Février 2013 - n° 757

L’effervescence de l’action militaire n’a pas tardé à revenir au premier plan en ce début d’année 2013, comme pour saluer le deuxième anniversaire d’un Printemps arabe qui ouvre de fait une saison méditerranéenne et sahélienne. C’est bien à la jointure géostratégique des continents, dans les zones de transition et de passage que les tensions se sont envenimées depuis un an et que les combats se propagent. Avec la cruelle situation syrienne qui prend en otage un peuple millénaire dont les composantes sont écartelées et la diffusion dans la zone touarègue des désordres libyens venus amplifier les difficultés socio-économiques d’une mosaïque malienne en voie de décomposition. Naturellement, nous ne pouvons rester à l’écart de ces réalités conflictuelles, à la fois parce que nos responsabilités internationales nous enrôlent dans l’action mais aussi parce que nous avons ensemble des relations anciennes et confiantes. Notre diplomatie, nos forces sont engagées, avec les risques que comporte l’action dans un monde où la violence terroriste est aujourd’hui déchaînée. Au passage, relevons que le renseignement sur lequel ont porté nos travaux récents n’est pas destiné à la connaissance académique mais bien d’abord à l’action. Lire la suite

  p. 1-1

En plaidant pour un nouveau dialogue entre Afghans en 2013, l’auteur qui est un expert engagé et averti du théâtre afghan, appelle à une médiation qui favorisera le jeu libre des forces politiques et ethniques afghanes. Il appelle la Confédération helvétique, mieux préparée qu’aucun autre pays, à jouer ici un rôle décisif. Lire les premières lignes

  p. 5-9

Des proches du général Lucien Poirier et de sa pensée militaire témoignent de son engagement dans les débats stratégiques du siècle et célèbrent son héritage très actuel.  Lire les premières lignes

  p. 11-18

Économie de défense

Mettre en perspective les corrélations historiques et économiques entre la guerre et l’économie de défense, analyser les dépenses de défense faites en Europe, c’est se donner les moyens de prendre la mesure de ce secteur de la dépense publique qui doit pratiquer des coopérations compétitives et satisfaire des impératifs tant opérationnels que politiques. Politique britannique de défense : les défis pour l’économie de la défense  Lire les premières lignes

  p. 21-28

La politique de défense du Royaume-­Uni a dû s’ajuster aux tendances de l’économie de défense, budgets constants, voire déclinants et coûts croissants d’acquisition des équipements. Une réduction des forces armées en a résulté. Le « principe de substitution » cher à l’économiste propose des pistes pour y faire face car la protection pourrait être assurée par d’autres moyens et méthodes tels que l’emploi des forces de réserve et la privatisation. Les armées de l’an 2050 n’auront rien à voir avec celles d’aujourd’hui. Lire les premières lignes

  p. 29-34

En faisant ressortir de façon méthodique l’efficacité économique de la dépense de défense, étudiée à partir de l’exemple de la filière missile, on dispose d’un outil utile pour apprécier l’intégration de l’industrie de défense dans le budget de l’État et sa contribution d’ensemble aux équilibres économiques et industriels du pays. Lire les premières lignes

  p. 35-40

Une méthodologie rigoureuse est nécessaire pour mesurer l’activité économique liée à la défense. C’est celle-­ci qui est proposée ici pour présenter les données macro-­économiques de la base industrielle et technologique de défense française. Lire les premières lignes

  p. 41-46

Si le statu quo semble intenable au plan industriel, si une nouvelle phase de consolidation transeuropéenne des industries d’armement semble inéluctable, les différentes options possibles pour la réaliser semblent encore difficiles à conduire aujourd’hui. Tel est le constat que font les auteurs. Lire les premières lignes

  p. 47-52

L’auteur examine ce qui peut être préservé de l’indépendance technologique des Européens en matière d’armement. Il observe la compétition inégale avec les équipements américains et la dégradation de la dynamique des projets communs. Il ouvre des pistes pour un vrai plan de sauvegarde technologique. Lire les premières lignes

