Été 2016 - n° 792

Des Afriques - Gestion de crises et résolution des conflits en Afrique subsaharienne

« Vous êtes les témoins de l’Afrique immortelle, vous êtes les témoins du monde nouveau qui sera demain »

Léopold Sédar Senghor

Comme chaque année la Revue Défense Nationale consacre le numéro d’été à un sujet central, au carrefour du retour d’expérience, de l’actualité et de la réflexion prospective, et dont la densité tout autant que la qualité ont fait le succès des éditions précédentes, le monde nucléaire en 2015 ou le Levant en 2014, pour ne citer que les deux derniers. Lire la suite

  p. 9-9

Lorsque les chefs d’État et de gouvernement se sont retrouvés au Sommet de l’Élysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre 2013, ils ont eu l’occasion de réaffirmer leur attachement à la sécurité collective sur le continent africain. Lire les premières lignes

  p. 10-13

Plus que n’importe quelle autre partie du globe, après la guerre froide, le continent africain a été associé aux conflits et à l’insécurité. Au début des années 1990, Robert Kaplan invoquait, dans une formule restée célèbre, « the coming anarchy » (1). Pour l’auteur américain, le continent était alors celui des haines ethniques et de la violence aveugle. Vingt ans plus tard, le gagnant du prix Pulitzer, Jeffrey Gettleman, peignait le même tableau, se désespérant que les guerres ne terminent jamais et s’étendent, comme pour reprendre ses termes, « une pandémie virale ». Aujourd’hui, l’insécurité et les conflits sur le continent occupent une place centrale dans les cercles politiques, les travaux des chercheurs et le travail des forces de sécurité. Bien que la situation se soit transformée et que les statistiques s’entendent sur une baisse tendancielle du nombre de conflits, d’anciennes grilles d’analyses continuent de guider certains commentaires et analyses. Lire les premières lignes

  p. 15-19

Perspective stratégique

Bande saharo-sahélienne

Les crises africaines nécessitent une approche régionale impliquant les États et les organisations internationales du continent. Il importe de faire converger les efforts en favorisant la complémentarité des actions et non pas une concurrence stérile. La France apportera son soutien pour mieux répondre aux défis sécuritaires. Lire les premières lignes

  p. 23-28

L’Afrique est confrontée à de nombreux défis dont celui essentiel de sa sécurité. Malgré les crises, le continent s’est réapproprié son propre destin et doit réfléchir à son avenir en s’appuyant sur une vision géopolitique ambitieuse grâce à plusieurs initiatives dont le Forum international de Dakar et le développement d’une recherche stratégique africaine. Lire les premières lignes

  p. 29-33

Le G5 Sahel est une initiative conduite par les pays de la Région pour répondre ensemble aux défis actuels autour de la sécurité mais aussi du développement en privilégiant la coopération transfrontalière. Lire les premières lignes

  p. 34-37

L’évolution récente de la situation sécuritaire dans la plupart des régions du continent conduit les États africains à transformer des armées « sociales » en des armées d’emploi. La France est disponible et possède l’expérience et les outils adaptés pour aider les pays africains à réaliser cette révolution. Les défis à relever sont nombreux mais cela est une étape indispensable sur le chemin de la sécurité et du  développement. Lire les premières lignes

  p. 38-42

La lutte contre le jihadisme dans le Sahel nécessite une gouvernance et des capacités antiterroristes efficaces. Or, les difficultés des États de la région, liées à leurs faiblesses ou à leur histoire récente ne permettent pas de stabiliser la région et confrontent les puissances extérieures à des impératifs contraires. Ces difficultés, réelles et appelées à durer, ne doivent pas conduire à la résignation. Lire les premières lignes

  p. 43-47

Modèle particulièrement adapté à la structure et aux problématiques sécuritaires des pays d’Afrique subsaharienne, la Gendarmerie nationale française entretient depuis de nombreuses années une coopération riche et variée avec les gendarmeries sœurs de la zone, que ce soit par son dispositif de coopération technique bilatérale ou par sa contribution globale aux missions civiles et militaires de gestion de  crises. Lire les premières lignes

  p. 48-52

La « pacification » coloniale était présentée à son époque comme le processus permettant de résoudre les conflits locaux. À partir de 1880, elle est devenue un concept politique normatif qui a permis de justifier, sous couvert de protection des populations, la conduite de plusieurs guerres. Lire les premières lignes

