Le soixantième anniversaire de la Victoire sera l’occasion de nombreuses manifestations et publications. C’est aussi le soixantième anniversaire de la Revue des Questions de Défense NationaleLire la suite

  p. 5-6

Éditorial du général d'armée Alphonse Juin, chef d'état-major de la Défense nationale, dans le premier numéro de 1945 de la Revue des Questions de Défense nationaleLire la suite

  p. 7-8

Le Traité constitutionnel et la Pesc

La défense est l’un des domaines où l’Europe a le plus progressé au cours des dernières années. Le Traité constitutionnel poursuit cette évolution et ouvre de nouvelles perspectives. Le développement de cette Europe de la défense ne signifie pas que l’armée ne trouve plus sa légitimité dans la Nation , car il n’y a pas de contradiction entre la Nation et l’Europe.

  p. 9-16

L'Union européenne (UE) s'est construite sur le refus de la haine. Avec l'adoption du Traité constitutionnel l'UE, qui aura son président élu, deviendra un acteur international, maître des arts de la paix. Appelée à jouer un rôle majeur dans la sécurité internationale, il lui appartiendra d'apporter des réponses aux problèmes nouveaux auxquels le monde d'aujourd'hui est confronté.

  p. 17-23

Le Traité constitutionnel, ouvrira aux États-membres de l'Union européenne, s'il est ratifié, la possibilité, pour les pays qui souhaiteraient marquer ensemble leur volonté de progresser dans la voie d'une défense commune, d'adhérer à un processus défini sous les termes de Coopération structurée permanente (CSP). Cette structure de coopération, qui sera unique, permettra d'atteindre une capacité de défense à la mesure des ambitions d'une Europe se destinant à jouer un rôle majeur dans l'équilibre géostratégique du monde. Les conditions de participation à la structure de coopération ainsi créée devront être précisées. L'article ci-après, fruit de réflexions au sein d'Eurodéfense-France, propose des critères d'accès suffisamment contraignants pour atteindre le haut niveau d'efficacité opérationnelle souhaitable, mais permettant malgré tout de n'en pas écarter des pays fortement motivés pour la défense commune et ne disposant que de capacités plus modestes.

  p. 33-40

De Maastricht à Amsterdam et de Nice à Rome, la construction européenne ne cesse de gagner en hauteur : elle augmente le nombre de ses membres et accroît l'étendue de ses compétences. De plus en plus éloignée de sa base de départ, et de plus en plus étrangère au monde nouveau où elle grandit, elle est condamnée à pratiquer le grand écart. La coiffer d'une Constitution en guise de clef de voûte a moins de chance de la verrouiller que d'en précipiter la chûte.

  p. 24-32

Il nous a paru important d'extraire du texte du Traité constitutionnel les articles, ou les quelques passages de ceux-ci, portant plus précisément sur la Politique étrangère et de sécurité commune (Pesc). Nous avons laissé de côté des domaines qui intéressent naturellement nos lecteurs – les transports, la sécurité, la recherche, le développement technologique ou l'espace – mais on ne peut pas tout reproduire. Rappelons que l'intégralité des textes sont disponibles sur www.constitution-europeenne.fr     Lire la suite

  p. 41-59

Au moment où la construction européenne va franchir une importante étape avec la consultation des citoyens sur un projet de constitution, il paraît opportun de s’interroger sur les conditions dans lesquelles l’Europe sera en mesure de protéger sa population et de sauvegarder ses intérêts face aux risques et menaces dont elle pourrait être l’objet. Quelles seront ses capacités de défense, son autonomie de décision, son poids sur la scène internationale ? Les réponses à ces questions découlent logiquement du projet politique européen.

  p. 61-75

Repères - Opinions - Débats

À l'occasion de la guerre en Irak, la profondeur du divorce stratégique qui sous-tend les relations transatlantiques depuis la fin de la guerre froide a provoqué une rupture majeure entre les alliés. Et si, pour tous les protagonistes, l'année 2005 doit être celle de la réconciliation, les dissensions qui persistent autour de la gestion de l'instabilité du Proche et Moyen-Orient démontrent des tendances lourdes. Elles nourrissent un engrenage de crises transatlantiques.