  p. 53-58

En précisant le périmètre des responsabilités de l’Otan en matière capacitaire, on comprend bien que le rôle de l’organisation atlantique est d’abord celui d’un facilitateur des programmes d’armement des pays alliés. En montrant comment la défense intelligente et l’interconnexion des forces permettent de faire face aux ten­sions budgétaires, on voit que les initiatives de l’Otan et de la PSDC convergent. Lire les premières lignes

  p. 59-66

La seule réponse convaincante aux pressions sur les budgets de défense est la coopération européenne d’armements. L’OCCAr possède dans ce domaine une expertise ancienne et reconnue et un important poten­tiel de croissance qu’expose l’auteur. Lire les premières lignes

  p. 67-72

Se poser la question de l’impact économique de la R&T de défense, c’est prendre la mesure, non pas tant de la dualité de la technologie de défense que de son utilité qui est foncièrement stratégique et qui témoigne de la place centrale qu’occupe dans l’autorité militaire d’un pays, sa base industrielle de défense. Lire les premières lignes

  p. 73-79

Quand la révolution numérique crée une dépendance stratégique, quand elle installe dans le monde écono­mique et financier des espaces incontrôlés dans lesquels peuvent s’enkyster des activités criminelles qui affec­tent nos intérêts fondamentaux, notamment financiers, on peut parler de risque souverain. La protection du patrimoine informationnel devient un enjeu de l’économie de défense. Lire les premières lignes

  p. 80-86

L’accélération de l’innovation technologique et de la concurrence, les nouvelles attentes sociétales forcent les industries de souveraineté, celles de la défense, de la sécurité, de l’aéronautique, de l’espace et du nucléaire, à être encore plus rapides, souples et adaptables. Dans ce contexte, l’intelligence économique, en apportant notamment un décryptage de l’environnement et en anticipant les risques potentiels, est essentielle pour aider les décideurs à développer leur stratégie.  Lire les premières lignes

  p. 87-92

Comme chaque année, il y eut dans la hotte de Saint Nicolas des coffrets de DVD, sans doute pour qu’on ne manque pas ces feuilletons que l’on évite pourtant soigneusement lors de leurs diffusions sur petit écran. Cette fois ce fut Borgen, la série danoise aux multiples récompenses, de ce genre que nos chaînes sont censées ne pas savoir faire ni même copier et qui relate l’élection et les débuts d’un Premier ministre comme on raconte la politique à la cafétéria de Sciences Po. Dans la première saison, ce qui retient la protagoniste est la « révélation » des Torture Flights de la CIA : comment, ce n’étaient pas des charters de touristes, on nous aurait menti… ? Et les Danois, quoique gérants du Groënland, de découvrir ce que savent les lecteurs de BD qui se plongèrent dans les Buck Danny et autres Tanguy et Laverdure : l’US Air Force utilise la base de Thulé à sa guise ; elle y perdit naguère quelques bombes thermonucléaires, avant semble-t-il d’y égarer une poignée de supposés talibanLire les premières lignes

  p. 132-132

Contrepoint

La nouvelle distribution du pouvoir chinois issue du récent congrès du parti communiste chinois pourrait traduire une forme de retrait de l’esprit de réforme d’un pays dont la puissance irrésistible inquiète autant à l’intérieur une société avide de progrès, qu’à l’extérieur des voisins inquiets de son débordement et enfin les États-­Unis, partenaire économique obligé mais aussi arbitre imposé de la région. Lire les premières lignes

  p. 93-99

Repères - Opinions

La France s’abstiendrait désormais de conduire des interventions militaires directes en Afrique. Telle est, en par­tie, la teneur des accords de défense de « nouvelle génération ». Mais cette démarche se heurte à des pesanteurs historico-­politiques et à des contraintes morales. Dès lors, les conflits en Centrafrique, au Tchad ou au Mali, contraignent Paris à un rôle de gendarme ou de pilote des stratégies de soutien aux États faibles ou menacés.  Lire les premières lignes

