Auteur : Jacques Goldfiem (de)

Colonel. Ancien attaché des Forces armées à Hong Kong et ancien conseiller auprès de l'armée royale laotienne. Sinologue. Coauteur de La politique asiatique de la Chine (1986, Fondation pour les études de défense nationale, FEDN) et auteur de Sous l'œil du dragon, les relations de la Chine avec les pays de l’ASEAN (1988, FEDN).

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N° 653 Mai 2003 - Chroniques - p. 175-178

Asie - L'Asie et la guerre en Irak - Jacques Goldfiem (de)

L’Asie, comme l’Europe a réagi diversement au projet américain de renverser le régime de Saddam Hussein. À la différence du Vieux Continent, les alliés traditionnels des États-Unis en Asie, à l’exception de la Thaïlande, n’ont pas manqué à l’appel. Sans surprise, les pays musulmans et les régimes communistes ont condamné la démarche américaine. Les autres gouvernements se sont divisés entre soutien, opposition ou neutralité prudente. Lire la suite

N° 651 Mars 2003 - Chroniques - p. 167-170

Asie - Corée de Sud : un nouveau président sur fond de crise - Jacques Goldfiem (de)

M. Roh Moo-hyun, élu président le 19 décembre 2002, a pris ses fonctions le 25 février 2003 dans un climat interne tendu, marqué par des manifestations antiaméricaines et un dernier scandale éclaboussant son prédécesseur, M. Kim Dea-jung. Partisan de la poursuite de la politique de la main tendue au Nord, la nouvelle crise du nucléaire provoquée par le retrait Nord-coréen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et la réactivation du réacteur de Yongbyon, gelé depuis l’accord de 1994 avec les États-Unis, le place dans une situation très délicate. Lire la suite

N° 649 Janvier 2003 - Chroniques - p. 177-180

Asie - Chine : La continuité dans le changement - Jacques Goldfiem (de)

Le 14 novembre 2002, à l’issue du XVIe congrès du Parti communiste chinois (PCC), son secrétaire général. M. Jiang Zemin, après treize ans de direction, a cédé cette fonction à M. Hu Jintao. Ce congrès est celui de la continuité dans le changement. Une nouvelle génération a bien pris les postes les plus élevés de la hiérarchie du Parti, mais M. Jiang Zemin, obligé de se retirer en raison de son âge, a placé une majorité de ses fidèles dans le Comité permanent du Bureau politique, et entend bien continuer d’influencer la politique du pays. Il faudra plusieurs années à M. Hu Jintao pour s’affirmer comme le maître de la Chine, sans que cela conduise forcément à des changements politiques ou économiques significatifs. Lire la suite

N° 648 Décembre 2002 - Chroniques - p. 173-176

Asie - Pakistan : retour difficile à la démocratie - Jacques Goldfiem (de)

Trois ans après son coup d’État, et conformément à ses engagements auprès de la Cour suprême, le général Pervez Musharraf a, le 10 octobre 2002, organisé des élections générales, après avoir procédé à plusieurs amendements de la constitution lui permettant de rester l’arbitre du pouvoir politique, et mis sur pied un parti politique chargé de le soutenir. Contrairement aux scrutins précédents, depuis le rétablissement de la démocratie en 1988, aucun parti n’a obtenu la majorité à la chambre basse. Lire la suite

N° 646 Octobre 2002 - Chroniques - p. 247-250

Asie - Corée du Nord : de sincères signes de détente ? - Jacques Goldfiem (de)

Pendant le premier semestre 2002, la Corée du Nord semblait s’enfermer dans son isolement. Classée par le président américain parmi les pays formant « l’axe du mal », elle n’avait rien fait pour répondre aux gestes du président Sud-coréen, M. Kim Dae-jung. Le grave incident naval du 29 juin dernier semblait avoir définitivement enterré la politique de la main tendue de ce dernier. Soudain, le mois suivant, Pyongyang annonçait s’orienter vers une amorce d’économie de marché. La reprise des négociations avec le Sud et le Japon a abouti à des résultats très positifs au point que le Premier ministre japonais a annoncé, événement historique, qu’il allait se rendre en Corée du Nord. Avec les États-Unis eux-mêmes, des signaux positifs rendent fort possible la reprise du dialogue. Lire la suite

N° 645 Août/Sept 2002 - Chroniques - p. 187-190

Asie - Malaisie : retrait programmé du Premier ministre Mahathir - Jacques Goldfiem (de)

Le 22 juin, à l’issue du congrès annuel de son parti, l’United Malays National Organization (UMNO), le docteur Mohamad Mahathir, en larmes, à la stupeur de son auditoire, annonce qu’il quitte toutes ses fonctions au sein du parti et à la direction du Barisan National (1), coalition gouvernementale largement dominée par l’UMNO. Immédiatement, les membres dirigeants du parti le supplient de revenir sur sa décision, ce qu’il accepte une heure plus tard. On pense alors qu’il s’agit d’une nouvelle manœuvre du vieux dirigeant de soixante-seize ans, doyen des chefs de gouvernements, au pouvoir depuis vingt et un ans. Lire la suite