  p. 76-82

L'exercice « sécurité » dans le format « 5+5 » est une démarche pratique et concrète, limitée à la Méditerranée occidentale, qui représente une véritable tentative de réalisation des ambitions du volet « politique et sécurité » du Processus de Barcelone.

  p. 76-82

Dans un précédent article, la collusion des puissances entourant l’Asie centrale – Russie, Chine et Iran – face à « l’intrus américain » a été décrite. Depuis, l’engagement limité, mais évident, des États-Unis en faveur de la révolution kirghize des tulipes vient d’indisposer encore plus les dictateurs locaux : qu’ils soient ouzbek, turkmène, tadjik ou kazakh, les despotes centre-asiatiques, qui se tournent de plus en plus vers Moscou, s’attendent désormais au pire de la part de Washington. Ils n’ont pas tort : l’inévitable effet « domino », qui s’exercerait à partir d’une Kirghizie devenue démocratique, risquerait de susciter au coeur de la région une explosion aux effets incalculables. Aussi, dans le cadre d’une exacerbation du « Très Grand Jeu », peut-on s’attendre, si le nouveau pouvoir à Bichkek joue la carte américaine ou ne contrôle pas la situation intérieure, à l’instauration d’un véritable « cordon sanitaire », y compris par la Chine, autour de la petite république. L’installation d’une véritable démocratie est-elle possible en Kirghizie alors que le grand vainqueur, à l’issue des récents événements, n’est autre que la narcomafia qui étend son emprise sur le Sud du pays ?

  p. 83-92

Le risque

Le monde, de plus en plus complexe du fait de la mondialisation de l'économie et son cortège d'interdépendances, impose une approche globale et une gestion « proactive » des risques, très éloignée de son origine dans l'achat de couvertures financières sous forme de contrats d'assurances. La sécurité de tous dépend de la vigilance de chacun, tellement même qu'aucune organisation ne peut échapper à la nécessité de gérer ses risques. Cet article s'adresse donc à tous les responsables : élus locaux, PDG de sociétés, directeur d'hôpitaux et sans doute même membres du gouvernement !

  p. 93-101

La gestion des risques est à la mode chez le législateur. Dans les entreprises, elle ne doit cependant pas se limiter à la conformité réglementaire et aux risques financiers. C'est un vecteur de management de la performance qui repose sur deux rouages essentiels : l'intelligence économique et la gestion de l'information.

  p. 113-122

L'aide à la décision dans la gestion des risques et des situations d'urgence demande que soient fournies, au décideur, au moment voulu, sous le format adéquat, les connaissances structurées, necéssaires et suffisantes dont il a besoin pour définir une réaction optimale. Malheureusement les connaissances scientifiques font parfois défaut, c'est ainsi que pour définir le risque acceptable on fait appel au « Principe de précaution »...

  p. 102-112

Les entreprises doivent aujourd'hui anticiper et maîtriser leurs risques, et sont à la recherche de nouveaux moyens de le faire : il leur faut désormais gérer des multiples connaissances, complexes et évolutives, dans des délais courts, en coordonnant de nombreux acteurs différents. Pour réussir, les avancées des technologies de l'information permettent désormais de bâtir de véritables dispositifs collaboratifs de gestion des risques, impliquant et mobilisant chaque acteur concerné dans un réseau d'information et d'action. Ces « communauté à risques » reposent sur cinq piliers : l'anticipation, la mobilisation, la maîtrise, le contrôle et la capitalisation.

  p. 123-128

Après avoir décrit les différentes phases de la méthode de connaissance des vulnérabilités de l'entreprise et de maîtrise des risques (cycle identificationreprésentation, quantification, élaboration et mise en oeuvre du plan d'actions, suivi et contrôle) et esquissé les techniques disponibles, l'auteur rappelle le cadre normatif et juridique des mesures mises en place par le législateur et par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Système d'aide à la décision performant, le risk management contribue à la bonne gouvernance de l'entreprise.