  p. 103-108

C’est de la guerre de l’opium de 1840 entre la Grande-­Bretagne et la Chine qu’il s’agit dans cette analyse du rapport inégal des forces morales et militaires en présence. Cette situation de crise a alors mis en évidence des lacunes chinoises importantes au niveau maritime et du renseignement, éclairant une actualité pressante. Lire les premières lignes

  p. 109-115

Le cyberespace est un terrain de coopération, de compétition, de confrontation où les principes généraux de la stratégie trouvent un point d’application. Mais c’est aussi un espace stratégique original par la dépendance symétrique qu’il induit et qui d’une certaine façon le tient à l’écart des agressions destructrices. C’est ce que révèle l’auteur qui l’analyse avec méthode.  Lire les premières lignes

  p. 116-120

Avec cette radioscopie pertinente de la diplomatie et de ses évolutions, on mesure combien sa pratique est évolutive mais sa discipline reste constante et exigeante, pour comprendre « l’autre » et faciliter la marche de la paix. Lire les premières lignes

  p. 121-126

Recensions

Henri Conze : Monsieur le Président, ne vendez pas la Joconde ! Plaidoyer pour l’industrie  ; Jérôme Do Bentzinger Éditeur, 2012 ; 256 pages - Daniel Jouan

Il y a un peu plus de cinquante ans, la Ve République naissante était dans une situation morale présentant plusieurs similitudes avec celle que connaît la France aujourd’hui. Les incertitudes sur l’évolution de la situation en Algérie créaient un manque de confiance dans l’avenir et engendraient une vraie crise morale. La fracture sociale et le sentiment d’éloignement du monde politique des besoins immédiats des Français n’étaient pas moins sensibles. L’inflation, l’indépendance monétaire, et les dévaluations qu’elle permettait, le chômage n’avaient pas la même acuité mais rendaient la position économique de la France bien précaire. Et pourtant, les trente années qui ont suivi ont vu le redressement économique de la France et son retour sur la scène internationale après toutes les épreuves passées de la Seconde Guerre mondiale et de la décolonisation. Lire la suite

  p. 127-128

Olivier Kempf : Introduction à la Cyberstratégie  ; Économica, 2012 ; 176 pages - Stéphane Dossé

Olivier Kempf, stratégiste, auteur de plusieurs ouvrages, nous offre un voyage dans le champ méconnu du cyberespace. Son excellente Introduction à la Cyberstratégie expose la vision de l’auteur sur les grands fondements de la stratégie adaptée à ce milieu. Il aborde tout d’abord plus d’une quinzaine de caractéristiques du cyberespace qu’il définit comme l’espace « constitué des systèmes informatiques de toutes sortes connectés en réseaux et permettant la communication technique et sociale d’informations par des utilisateurs individuels et collectifs ». Cela le conduit naturellement à traiter du problème des frontières et mène alors le lecteur dans le champ stratégique par le biais de la souveraineté et de la cyberstratégie de l’État. Lire la suite

  p. 129-129

Peter Dale Scott : American War Machine - La politique profonde, la CIA, la drogue, l’Afghanistan…  ; Éditions Demi Lune, 2012 ; 501 pages - Bernard Norlain

Dans son précédent ouvrage : La route vers le nouveau désordre mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis) (1), l’auteur s’était livré à une analyse très argumentée et, à certains égards terrifiante, démontrant que le pouvoir aux États-Unis avait été confisqué de façon occulte, non démocratique, par des groupes de pression et que cette situation avait totalement perverti le système politique américain. Dans ce nouveau livre, il explique comment un des principaux ressorts de ce processus a été l’utilisation du trafic de drogue par la CIA pour lutter contre le communisme, les gouvernements et mouvements de gauche et, de nos jours, pour maintenir la suprématie américaine sur le monde. Lire la suite

  p. 130-131

Revue Défense Nationale - Février 2013 - n° 757

In pleading for a new dialogue between Afghans in 2013, the author, who is an expert in Afghan affairs, calls for a mediation that will seek the free play of Afghan forces, both political and ethnic. The author calls on the Helvetic Conference to act as an arbitrator because he believes they are better prepared than any other country to play a decisive role there.