  p. 53-58

La création des armées postcoloniales a été complexe et fragile avec des approches différentes d’un pays à l’autre et un questionnement sur le rôle de ces forces au sein des États, entre actions policières de sécurité, politique et militaire. Les progrès actuels montrent une prise en compte progressive de cette histoire souvent partagée. Lire les premières lignes

  p. 59-64

La France de par son histoire, entretient des liens privilégiés avec l’Afrique dans le domaine du renseigne- ment. Cette longue connaissance du terrain est aujourd’hui essentielle, notamment dans la lutte contre le terrorisme qui constitue une menace commune pour notre pays et les pays partenaires. Lire les premières lignes

  p. 65-69

La mise en place d’éléments français sur la base avancée de Madama au Nord du Niger s’est faite grâce à l’appui de nos partenaires nigériens et tchadiens avec une efficacité liée à l’enrichissement mutuel des compétences et des expériences du terrain. Lire les premières lignes

  p. 70-73

Les opérations Serval et Sangaris conduites par les mêmes unités obéissent à des logiques différentes mais complémentaires. L’expérience de deux théâtres constitue un atout essentiel et s’appuie sur la qualité de nos unités, mais aussi sur l’importance de la bonne appréciation de la mission à conduire. Lire les premières lignes

  p. 74-80

Lutte contre l’insécurité maritime

Le golfe de Guinée connaît un accroissement de la piraterie maritime néfaste pour les pays de la région. Une réponse coordonnée est nécessaire et s’appuie sur des initiatives intéressantes mais qui imposent des efforts dans la durée et une volonté d’avoir une approche globale et commune plus efficace. Lire les premières lignes

  p. 81-86

L’insécurité maritime prend différentes formes dans le golfe de Guinée, entre la piraterie, les actes de brigandage, la pêche illégale et les atteintes à l’environnement, posant autant de défis que de réponses diverses. Les pays de la région ont pris conscience de ces enjeux et s’efforcent d’accroître leur coopération pour mieux y faire face. Lire les premières lignes

  p. 87-92

En 2013, le processus de Yaoundé initiait la construction d’une architecture de coopération interrégionale ambitieuse, destinée à rétablir la sécurité et la sûreté maritime dans le golfe de Guinée. Créé à cette occasion, le Centre interrégional de coordination est chargé d’assurer la mise en œuvre d’une stratégie maritime commune aux acteurs de la zone, avec pour maîtres-mots la coordination, la coopération, l’interopérabilité et la mutualisation. Lire les premières lignes

  p. 93-98

La lutte contre la piraterie a permis l’émergence d’une architecture régionale maritime de coopération. Le Code de conduite de Djibouti et le futur Centre régional de fusion de l’information maritime à Madagascar peuvent être vus comme des jalons importants mais la région demande un mécanisme plus ambitieux avec une structure répondant à des objectifs stratégiques. Lire les premières lignes

  p. 99-104

Défis et coopération internationale

L’ONU est très engagée en Afrique avec de nombreuses missions aux profits et statuts différents. Agir sur le long terme en ayant une approche globale et en impliquant les États reste indispensable avec certes des échecs, mais aussi des succès encourageants pour l’avenir. Lire les premières lignes

  p. 105-109

La crise centrafricaine a été brutale avec un État failli. Les Nations unies avec la Minusca ont contribué à rétablir une situation sécuritaire plus stable permettant des avancées significatives mais encore fragiles. La Minusca verra son mandat révisé pour mieux répondre à ce nouveau contexte post-transition. Lire les premières lignes

  p. 110-114

L’Onuci a été un acteur important de la crise ivoirienne. La fin de cette mission prévue d’ici le printemps 2017 permet de dresser un bilan certes positif mais qui peut susciter quelques interrogations. Il conviendra de rester vigilant dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020 afin de préserver des acquis encore fragiles. Lire les premières lignes

  p. 115-120

L’Union européenne et l’Union africaine ont tissé des liens, en particulier pour la conduite de la gestion des crises. Cependant, il existe des divergences et une asymétrie entre les deux organisations sur la perception des instabilités chroniques. Des pistes de progrès sont possibles, nécessitant des efforts communs. Lire les premières lignes