  p. 139-152

L'OCDE a révisé en 2002 le guide qui dessine une culture de la sécurité des systèmes d'information (SSI). Sa portée vise les entreprises, les administrations, dans un contexte de réseaux interconnectés, de développement rapide des technologies et d'évolution des données en termes de type, de volume ou de sensibilité. Les neuf principes complémentaires sont à retenir et à considérer comme un tout : sensibilisation, responsabilité, réaction, éthique, valeurs démocratiques, évaluation des risques, proportionnalité des mesures, gestion et réévaluation.

  p. 153-166

À une époque où les coûts de maintenance des infrastructures ne cessent de s'accroître, il est indispensable de posséder une méthode générale et systématique permettant de hiérarchiser les priorités en investissements pour optimiser les bénéfices. Étant donné la variété des infrastructures, des différents composants et des enjeux, une telle tâche est loin d'être aisée. Pourtant, des méthodes se mettent en place dans le monde du génie civil pour aider les ingénieurs et les décideurs à développer ensemble des stratégies répondant à des problèmes techniques, financiers ou environnementaux. Lire la suite

  p. 129-138

Repères - Opinions - Débats

Depuis l'abolition de l'ordre bipolaire du monde, le terrorisme et le crime organisé ont connu une mutation, une mondialisation, une sophistication, des hybridations telles qu'ils débordent largement du cadre étriqué, statique et rétrospectif où naguère, on les étudiait. Le champ plus vaste des menaces, criminelles ou terroristes, pesant sur la société humaine depuis l'abolition de l'ordre bipolaire, une approche dynamique, géopolitique et anticipative forment désormais le cadre conceptuel le plus apte à cerner ces menaces, à les penser.

  p. 167-176

Confrontée à la concurrence d'autres grands employeurs publics, la Police nationale doit assurer la pérennité de son recrutement. Un effort tout particulier est donc mené pour faire connaître les métiers de la police tout en diversifiant les « candidables ». Dans cette optique, la Direction générale de la Police nationale (DGPN) mène, depuis 2003, une politique de partenariat avec l'Armée de terre en faveur du recrutement et de la reconversion. Ce partenariat vise à mettre en commun les réseaux et à fluidifier le passage d'une institution à l'autre. Cette action a été démultipliée par des conventions régionales conclues en 2004.

  p. 177-182

Chroniques

  p. 183-185
  p. 186-188

Bibliographie

En quatre chapitres construits sur le même modèle, Pierre Verluise fait le tour des enjeux actuels du processus européen. Lire la suite

  p. 188-188

Damien Romestant : Commerce et sécurité  ; L'Harmattan, 2003 ; 189 pages - Christophe Charnay

Partant du paradoxe que constitue le caractère inconciliable des intérêts économiques avec les intérêts de sécurité, d’autant plus difficile à réaliser dans une société mondialisée où la menace est moins le fait d’États que de groupes terroristes, l’auteur se donne pour ambition, à l’occasion de cette thèse de doctorat, de présenter les structures juridiques, administratives et politiques qui œuvrent à l’élaboration d’une régulation des transferts de biens et technologies sensibles à même de garantir une exploitation des technologies sophistiquées sans hypothéquer la sécurité internationale. Lire la suite

  p. 189-190

Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan : Dakar 1940  ; Économica, 2004 ; 256 pages - Pierre Morisot

« Bataille fratricide » : un beau gâchis et des pertes non négligeables des deux côtés, le tout dû à des erreurs flagrantes d’appréciation de la part des anglo-gaullistes et à la fermeté du personnage de Boisson, dépourvu d’« états d’âme » et dont on peut même se demander ce qu’il serait advenu s’il était resté à la tête de l’AEF. Voilà ce qui ressort du récit détaillé de ces trois journées des 23, 24 et 25 septembre 1940, qui auraient pu tourner autrement quelques semaines plus tôt, car il s’est produit entre-temps « le coup de chien » de Mers el-Kebir et une reprise en main vigoureuse par Vichy, qu’ont rallié Noguès et nombre de marins et de coloniaux. Lire la suite

  p. 190-191

Michel Klen : Le défi Sud-Africain  ; France Europe Éditions, 2005 ; 315 pages - Claude Le Borgne