Those close to General Lucien Poirer reflect on his military thinking and give testament to his commitment to the policy debates of the century, as well as celebrate his legacy.

The Defence Economy

Putting into perspective the historic and economic correlations between war and defense economy, the author here analyzes the costs of defense in Europe and gives the means by which to measure the sector of public expenditure that should allow for the practice of competitive cooperation that will meet both operational and political imperatives.

The defense policy of Great Britain must adjust itself to the trends of defense economy, where budgets are remaining tight or even in some cases shrinking but the cost of equipment is only increasing. A reduction in the size of the armed forces has resulted. The Substitution Principle, which economists are quite fond of, suggests ways to cope in the face of this austerity by other means, such as the use of reserve forces or privatization. The armies in 2050 will look nothing like they do today.

By methodically highlighting the economic efficiency of defense spending and by studying the example of the missile industry, a useful tool for assessing the integration of the defense industry in the State budget appears, which contributes overall to the economic and industrial balances of the nation.

A rigorous methodology is necessary to measure the economic activity related to defense. What is proposed here is the presentation of the macroeconomic data of the industrial and technological base of French defense.

If the status quo seems untenable in industrial terms, and if the new phase of trans-European consolidation of the arms industry seems unavoidable, then the different possible opinions for realizing this still seems difficult to reconcile today. This is the thesis presented by the authors.

Laurcur examines what can possibly preserve the technological independence of Europeans in terms of armament. He observes the unequal competition with American groups and the degradation of the dynamics of joint projects, and offers a real plan to safeguard technology.

We have come to understand that the foremost role of the Atlantic Organization is to act at a facilitator of arming for the allied nations. It is thus understood, through this lens, that we can arrive at specifies the scope of the NATO’s responsibilities. Here, the author explores the convergence of NATO initiatives and of the EU’s CSDP, while also demonstrating how the convergence of the two can help to cope with budgetary restrictions in terms of defense, intelligence gathering, and the interconnection of forces.

The only convincing response to budgeting pressures is European arms cooperation. OCCAR old and renowned expertise in this domain, and there is significant growth potential, according to the author.

By proposing the question of the impact of Defense R&T a measure is taken, not one so much for the duality of  defense technology, whose greatest use is fundamentally strategic, but one which reflects the central place occupied by the military authorities of nations: their military industrial base.

When the digital revolution creates a strategic dependence, when it settles in an economic and financial world where the situation is general unpredictable and uncontrollable, cystic criminal activities can affect our fundamental interests, especially financially. This then causes a great risk to sovereignty. The protection of information assets then becomes the central issue to defense economics.

With the acceleration of innovative technological competition, new societal expectations are forcing sovereign industries, like those of defense, security, aerospace, and nuclear energy, to be even faster, more flexible, and more adaptable. In this context of intelligence economics, providing decryption of the environment and anticipating potential risks, is essential to help policymakers develop their strategy.

Counterpoint

The new distribution of Chinese power after the recent congress of the Communist Party could translate into a form of retreat from the spirit of reform of a nation whose irresistible power concerns both internally a society eager to progress, and externally with neighbors worried about their misbehavior—especially the United States, an economic partner, but also a forced arbitrator imposed on the region.

Opinions and Viewpoints

France is now refraining from conducting direct military interventions in Africa. This is, in part, due to the content of the defense accords  of  the “new generation.” However, this approach is fraught with historical and political burdens, as well as moral constraints. Therefore, the conflicts of Central Africa, Chad, and Mali are forcing Paris to take the role of  policemen regarding support strategies of weak and threatened states.

It is the opium war of the 1840 between Great Britain and China that still has an effect on the analysis of the current  unequal relationship of their ideologies and military forces. This situation is thus highlighted by the significant gaps in Chinese maritime and intelligence abilities, further illuminated by current realities.