  p. 121-126

Les élections de 2015 replongent le pays dans l’abîme. La gestion de la crise par les organisations régionales et l’Union Africaine peut être pointée du doigt, tandis que le risque d’une contamination régionale existe. Lire les premières lignes

  p. 127-131

Le Nigeria est le pays africain le plus peuplé avec de multiples défis à relever dont celui de la sécurité avec la menace de Boko Haram. Le Nigeria inscrit sa politique dans une démarche régionale et a souhaité augmenter ses relations avec la France, dans le domaine de la défense, pour répondre aux risques au Nord mais aussi sur la façade maritime. Lire les premières lignes

  p. 132-138

Pour celui qui étudie la dynamique des conflits, la Corne de l’Afrique procure un éventail de cas d’étude. Cet article se propose d’examiner les raisons de la non-résolution de conflits dans cette région. L’approche théorique montre un décalage entre la réalité des problèmes et leur mauvaise compréhension, source d’échecs. Lire les premières lignes

  p. 139-144

La question démographique est un défi majeur pour l’Afrique avec une croissance urbaine difficile à maîtriser. Sans une évolution majeure de la gouvernance, les risques de l’échec sont réels, en particulier sur le plan sécuritaire. Les efforts à conduire doivent s’inscrire dans la durée et impliquer tous les acteurs, du sommet de l’État jusqu’aux habitants eux-mêmes Lire les premières lignes

  p. 145-150

Mémoire stratégique

Le Nigeria compte parmi les pays africains les moins connus en France. Il fut longtemps considéré comme une des enclaves qui rompaient l’immensité des Afrique occidentale et équatoriale dont nous avions la charge. Après la dislocation de l’AOF et de l’AEF, rangé dans les survivances de la colonisation, il devint une sorte de « colosse », formé de trois parties hétérogènes dont l’éclatement était inévitable. Depuis l’échec de la sécession biafraise, de nombreux observateurs, constatant que le général Gowon renforce son autorité et joue un rôle grandissant sur la scène africaine, craignent que le Nigeria ne représente une menace pour l’existence de ses voisins : un pays déjà bien pourvu, qui chercherait par des manœuvres adroites à monopoliser les investissements industriels afin de devenir le centre de regroupement et le tuteur des territoires plus déshérités qui l’entourent. Lire les premières lignes

  p. 153-164

Il existe plusieurs façons de conjurer la peur. La première, instinctive et primaire, consiste à se boucher carrément les yeux pour ne pas voir la réalité qui vous effraye. La méthode est aussi efficace sur le champ qu’inopérante à terme, car on peut difficilement prendre le risque d’affronter un danger avec les yeux bandés. L’autre méthode, plus subtile et plus répandue, consiste à exorciser le péril en déguisant les faits qui nous inquiètent sous le voile protecteur des mots et des concepts. Lire les premières lignes

  p. 165-175

Depuis qu’il a accédé à l’indépendance le 11 août 1960, le Tchad a été ravagé par des affrontements politiques et des guerres civiles à répétition qui ont souvent entraîné l’intervention de la France. Déjà affaibli par des oppositions structurelles majeures (Nord-Sud), le pays a par ailleurs traversé jusqu’à l’an dernier [1995] une longue crise économique qui a accentué ses difficultés internes. Les contradictions de ce vaste territoire (1 284 000 kilomètres carrés) largement désertique sont dues, en grande partie, à l’extraordinaire complexité de la géographie humaine. Dans cette nation enclavée de l’Afrique centrale qui est toujours à la recherche de son unité, la confusion reste en effet entretenue par les dissensions ethniques, les oppositions claniques et les rivalités de personnes toujours tenaces. Lire les premières lignes

  p. 176-185

Recensions

Thierry Tardy et Marco Wyss : Peacekeeping in Africa. The evolving security architecture  ; Routledge, 2014 ; 260 pages - Sonia Le Gouriellec

Les articles et ouvrages sur le maintien de la paix ne sont pas légion. Depuis le début des années 1990, le nombre d’articles ou d’ouvrages académiques sur le sujet se multiplie, rejoints ces dernières années par des travaux sur l’architecture de paix et de sécurité en Afrique (Apsa). L’ouvrage de Thierry Tardy et Marco Wyss s’inscrit dans cette ligne. Lire la suite

  p. 187-188

Christopher S. Chivvis : The French war on Al Qa’ida in Africa  ; Rand Corporation, Cambridge University Press, 2016 ; 240 pages - Benoît Aboville (d')