N° 644 Juillet 2002 - Chroniques - p. 163-166

Asie - Quelle indépendance pour le Timor-Oriental ? - Jacques Goldfiem (de)

Après plusieurs siècles d’occupation portugaise, puis indonésienne pendant vingt-quatre ans, suivis de trois ans d’administration par l’ONU, le Timor-Oriental est devenu le 192e État souverain de la planète. D’une extrême pauvreté, l’ancienne 27e province de la république d’Indonésie, ne peut survivre sans l’aide massive de la communauté internationale ou d’un pays protecteur. Dans l’immédiat, l’ONU restera présente sous forme d’une mission d’assistance. Lire la suite

N° 643 Juin 2002 - Chroniques - p. 175-178

Asie - L'islamisme en Asie du Sud-Est - Jacques Goldfiem (de)

Peu après les attentats du 11 septembre, un quotidien français titrait « Asie du Sud-Est : un islamisme sans liens avec O. ben Laden ». En décembre 2001, l’arrestation de quinze musulmans qui planifiaient des attentats à Singapour a révélé l’existence d’une organisation clandestine, le Jamaâ Islamia (groupe islamiste), lié à Al Quaïda, aux ramifications dans tout le monde malais. Il vise à la constitution d’un État islamiste regroupant la Malaisie, l’Indonésie et le sud des Philippines. Un religieux indonésien est soupçonné d’en être le chef. La lutte contre les extrémistes s’organise dans chacun des États de la région et entre-eux, avec un certain succès. Lire la suite

N° 642 Mai 2002 - Chroniques - p. 176-179

Asie - L'Inde secouée par des affrontements inter-religieux - Jacques Goldfiem (de)

L’incendie d’un train transportant des pèlerins et des militants hindous revenant d’Ayodhya, le 27 février, près de Godhra, faisant cinquante-huit victimes, a relancé les affrontements inter-religieux dans l’État du Gujerat où régulièrement des musulmans sont attaqués ; à ce jour on dénombre au moins 800 victimes. Au dixième anniversaire de la destruction d’une mosquée où les hindous veulent construire un temple au dieu Rama, la résurgence des violences était prévisible. Alors que les autorités locales sont accusées de laxisme, le Premier ministre Atal Behari Vajpayee, issu du parti hindouiste Bharatiya Janata Party (BJP(1) qui vient de subir un cuisant échec aux dernières élections locales, en particulier dans l’Uttar Pradesh où se trouve le site contesté, se doit d’assurer la sécurité des quelque 120 millions de musulmans du pays sans décevoir les extrémistes hindous qui forment le noyau dur de son parti. Lire la suite

N° 641 Avril 2002 - Chroniques - p. 175-178

Asie - Le voyage de George Bush au Japon, en Corée et en Chine - Jacques Goldfiem (de)

Le président américain George Bush s’est rendu au Japon, en Corée du Sud — seuls pays d’Asie où stationnent en permanence des troupes américaines — et en Chine du 17 au 23 février 2002, ne restant que deux jours dans chacun de ces pays. Il avait déjà reçu les deux chefs de l’exécutif de ses alliés d’Asie du Nord-Est au début de sa prise de fonction et il les avait retrouvés à Shanghai, à l’occasion du sommet de l’Apec (1), en octobre 2001. George Bush avait planifié ces trois visites officielles à cette époque, mais il les avait annulées après les événements du 11 septembre. Ce voyage a eu lieu trois semaines après son discours sur l’état de l’Union, à l’occasion duquel il a désigné l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord comme formant un « axe du mal », déclaration très mal perçue, à divers titres dans les trois pays visités. Il a cependant réussi à resserrer les liens avec son allié japonais, rassurer le président Kim Dae-jung sur ses intentions à l’égard de Pyongyang et à confirmer le dégel avec Pékin. Lire la suite

N° 640 Mars 2002 - Chroniques - p. 187-190

Asie - La Chine et l'Asie - Jacques Goldfiem (de)

L’année 2001 a été une bonne année pour la Chine : elle a obtenu l’organisation des Jeux olympiques de 2008 ; elle a enfin été admise dans l’OMC ; et, avec un taux de croissance de 7,3 %, elle caracole largement en tête des autres pays d’Asie victimes de la stagnation économique de leurs principaux clients que sont les États-Unis et le Japon, ainsi que des difficultés que connaît le secteur de l’informatique. Si la crise afghane a permis un relatif rapprochement sino-américain, le retour en force des Américains en Asie centrale et méridionale constitue un des principaux sujets de préoccupation pour Pékin qui en revanche marque des points en Asie du Sud-Est. Lire la suite

