Dissuasion nucléaire

La Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a organisé une table ronde le 14 juin 2006, présidée par M. Serge Vinçon, sur la dissuasion nucléaire française, organisée en trois séquences : analyse du contexte stratégique présent et prévisible à moyen terme, ainsi qu’aux conséquences à en tirer sur le rôle de la dissuasion, afin d’apprécier en quoi notre doctrine de dissuasion répond ou non aux menaces actuelles et à celles qui se profilent ; les moyens consacrés à la dissuasion, leur adéquation à la doctrine et leur compatibilité avec les autres priorités de défense ; l’examen de la situation au Royaume-Uni et au sein de l’Otan, ainsi qu’aux perspectives offertes dans le cadre d’une Europe de la défense plus affirmée.

  p. 5-24

Le discours de Jacques Chirac à l’Île Longue a suscité de vives réactions en Allemagne, et a été perçu comme une provocation dangereuse dans l’environnement actuel de négociations difficiles avec l’Iran. L’Allemagne devra cependant prendre ses responsabilités dans le domaine de l’armement nucléaire, au nom de l’interdépendance des pays européens. La dissuasion joue toujours un rôle fondamental dans les relations internationales et confère à l’un le pouvoir d’influencer l’autre en empêchant l’emploi de la force. Confrontée à l’échec de l’intervention du président français et au malaise allemand face aux questions de sécurité et de défense, la dimension européenne doit être privilégiée afin d’établir et de renforcer une stratégie commune indispensable dans le monde d’aujourd’hui.

  p. 25-34

Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, le Royaume-Uni est l’État qui dispose de la plus petite force de dissuasion, avec moins de 200 têtes et un seul type d’arme pour sa mise en œuvre éventuelle. L’« interdépendance » dans le domaine nucléaire avec les États-Unis voulus par les gouvernements britanniques depuis une cinquantaine d’années a conduit Londres à se trouver dans une position de dissymétrie technologique croissante à l’égard des Américains. Ce choix politico-stratégique a fini par restreindre considérablement les options qui restent encore ouvertes au Royaume-Uni pour rester à l’avenir un joueur dans le club des puissances nucléaires militaires.

  p. 35-45

De concept, la « preemption » est devenue doctrine selon l’analyse de la Stratégie de sécurité nationale des États-Unis 2006. Le plan de frappes mondiales (Conplan 8022-02) est mis en œuvre par le Joint Functionnal Component for Space and Global Strike (JFCC-SGS) qui sera pleinement opérationnel à l’automne 2006. L’objectif de Conplan 8022 serait bien de détruire par arme nucléaire les cibles ne pouvant l’être par d’autres moyens. La dissuasion étant vouée à l’échec, les armes doivent être prêtes à intervenir, qu’elles soient nucléaires ou conventionnelles.

  p. 46-54

Le programme iranien viole-t-il le Traité de non-prolifération (TNP) ? Signataire du TNP, l’Iran a certes le droit de développer l’énergie nucléaire civile, mais pas celui de se doter de l’arme nucléaire pour acquérir le statut de puissance régionale dont il n’est pas loin au demeurant. Face aux positions divergentes des protagonistes (ONU, États-Unis, Union européenne, Russie, Chine…), quelle pourrait être la porte de sortie de crise ?

  p. 55-62

Repères - Opinions - Débats

L’Espagne doit faire face à deux types de terrorisme, national et international. Celui qui est abordé principalement dans cet article est le terrorisme islamiste radical. Les formes de prévention, la neutralisation de la menace et, en cas d’attentat, les moyens mis en œuvre par les différents organismes d’État y sont présentés.

  p. 63-69

La Chine est l’un des pays où la croissance économique est la plus extraordinaire, faisant ainsi émerger une nouvelle et importante classe moyenne, avide de richesses et de consommation. Dans le même temps, la Chine connaît une nette dégradation de ses indicateurs environnementaux : fleuves pollués, lacs surexploités, nappes souterraines épuisées… La question stratégique qui se pose aujourd’hui à la Chine est la suivante : les bases de l’édification de sa croissance nationale peuvent-elles être mises en péril par la dégradation de ses ressources environnementales ? Cet article apporte des éléments d’information et de réflexion sur la question essentielle de la ressource stratégique qu’est l’eau pour un pays en fort développement comme la Chine.

  p. 70-76

Le voyage d’études de la 58e session nationale de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) s’est déroulé en Chine, du 27 mars au 5 avril 2006. Les lignes qui suivent se veulent une analyse des éléments tirés des rencontres et des visites et surtout un témoignage « à chaud » de quelques auditeurs de l’inter-comité Chine. Outre le gigantisme attendu, les auditeurs ont relevé le dynamisme exacerbé et omniprésent de ce pays. L’« émergence pacifique » revendiquée par les Chinois s’accompagne d’une volonté affichée de réussite et de reconnaissance internationale. Dans ce cadre, la France peut-elle avoir une vraie carte à jouer ?