L’opération Serval a fait l’objet de plusieurs livres, dont notamment ceux du général Bernard Barrera, commandant de l’opération à Bamako (1) et de Jean-Christophe Notin (2). L’ouvrage de Christopher S. Chivvis, directeur adjoint des études de sécurité à la Rand International Security and Defense Policy Center, est destiné à un public anglo-saxon, a priori peu familier de l’Afrique et des opérations françaises. Il fait suite à deux rapports du même auteur sur la campagne de l’Otan en Libye. Dans l’un et l’autre cas, il a bénéficié d’un accès privilégié aux sources françaises, en particulier militaires et diplomates qui ont volontiers collaboré avec cet analyste hautement qualifié. Lire la suite

  p. 189-192

Max Schiavon : La guerre du Rif - Un conflit colonial oublié (1925-1926)  ; Éditions Pierre de Taillac, 2016 ; 352 pages - Fabien Laurençon

C’est une synthèse solide, étayée par un appareil critique d’une richesse exceptionnelle que nous livre l’historien Max Schiavon sur ce conflit aujourd’hui largement oublié ou relégué au rang d’épisode périphérique de la sortie de la Grande Guerre : « Qu’évoque aujourd’hui la guerre du Rif à nos compatriotes ? (…) Pourtant, à l’automne 1925, 150 000 soldats affrontent plusieurs dizaines de milliers de Rifains insurgés, sur un front de 300 kilomètres ». Le bilan humain de ce qui fut la première grande guerre coloniale moderne menée par la France est lourd : près de 10 000 morts dans le camp des Rifains, 2 500 morts côté français (dont 261 officiers) et plusieurs milliers chez les Espagnols. Lire la suite

  p. 192-194

Revue Défense Nationale - Été 2016 - n° 792

Des Afriques - Gestion de crises et résolution des conflits en Afrique subsaharienne

Strategic Perspective

The Sahara-Sahel Strip

African crises require a regional approach that involve African states and international organisations on the continent. There must be a combined effort that encourages complementarity in the actions carried out, rather than sterile competitiveness. France will provide support to better respond to the security challenges.

Africa faces many challenges, one of the greatest being its security. Despite the crises, the continent is back in control of its own destiny and must reflect on its future, relying on ambitious geopolitical vision through several initiatives, including the Dakar International Forum and the development of strategic research specific to Africa.

The G5 Sahel is an initiative conducted by countries in the region to respond together to the current security-related challenges as well as fostering development through cross-border cooperation.

The recent developments in the security situation in most regions of the continent have led African states to transform their society-centred armed forces into active forces. This phenomenon raises questions as to the African peace and security architecture and also highlights the role of inter- national actors such as the UN, the EU and bilateral partners. France is receptive and has the experience and appropriate tools to assist African countries in fulfilling this  “revolution”.

The battle against jihadism in the Sahel requires efficient governance and counter-terrorist capabilities. However, the problems encountered by the states in the region due to their weaknesses and recent history are preventing the region from finding stability and bring external powers up against adverse demands. These problems are genuine and lasting, and should not result in resignation.

As a model particularly suited to the organisation and security issues of the sub-Saharan African countries, the Gendarmerie Nationale has maintained for many years a rich and varied cooperation with its counterparts in the region, either via its technical cooperation bilateral mechanism or its overall contribution to civilian and military crisis management  missions.

Colonial “pacification” was presented in its time as a process for resolving local conflict. From 1880 on, it became a normative political concept that justified war under cover of protecting the population.

Francophone Sahel-Saharan states have been confronted for several decades with many challenges in assuming their sovereignty. The armed forces, sometimes believed unreformable, warrant a more in-depth look at their history: they owe much to the reforms carried out during the late colonial period and the decisions made when the national armed corps were  created.

Through its history, France has close ties with Africa in the intelligence field. This long-standing knowledge of the terrain is today primordial, namely in the fight against terrorism which is a shared threat.