N° 639 Février 2002 - Chroniques - p. 190-193

Asie - Nouvelle tension indo-pakistanaise - Jacques Goldfiem (de)

N° 638 Janvier 2002 - Chroniques - p. 180-184

Asie - Taïwan après les élection du 1er décembre 2001 - Jacques Goldfiem (de)

Le 1er décembre 2001, Taïwan a voté, avec une participation de 66 %, pour le renouvellement des 225 députés du Yuan législatif (1) ainsi que des dirigeants des districts et maires des grandes villes. L’enjeu était très important pour le président Chen Shui-bian, élu en mars 2000, premier président issu de l’opposition, et qui devait batailler et composer avec un Parlement toujours entre les mains du Parti nationaliste, ou Kuomintang, lequel avait dirigé le pays sans partage depuis 1949. À la paralysie du conflit entre les deux pouvoirs s’est ajoutée la grave crise économique qui frappe le pays depuis le début de l’année 2001 ; la majorité parlementaire accuse le gouvernement d’incurie, ce dernier rétorque que c’est le Parlement qui l’empêche de mener à bien ses réformes. Finalement, en décembre dernier, le parti du président est bien devenu le premier parti du Yuan législatif, mais il reste minoritaire. Chen Shui-bian peine à imposer son idée de rassemblement national pour sortir le pays de l’ornière, alors que les principaux acteurs politiques vont se repositionner en fonction de la prochaine échéance électorale, l’élection présidentielle dans 26 mois. Pékin, qui pensait que les difficultés économiques allaient, à l’exemple de la Corée du Sud, provoquer la dégradation de la popularité du président, va devoir revoir sa stratégie. Lire la suite

N° 635 Octobre 2001 - Chroniques - p. 208-211

Asie - La situation au Népal - Jacques Goldfiem (de)

Le royaume du Népal, avec une superficie de 140 800 km2 et une population de 24 millions d’habitants, supérieure à celle de Taïwan ou de la Malaisie, occupe une position charnière entre l’Inde et la Chine, avec respectivement 1 236 km et 1 690 km de frontières communes. Fondé au XVIIIe siècle, son histoire a toujours été assez tumultueuse. L’instauration d’un semblant de démocratie, en 1991, a ouvert une période de grande instabilité politique. Le massacre du 1er juin 2001, qui a décimé la famille royale dans le palais de Narayanhiti, a été suivi de plusieurs journées d’émeutes. La rébellion communiste quant à elle, qui embrase une bonne partie des campagnes d’un pays très pauvre et très majoritairement rural, semble vouloir revoir sa stratégie et renoncer à l’insurrection armée, tandis que l’Inde et la Chine s’interrogent sur les orientations du nouveau roi Gyanendra, frère du monarque décédé. Lire la suite

N° 633 Juillet 2001 - Chroniques - p. 178-181

Asie - Japon : la recette Koizumi - Jacques Goldfiem (de)

Le 26 avril, le Parlement japonais a, pour la onzième fois en treize ans, désigné un nouveau Premier ministre. En désignant « l’excentrique » (1) Junichiro Koizumi, le Parti libéral démocrate (PLD), au pouvoir pratiquement sans interruption depuis 1955, cherche plus à retrouver un électorat qui lui faisait de plus en plus défaut, qu’à soutenir un véritable plan de réformes promises par le nouveau Premier ministre. Lire la suite

N° 630 Avril 2001 - Chroniques - p. 155-157

Asie - Thaïlande : Thaksin aux commandes - Jacques Goldfiem (de)

À l’occasion des élections générales du 6 janvier, le Premier ministre Chuan Leekpai a, comme c’était prévisible, perdu les élections. Le Thai Rak Thai (Les Thaïs aiment les Thaïs), dirigé par Thaksin Shinawatra, a été le grand vainqueur, obtenant près de la moitié des sièges de la Chambre des représentants (Sapha Phuthaen Ratsadon), ou Chambre basse. Le magnat des télécommunications, tenu à des promesses électorales faramineuses et menacé de poursuites judiciaires qui pourraient l’obliger à abandonner la direction du gouvernement, a beaucoup à faire pour sortir l’économie du pays de la stagnation. Lire la suite

N° 629 Mars 2001 - Chroniques - p. 146-149

Asie - Philippines : un nouvel espoir - Jacques Goldfiem (de)