  p. 77-84

Organisés le 20 mars 2006 dans le cadre prestigieux du Palais du Luxembourg par l’Association des auditeurs du Centre des hautes études de l’armement (AACHEAr), les sixièmes entretiens « armement et sécurité » sont, comme les précédents, un forum où dialoguent et débattent les acteurs du monde de l’armement et de la défense. Le thème général, l’impact des évolutions du monde sur les moyens de défense et de sécurité, est décliné en quatre thèmes différents traitant de l’indépendance technologique, sa nécessité et son efficacité économique ; de l’évolution des conflits dans le futur et de la remise en cause possible de certains aspects de notre défense ; de l’interférence de l’opinion publique et de la communication dans la conception des armements ; et enfin de problèmes éthiques liés à l’armement.

  p. 85-107

L’environnement et la prospective de notre politique de défense sont étudiés ici à partir du programme éponyme de la Loi organique de finance (Lolf). Les intentions et les priorités sont naturellement mises en évidence à partir des budgets et des commentaires de la Lolf, ainsi que ceux des rapports parlementaires (MM. Bernard Carayon, Yves Fromion, Paul Quilès).

  p. 108-122

La fin de la conscription, et l’accroissement des tensions dans les banlieues ont relancé le débat sur le lien « armées-nation » et le rôle social des armées. Or, sans méconnaître les vertus passées du service national, la relation rénovée de l’Armée avec la société civile ainsi que la vraie contribution des militaires au profit de la jeunesse méritent d’être mieux considérées. En effet, beaucoup d’initiatives ont été engagées, au titre de l’insertion des jeunes et de leur sensibilisation aux enjeux de société et de défense. Pour autant, toutes ces initiatives manquent encore de synergie et de lisibilité d’ensemble. Aussi, face à l’enjeu que représente la jeunesse, la réflexion sur l’amélioration et l’évolution possible du dispositif proposé par la Défense mérite d’être poursuivie.

  p. 123-133

Il est d’usage courant de reprocher à notre défense d’avoir été prise au piège de la sédentarisation, ce fut vrai en particulier lors des deux derniers grands conflits mondiaux. Ne convient-il pas, en partant d’un constat historique, de se demander si nous ne sommes pas, aujourd’hui et de façon quasi inconsciente devant un phénomène de civilisation d’une toute autre portée. Certes, « la défense est l’affaire de tous », mais ce slogan trop souvent pavlovien ne deviendra réalité que lorsque l’École enseignera aux enfants les rudiments de l’histoire de notre civilisation.

  p. 134-142

La mondialisation telle que nous l’observons aujourd’hui constitue un défi plutôt que des opportunités pour les puissances occidentales. L’arrivée programmée des nouvelles économies va fondamentalement modifier les équilibres stratégiques. Quelles stratégies de puissances, les États-Unis et l’Europe peuvent-elles mettre en œuvre pour limiter l’impact de la Chine ? Cet article pose un regard sur les affrontements économiques et financiers des quinze prochaines années et sur les conséquences sociétales qui en découlent.

  p. 143-153

Chroniques

  p. 155-159
  p. 161-162
  p. 163-165

Bibliographie

Pierre Pascallon et Henri Paris : La dissuasion nucléaire française en question(s)  ; L'Harmattan, 2006 ; 505 pages - Claude Le Borgne

De tous les ouvrages que nous a offerts Pierre Pascallon en conclusion des colloques qu’il organise inlassablement, celui-ci, élaboré avec Henri Paris, est à nos yeux le plus important. Il traite de l’arme nucléaire qui, dans la conjoncture actuelle, fait beaucoup jaser, souvent à tort et à travers. Bonne occasion de remettre les idées en place ! Le titre intrigue d’emblée, assorti qu’il est d’un « s » ambigu, La dissuasion nucléaire française en question(s) : avec « s », il ouvre la porte à la discussion ; sans « s », il la ferme, suggérant que notre arme pourrait être abandonnée. Lire la suite

  p. 167-168

Nicole Gnesotto (dir.) : « Sécurité et défense de l'UE - Textes fondamentaux 2005 »  ; In Cahier de Chaillot n° 87. Institut d'études de sécurité de l'Union européenne, mars 2006 ; 482 pages - Jean-François Heimburger