Establishing French elements on the forward base at Madama in the north of Niger was possible with the support of our Nigerien and Chadian partners. With skills and field experience mutually developed, the mission was effective.

The Serval and Sangaris operations conducted by the same units follow two different, though complementary, rationales. The experience of the two theatres is a key advantage and relies on the quality of our units, but also the importance of a good assessment of the mission to be carried out.

Fight Against Maritime Insecurity

The Gulf of Guinea has seen an increase in sea piracy which is damaging the countries in the region. A coordinated response is necessary, based on interesting initiatives which require lasting efforts and the determination to implement a comprehensive, common approach that will be more efficient.

Maritime insecurity takes various forms in the Gulf of Guinea – from piracy to banditry, illegal fishing and damage to the environment, there are as many challenges as there are responses. The countries in the region have acknowledged these challenges and are striving to increase cooperation efforts in order to better tackle them.

In 2013, an ambitious attempt to build an interregional cooperation structure for security and maritime security in the Gulf of Guinea was launched. At the head of the operation, the CIC was responsible for ensuring a common strategy for the region’s actors was implemented. Seen as the cornerstone of a number of structures, few of which are operational today, its role remained limited at the strategic level, in order to avoid endangering the whole project, unique in its scope.

The fight against piracy led to a nascent regional maritime cooperation architecture. The Djibouti Code of Conduct and the future Regional Maritime Fusion Center in Madagascar can be seen as important steps but the region needs a broader mechanism with a strategic framework. Can AIMS 2050 fulfil this role?

Challenges and international cooperation

The UN is highly involved in Africa, with many missions in place targeting different entities and with varying statuses. Long-term action by taking a comprehensive approach and including the states concerned remains essential; there have been failures, but also success stories that are encouraging for the future.

The crisis in the Central African Republic was brutal, resulting in a failed state. The United Nations, with Minusca, contributed to restabilise the security situation, enabling significant progress to be made, though it remains fragile. Minusca’s mandate will be revised in order to better respond to this new, post-transition context.

ONUCI played an important role in the Côte d’Ivoire crisis. The end of this mission, planned for spring 2017, provides an opportunity to draw up a report which, while positive overall, may raise certain questions. We must remain vigilant with the 2020 presidential election on the horizon in order to conserve the gains that are still fragile.

The European Union and the African Union have created strong ties, in particular in conducting crisis management. However, there remain differences and asymmetry between the two organisations in the perception of chronic instability. Avenues for progress may be explored, requiring a mutual effort.

The 2015 elections caused the country to sink back into the abyss. Crisis management by regional organisations and the African Union may be singled out, as the risk of regional contamination persists.

Nigeria is the most densely populated country in Africa, with numerous challenges to be faced, including security with the threat of Boko Haram. Nigeria’s policy takes a regional approach, aiming to improve its relationship with France in the field of defence in order to respond to the risks in the north, as well as on the coast.

For anyone studying the dynamics of conflict, the Horn of Africa provides a wealth of case studies. In this article, we aim to examine a number of important issues, namely the reasons why conflict has not been resolved in this region. The theory we shall explore is that behind the difficulty of overcoming the problem, the situation has been misjudged – this has repercussions on how it is handled.

Demography is a major challenge for Africa, with urban growth difficult to control. Without major progress in governance, the risks of failure are high, in particular at the security level. Efforts to tackle the challenge must have a long-term vision and involve all actors, from the highest state levels to the citizens themselves.

Strategic Memory

Book reviews

Thierry Tardy et Marco Wyss : Peacekeeping in Africa. The evolving security architecture  ; Routledge, 2014 ; 260 pages - Sonia Le Gouriellec

Christopher S. Chivvis : The French war on Al Qa’ida in Africa  ; Rand Corporation, Cambridge University Press, 2016 ; 240 pages - Benoît Aboville (d')

Max Schiavon : La guerre du Rif - Un conflit colonial oublié (1925-1926)  ; Éditions Pierre de Taillac, 2016 ; 352 pages - Fabien Laurençon

Revue Défense Nationale - Été 2016 - n° 792

Des Afriques - Gestion de crises et résolution des conflits en Afrique subsaharienne

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Revue Défense Nationale - Été 2016 - n° 792

Des Afriques - Gestion de crises et résolution des conflits en Afrique subsaharienne

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