Les lecteurs de notre revue connaissent Michel Klen et le sérieux de ses analyses géopolitiques. Avec le même sérieux, la même finesse de jugement, il nous offre ici un tableau superbe et fortement documenté de l’Afrique du Sud : la formation de cette étrange nation, sa complexité, sa richesse, l’établissement récent (1959) du régime d’apartheid et son heureuse évolution, qui a surpris nombre de Cassandre. Mot de l’auteur : le cap de « Bonne Espérance » a prévalu sur « les horlogers de l’épouvante ». Lire la suite

  p. 191-192

Huit anciens administrateurs d’outre-mer ont recueilli 194 témoignages, analysé une centaine d’ouvrages, et rédigé une synthèse historique qui met en lumière le rôle et l’action des administrateurs et des magistrats, de la colonisation jus qu’à l’indépendance des États. Une quarantaine de Mémoires épars, qui sont d’un grand intérêt, sont publiées en deuxième partie. Lire la suite

  p. 192-193

François Broche : François Huet : une vie au service de la France  ; Éditions Italiques, 2004 ; 304 pages - Pierre Morisot

À peine descendu de l’estrade d’où il dirigea d’une main de maître le tonitruant opéra en trois actes d’une guerre mondiale, François Broche donne dans un genre moins ample sans pour autant être mineur : la mélodie d’un des estimables acteurs de ce conflit. Autrement dit, il passe de la synthèse à l’analyse en s’intéressant au parcours du général Huet, né en 1905. Il reste toutefois historien en se préoccupant du contexte en toute occasion, avec la bénédiction d’un préfacier expert en la matière : Henri Amouroux. Lire la suite

  p. 193-194

August von Kageneck : Lieutenant de Panzers  ; Perrin, 2003 ; 194 pages - Yves Creysson

« J’avais cinq ans quand je dus retirer, dans ma Rhénanie natale, ma casquette devant le drapeau tricolore. Onze ans, lorsque Hitler prit le pouvoir. Quatorze, quand les soldats allemands revinrent sur notre rive gauche du Rhin. Dix-sept, lorsque j’entrais au régiment de cavalerie de Bamberg. Dix-huit quand je pénétrai en Russie comme lieutenant de Panzers. Vingt-trois lorsque la guerre me recracha sur le sol de la paisible ferme de mon père, dans l’Eifel ». Ainsi parle ce lieutenant de Panzers, ainsi raconte-il sa vie, récit intime et lucide, vécu de l’intérieur, un adolescent placé aux avant-postes de l’histoire, relatant sans concession sa vie. Lire la suite

  p. 194-195

Gilles de Becdelièvre : Les Loups de l'Empereur  ; Éditions Cheminements, 2004 ; 414 pages - Guillaume Foucault

Avec Les Loups de l’Empereur, Gilles de Becdelièvre ressuscite les premières lignes de Napoléon, ces hussards dont Lasalle fut l’un des plus fameux. L’histoire de ce roman se situe durant la seconde campagne d’Autriche, et plus précisément du vendredi 23 juin au vendredi 7 juillet 1809 s’achevant sur la bataille de Wagram. Dans un contexte historique des plus tendus, Essling fut une bataille avortée, mettant Napoléon d’humeur massacrante alors que l’Archiduc Charles regroupait ses troupes sur la rive droite du Danube. La bataille de Wagram se profilait. Lire la suite

  p. 195-196

Michèle Battesti : Trafalgar, les aléas de la stratégie navale de Napoléon  ; Napoléon Ier Éditions, 2004 ; 379 pages - Bertrand Lepeu