L’Institut d’études de sécurité (IES), agence autonome de l’Union européenne depuis 2002, s’inscrit dans le développement de la PESD en publiant cet ouvrage de référence rassemblant les textes fondamentaux concernant l’action de l’Union en matière de sécurité et de défense pour l’année 2005 (1). Malgré une crise politique intérieure à l’Union européenne, cette dernière a connu un renouvellement dynamique de sa politique étrangère. Pour rendre compte de ce développement considérable, trois thèmes peuvent être dégagés : les outils, les opérations et la politique. Lire la suite

  p. 168-169

Richard Heidmann : Planète Mars  ; Alvik, 2005 ; 221 pages - Pierre Morisot

Si en refermant ce livre le lecteur ne ressent pas un incoercible désir de s’envoler vers la planète rouge (ce qui était déjà le rêve de Wernher von Braun), c’est vraiment qu’il n’a ni tête ni cœur. La présentation, pour ne pas dire le plaidoyer, est en effet aussi convaincante que passionnée. Lire la suite

  p. 170-170

Rémi-Numa Stevelberg, Pierre-Alexandre Gaurier, Étienne Van Den Driessche et Stéphane Deplus : Le Sabre & le taconnet - Une grande école pour l'officier de Gendarmerie  ; Les Éditions des Riaux, 2005 ; 192 pages - François Dieu

La Gendarmerie a donné lieu, au cours des dernières années, à la parution de plusieurs « beaux livres » qui s’attachent, avec une profusion de photographies et une modicité de textes, à mettre en scène diverses facettes de l’action du gendarme, notamment lorsqu’il opère avec les tenues et équipements du GIGN. Aussi, ce type de livres ne satisfait d’ordinaire que modérément la curiosité de l’observateur soucieux de saisir les rouages de cette institution atypique. Lire la suite

  p. 171-171

Anapi : Les soldats perdus : prisonniers en Indochine (1945-1954)  ; Indo Éditions, 2005 ; 486 pages - Claude Le Borgne

L’Association nationale des anciens prisonniers d’Indochine (Anapi) réunit ici 26 témoignages sur l’horreur des camps du Viêt-minh. Certes, l’horreur est connue, plusieurs anciens détenus en ont fait des livres ; mais la variété de ces petits récits jusqu’alors inédits en fait le prix : des militaires racontent, mais aussi des civils, un marin embarqué, deux autres de l’aéronavale rescapés d’un avion abattu, un aumônier, un légionnaire étranger, un médecin gravement blessé, et même un enfant capturé à onze ans au Cambodge. Les lieux de détention sont divers : camp n° 1, camp 113 où officiait le sinistre Boudarel, camps nomades d’Annam, prisons japonaises. S’il fallait choisir les témoignages les plus touchants, on citerait celui de l’enfant prisonnier, et cet autre, le plus terrible sans doute, que l’auteur intitule superbement : Voilà ! Lire la suite

  p. 171-172

Jacques Hogard : Les larmes de l'honneur, 60 jours dans la tourmente du Rwanda  ; Éditions Hugo et compagnie, 2005 ; 144 pages - Yves Creysson

L’ONU par sa résolution 929, autorise, le 22 juin 1994, l’opération Turquoise. Réclamée par la France à la communauté internationale, dénoncée par le Front patriotique rwandais (PFR) forte de 15 000 hommes, la coalition d’États francophones (France, Sénégal, Guinée, Congo, Tchad et Mauritanie) va tenter de mettre un terme au massacre en cours et de porter secours à la population d’un pays méconnu du grand public, le Rwanda. Lire la suite

  p. 172-173

Le sujet de ce livre, qui prend un singulier relief à la lumière des récentes émeutes urbaines, représente un des problèmes socio-économiques les plus opaques, les mieux gardés et les plus controversés de notre temps : les coûts économiques et financiers de l’immigration et de l’intégration des communautés issues de l’immigration. Lire la suite

  p. 173-174

Revue Défense Nationale - Juillet 2006 - n° 688

Nuclear Deterrence

The Senate committee on foreign affairs, defence and the Armed Forces met at a round table session on 14 June 2006 to discuss French nuclear deterrence. Serge Vinçon presided the discussion, which covered three aspects of the subject: first, an analysis of the current and medium-term future strategic contexts and their consequences for the role of deterrence, and thus whether or not current doctrine is matched to current and future threats; second, the assets dedicated to deterrence, how well they reflect doctrine and how they fit in with other defence priorities; and finally an examination of Britain’s position within NATO along with future possibilities arising from closer European defence cooperation.

Jacques Chirac’s speech on l’Île Longue provoked a vigorous reaction in Germany, and has been perceived as a dangerous provocation in the context of the ongoing and difficult negotiations with Iran. However, Germany should accept its responsibilities in the field of nuclear armament, for the sake of the interdependence of the countries of Europe. Deterrence still has a fundamental role in international relations, and gives one country the power to influence another by preventing the use of force. In view of the setback of the French President’s intervention and German unease in security and defence matters, the European dimension must be given a special role in establishing and reinforcing a common strategy, indispensable in today’s world.

