronique de mars 1990, après un rapide historique, abordait la reconnaissance par satellite et par avion opérant à distance de sécurité (stand off). Elle se propose aujourd’hui de poursuivre l’étude en évoquant deux autres moyens : l’avion en mission de reconnaissance basse altitude et le drone. Lire les premières lignes

  p. 192-196

Le Soudan est un État à tradition démocratique et parlementaire, mais où le heurt des tendances, parce qu’elles se fondent sur des particularismes ethniques ou religieux, prend une telle intensité que l’armée se croit obligée d’intervenir périodiquement, au moins pour calmer le jeu sinon pour bloquer, au nom d’éventuels opposants, une évolution que ses dirigeants jugent trop hasardeuse. Il n’est jamais facile de comprendre les motivations des auteurs d’un coup d’État militaire, au Soudan pas plus qu’ailleurs. Ceux qui l’ont inspiré, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays concerné, sont quelquefois surpris de la direction que les nouveaux dirigeants impriment à la politique nationale, tant les exigences de la vie collective contraignent les chefs à l’occultation de leur opinion en période d’activité normale. Lorsque cette opinion doit se concrétiser en une action politique, cela risque d’éveiller d’autres tendances et de provoquer des difficultés de commandement, si les contradicteurs disposent d’une audience, nationale ou internationale, ce qui est rarement le cas. Pourtant, au Soudan, l’armée avait été tellement associée aux rivalités partisanes et avait subi tellement d’épurations que les partis politiques, ainsi que les gouvernements des États voisins, Égypte, Arabie saoudite, Libye et même Éthiopie, croyaient en connaître les moindres arcanes. Apparemment, il n’en était rien : le comportement actuel de ses chefs, parvenus au pouvoir, est déconcertant pour tout le monde, sans doute même aussi pour leurs subordonnés. Lire les premières lignes

  p. 197-204

* Dans son message sur l’état de l’Union, le 31 janvier, le président Bush propose que le niveau des forces américaines et soviétiques basées en Europe centrale et orientale soit de 195 000 hommes. Après avoir essayé d’obtenir que ce plafond concerne l’Europe dans son ensemble (exception faite du territoire proprement soviétique), l’URSS donnera son accord lors de la conférence d’Ottawa, le 13 février. Lire la suite

  p. 205-206

Bibliographie

Bernard Destremau : Weygand  ; Éditions Perrin, 1989 ; 842 pages - Pierre Morisot

Weygand, un mystère ? Tout est net pourtant chez lui, le tracé de la signature comme la physionomie qui orne la couverture. Bernard Destremau, militaire, diplomate, homme politique et… tennisman, muni d’une solide documentation, s’est attelé à une lourde tâche, menée à bien avec talent, foi et détermination. Lire la suite

  p. 207-208

Pierre Le Peillet : Les bérets bleus de l’ONU, à travers quarante ans de conflit israélo-arabe  ; Éditions France Empire, 1988 ; 806 pages - Maurice Faivre

Dans la chronique consacrée à « La participation française aux missions de maintien de la paix » (mars 1989), le livre du général (CR) Le Peillet était cité, sans que son contenu ne soit analysé. Au moment où son auteur ouvre dans cette revue de nouvelles perspectives d’emploi des Bérets bleus, cet oubli appelle réparation. Observateur de l’ONU sur le canal en 1967-1968, puis attaché des forces armées à Beyrouth de 1975 à 1979, Pierre Le Peillet a vécu toute l’évolution des forces de l’ONU et des autres forces d’interposition, qu’il décrit ici de façon précise, objective et critique. Lire la suite

  p. 208-209

John Mackinlay : The Peacekeepers  ; Éditions Unwyn Hyman, 1989 ; 239 pages - Pierre Le Peillet

« Une évaluation des opérations de maintien de la paix menées entre Arabes et Israéliens » : le sous-titre de cet ouvrage en langue anglaise en définit bien l’objet. Lire la suite

  p. 209-210

Revue Défense Nationale - Avril 1990 - n° 508

Revue Défense Nationale - Avril 1990 - n° 508

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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