Occultée par la victoire d’Austerlitz, simplifiée par l’expression populaire : « Un coup de Trafalgar », ou bien parce qu’elle jetait une ombre sur la gloire de l’Empire et de l’Empereur, la bataille navale qui opposa, le 21 octobre 1805, les vingt-sept bâtiments de la Royal Navy, commandés par Horatio Nelson, aux trente-trois vaisseaux de la flotte franco-espagnole aux ordres de Pierre-Charles de Villeneuve a suscité au profit du grand public, français notamment, mais aussi britannique, peu d’études globales visant à inscrire ce drame (au sens premier du terme) dans son contexte général. C’est tout le mérite du livre passionnant que nous propose Michèle Battesti, dont la thèse de doctorat d’État sur La marine de Napoléon III fait référence, et qui nous avait déjà passionné avec La bataille d’Aboukir, 1798 : Nelson contrarie la stratégie de BonaparteLire la suite

  p. 196-198

Revue Défense Nationale - Mai 2005 - n° 675

Revue Défense Nationale - Mai 2005 - n° 675

Le soixantième anniversaire de la Victoire sera l’occasion de nombreuses manifestations et publications. C’est aussi le soixantième anniversaire de la Revue des Questions de Défense Nationale.

On relira, avec émotion, l’éditorial d’Alphonse Juin, alors général d’armée, chef d’état-major de la Défense nationale, qui marquait cette reprise de la parution de la revue, lui confiant pour tâche de « remuer les idées qui peuvent servir aux constructions de l’avenir ». « Vaste programme ! » aurait pu dire un autre général, qui signait d’ailleurs le premier article de ce numéro de juillet 1945, et toujours d’actualité.

Les lecteurs attentifs l’auront remarqué, le titre a légèrement évolué puisque depuis janvier 2005, à Défense Nationale nous avons ajouté et sécurité collective, nos réflexions s’étendant à ce domaine également. Ce qui nous conduit naturellement à nous tourner vers l’Europe de la défense.

 

LE TRAITÉ CONSTITUTIONNEL ET LA PESC

L’Europe de la défense se construit. Il nous a paru opportun, à la veille du référendum de regarder de plus près ce que le Traité constitutionnel dit de la Politique étrangère et de sécurité commune (Pesc). Le lecteur trouvera donc les extraits de ce texte portant plus précisément sur ce point ainsi que le protocole n° 23 traitant de la coopération structurée permanente.

Le sénateur Hubert Haenel et le député européen Alain Lamassoure s’expriment sur ce sujet. L’ambassadeur de France Gabriel Robin également. Le général Favin-Lévêque, au nom d’Eurodéfense, s’intéresse plus précisément à « la Coopération structurée permanente » qui, si le Traité est adopté, permettra, à ceux qui en ont la volonté et les moyens, de progresser vers la défense de l’Europe.

 

RISQUES

 Le dossier de ce mois porte sur le risque ; sur son évaluation et sur les méthodes pour s’en prémunir. Les militaires « brevetés » ont appris « la méthode », dite autrefois de l’École de guerre, et actuellement enseignée au Collège interarmées de défense (CID), sous le nom de méthode Mars. Adaptée à l’action militaire, elle constitue un outil d’aide à la décision mis à la disposition de l’autorité qui prendra, seule, la décision.

Nos lecteurs, civils ou militaires, sont souvent dans cette situation. Ils savent que toute décision est par essence subjective et intuitive ; mais qu’elle repose aussi sur des éléments objectifs. Les moyens modernes de veille et de recueil de l’information, de calcul et de visualisation, permettent d’élaborer ces éléments objectifs avec beaucoup plus de précision.

Sans recherche d’exhaustivité, il vous est présenté quelques exemples de ces nouvelles méthodes qui, malgré l’utilisation fréquente par les spécialistes d’un vocabulaire anglo-saxon ambigu voire abscons (risk assessment, risk management, knowledge management…), apportent aux « décideurs » des réponses aux questions qu’ils se posent. Elles sont a priori transposables d’un domaine d’activité à un autre, et reposent toutes sur le même principe : agir, entreprendre c’est prendre des risques ; autant les connaître plutôt que les ignorer, et prendre les mesures adaptées pour les éviter ou s’en protéger. Telle est notre lecture du principe de précaution.

Ce dossier est dans le droit fil des précédents : « Intelligence économique et renseignement » en décembre 2004, « Géopolitique et criminologie » en mars 2005. Il sera suivi d’un dossier « Logistique » l’été prochain et d’un autre « Protection des personnes et des biens » en automne. ♦

Georges Girard

Revue Défense Nationale - Mai 2005 - n° 675

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

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