Of the permanent members of the UN Security Council, the United Kingdom has the smallest deterrent force, with fewer than 200 warheads and a single delivery system. Successive British governments’ policies for nuclear interdependence with the United States over the past 50 years have led to a growing technological dissymmetry with the Americans. This politico-strategic choice now considerably restricts Britain’s options for remaining a member of the club of nuclear powers into the future.

According to a US National Security Strategy analysis conducted in 2006, pre-emption has evolved from concept into doctrine. The concept plan for Global Strike (CONPLAN 8022-02) will be maintained by the Joint Functional Component Command for Space and Global Strike (JFCC-SGS), which is planned to be fully operational from the autumn of 2006. CONPLAN 8022 includes nuclear weapons among the means available to destroy targets (the others, and more likely, being conventional, information warfare and special operations forces). Should deterrence fail, weapons must be ready to be put to use, be they nuclear or conventional.

Does the Iranian programme violate the Non-Proliferation Treaty (NPT)? Iran is a signatory to the NPT and whilst certainly within its rights in developing civil nuclear energy, this is not so for the development of nuclear weapons in order to become a regional power—which Iran is already not far from becoming. In the face of diverging opinions among the major interested parties (including the UN, United States, EU, Russia and China), how might this crisis be resolved?

Opinions and Viewpoints

Spain faces both national and international terrorism. This article looks mainly at radical Islamic terrorism and analyses ways of preventing it, eradication of the threat and, in the case of an attack, the assets that could be called upon by national authorities.

China is a country of extraordinary economic growth, which is creating a new and extensive middle class that seeks the trappings of wealth and the consumer society. Yet at the same time China’s environment is being put at risk, with an increase in polluted rivers, over-exploited lakes and exhausted underground water reserves. The key strategic question which China has to answer today is ‘will the very basis of this national growth be put at risk by the degradation in environmental resources?’ This article sheds some light on the vital question of water, a strategic resource for such a rapidly expanding country.

This article is a round-up of facts and figures collected during the IHEDN visit to China from 27 March to 5 April 2006, and is above all a ‘hot debrief’ by several who attended the Chinese inter-committee. Quite apart from the enormous scale of everything, which was expected, the French visitors noted the intense and omnipresent dynamism of the country. The Chinese talk of ‘peaceful emergence’, yet this is accompanied by a clear desire for success and international recognition. Could France have a card to play here?

The Association of Alumni of the Centre for Higher Armaments Studies arranges forums where key players in the fields of defence and armaments can speak and debate. In the sixth session, held in the prestigious Palais du Luxembourg (Paris) on 20 March 2006, the general theme was the impact of global evolution on systems for defence and security. Four specific topics were the need for, and the economic effectiveness of, technological independence; the development of conflicts in the future and the consequential calling into question of certain aspects of our defence; the intrusion of public opinion and communication in the design of armaments; and ethical problems linked to armaments.

This article examines the link between the environment and future defence policy in the context of the key programme in the organic finance bill, known as the Lolf. From an analysis of the budgets and comments in the Lolf and also comments in various parliamentary reports (by MM. Bernard Carayon, Yves Fromion and Paul Quilès), the article highlights intentions and priorities.

The end of conscription and growing tensions in the suburbs have renewed the debate on the social role of the Armed Forces and the link between them and the nation. Without wishing to underestimate the past virtues of national service, the new relationship between the forces and civilian society is worth a closer look, as is the real contribution of military personnel in helping youth. In fact, many initiatives have been taken with regard to educating young people and informing them of the issues facing society and defence. Despite that, these initiatives lack synergy and coherence. Furthermore, given the challenge of youth in all its forms, further thought is needed on improving and developing the system.

It is common to accuse our defence forces of being trapped by complacency, and this was certainly true at the time of the two World Wars. Starting from this historic viewpoint, should we not ask ourselves whether we are today almost unconsciously facing a phenomenon in our civilisation which is on an even larger scale? Even if it is true that ‘defence is everyone’s business’, this somewhat trite dictum can only be turned into reality if children at school are taught the rudiments of the history of our civilisation.

Globalisation as we see it today constitutes a challenge rather than an opportunity for Western powers. The arrival on the scene of new economies is going to modify the strategic balance fundamentally. What strategies could the United States and Europe use to limit the impact of China? This article takes a look at the economic and financial confrontations we can expect in the next 15 years, and their consequences for society.

Book reviews

Revue Défense Nationale - Juillet 2006 - n° 688

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Revue Défense Nationale - Juillet 2006 - n° 688

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