Cyberspace is a place of cooperation, competition, and confrontation where the general principles of strategy find a point of application. However, it is also an original strategic space in symmetrical dependence that it induces and which somehow takes away the destructive aggressions. This is what the author reveals with his analysis.

With this pertinent fluoroscopy of diplomacy and of evolutions, we measure not only how its practice is evolving,but how its discipline remains constant and demanding for understanding “the other” and facilitating the peace march.

Book reviews

Henri Conze : Monsieur le Président, ne vendez pas la Joconde ! Plaidoyer pour l’industrie  ; Jérôme Do Bentzinger Éditeur, 2012 ; 256 pages - Daniel Jouan

Olivier Kempf : Introduction à la Cyberstratégie  ; Économica, 2012 ; 176 pages - Stéphane Dossé

Peter Dale Scott : American War Machine - La politique profonde, la CIA, la drogue, l’Afghanistan…  ; Éditions Demi Lune, 2012 ; 501 pages - Bernard Norlain

Revue Défense Nationale - Février 2013 - n° 757

L’effervescence de l’action militaire n’a pas tardé à revenir au premier plan en ce début d’année 2013, comme pour saluer le deuxième anniversaire d’un Printemps arabe qui ouvre de fait une saison méditerranéenne et sahélienne. C’est bien à la jointure géostratégique des continents, dans les zones de transition et de passage que les tensions se sont envenimées depuis un an et que les combats se propagent. Avec la cruelle situation syrienne qui prend en otage un peuple millénaire dont les composantes sont écartelées et la diffusion dans la zone touarègue des désordres libyens venus amplifier les difficultés socio-économiques d’une mosaïque malienne en voie de décomposition. Naturellement, nous ne pouvons rester à l’écart de ces réalités conflictuelles, à la fois parce que nos responsabilités internationales nous enrôlent dans l’action mais aussi parce que nous avons ensemble des relations anciennes et confiantes. Notre diplomatie, nos forces sont engagées, avec les risques que comporte l’action dans un monde où la violence terroriste est aujourd’hui déchaînée. Au passage, relevons que le renseignement sur lequel ont porté nos travaux récents n’est pas destiné à la connaissance académique mais bien d’abord à l’action.

Ce nouveau cadre d’action défini dans l’urgence opérationnelle de ce début d’année n’a pas occulté le fond de tableau de la crise générale qui affecte l’Eurozone et s’impose dans les réflexions de tous, et notamment aux commissaires du Livre blanc. Le continuum Économie-Défense est aujourd’hui plus articulé que jamais, non seulement dans la démarche capacitaire qui alimente laborieusement nos armées en matériels nécessaires mais aussi dans la logique industrielle qui bute sur un sous-financement latent dont on voit bien qu’il affecte tous les pays européens, qu’ils soient producteurs de technologies et d’équipements ou simples consommateurs de produits trop rarement issus encore de coopérations européennes. Mais l’application des leviers, théories et autres méthodes économiques au domaine de la défense permet d’emprunter de nouvelles pistes pour sortir des impasses budgétaires potentielles. Elles utilisent les dualités militaires et civiles, défense et sécurité, les révolutions numériques et l’intelligence économique qui appartiennent désormais au champ de l’économie de défense. On voit ainsi se dessiner de nouveaux équilibres entre les objectifs capacitaires, industriels, stratégiques, politiques et économiques dans la politique de défense. Le pays en bénéficiera.

Avec la disparition du général Lucien Poirier, le maître à penser de toute une génération stratégique, s’efface le plus ancien d’une cohorte de chercheurs militaires, nés dans la gloire de la Grande Guerre, acteurs souvent meurtris de la Seconde Guerre mondiale et des guerres de décolonisation mais concepteurs brillants des rapports de force militaires de la guerre froide. ♦

Jean Dufourcq

Revue Défense Nationale - Février 2013 - n° 757

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