Joseph Estrada, brillamment élu président des Philippines, le 11 mai 1998, et en fonction depuis le 30 juin suivant, a dû quitter le pouvoir sous la pression de la rue et des militaires, le 20 janvier 2001, après deux mois et demi de manifestations. Gloria Macapagal-Arroyo, la vice-présidente, qui avait pris la direction de la campagne pour la destitution, va assurer la présidence le temps restant de son mandat, soit jusqu’en juin 2004. Après l’élection d’Estrada, nous écrivions dans ces colonnes qu’il n’était pas l’homme qu’il fallait pour les Philippines et que le président sortant, Fidel Ramos, aurait mieux fait de soutenir la candidature de Gloria Arroyo, au lieu de celle du très pâlot Jose de Venicia (1). Si le renversement de ce président corrompu a été salutaire, il pose cependant la question du fonctionnement des institutions aux Philippines, pays qui, après cet intermède de plus de deux ans, se retrouve avec toutes ses difficultés. Lire la suite

N° 628 Février 2001 - Chroniques - p. 182-185

Asie - Armées et pouvoir en Asie orientale - Jacques Goldfiem (de)

La participation des armées au pouvoir politique peut avoir des raisons multiples. Dans les pays qui ont connu une décolonisation pacifique, la transition du pouvoir s’est généralement effectuée au profit des notables locaux qui ont gardé des liens plus ou moins étroits avec l’ancienne puissance coloniale (Inde, Malaysia, Sri-Lanka…). En revanche, si l’indépendance a été le fruit d’une lutte armée, les cadres de la rébellion sont généralement devenus les nouveaux maîtres. Les militaires peuvent détenir le pouvoir, partiellement ou totalement, à la suite d’un affaiblissement du gouvernement civil. Dans ce cas, l’armée, s’estimant au-dessus de la mêlée et détentrice des intérêts vitaux du pays, intervient au prétexte de paralysie des institutions, de chaos social ou de menaces séparatistes. Un autre cas, de présence des militaires, est celui d’un parti au pouvoir qui n’accepte pas la perspective d’une opposition légale et celle d’une alternance politique. L’Asie orientale a connu, ou connaît encore, tous ces types de situations, parfois combinés. Lire la suite

N° 627 Janvier 2001 - Chroniques - p. 181-184

Asie - Où en est le Viêt-nam ? - Jacques Goldfiem (de)

Après la réconciliation avec la Chine, le rétablissement des relations diplomatiques avec Washington, puis l’adhésion à l’Ansea, le voyage de Bill Clinton au Viêt-nam, en novembre 2000, a symboliquement mis fin à vingt-cinq ans d’hostilité. Pour les Vietnamiens, il s’agit, avant tout, d’ouvrir la voie à une coopération économique qui sortirait le pays du marasme économique dans lequel il se trouve. Pour résoudre ce problème, qui empêche encore le Viêt-nam de jouer un rôle régional à la mesure de son poids démographique et de sa situation géographique, il faudrait une profonde mutation intérieure que les vieux dirigeants du Parti communiste vietnamien (PCV) ne sont pas encore prêts à entreprendre. Lire la suite

N° 626 Décembre 2000 - p. 179-182

Asie - États-Unis, Corée du Nord : de McArthur à Madeleine Albright - Jacques Goldfiem (de)

Le secrétaire d’État Madeleine Albright s’est rendue à Pyongyang les 23 et 24 octobre 2000, cinquante ans après le début de la guerre de Corée, conduite, du côté américain par le général MacArthur à la tête de la première force d’intervention militaire de l’Onu. Durant cette période, on a assisté à un bras de fer entre les États-Unis et ce qu’il est convenu de surnommer le dernier régime stalinien de la planète. Si le sommet intercoréen de juin dernier a bien ouvert de nouvelles perspectives géostratégiques dans la région, la visite de Madeleine Albright, venue mettre au point un voyage de Bill Clinton, a paru bien prématurée, pour ne pas dire précipitée. Devant l’impossibilité de finir son mandat par un succès diplomatique au Moyen-Orient, le président américain semble avoir mis ses espoirs dans un déplacement à Pyongyang, qui pourrait entrer dans l’histoire comme l’équivalent du voyage de Richard Nixon à Pékin en février 1972. Lire la suite

N° 625 Novembre 2000 - p. 175-178

Asie - Où en est l'ASEAN ? - Jacques Goldfiem (de)

La décolonisation et l’accession à l’indépendance avaient provoqué un certain nombre de conflits entre les jeunes États du Sud-Est asiatique : entre l’Indonésie et la Malaysia, les Philippines et l’Indonésie, Singapour et la Malaysia. Cela avait provoqué l’échec de quelques tentatives de regroupements : entre la Malaysia, les Philippines et la Thaïlande en 1961 (Asa), puis entre les trois pays du monde malais : Malaysia, Philippines et Indonésie en 1963 (Maphilindo). Finalement, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) fut fondée le 8 août 1967 à Bangkok par la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines, la Malaysia et Singapour. Le rêve de ses fondateurs était de réunir un jour tous les pays de l’Asie du Sud-Est dans un ensemble stable et prospère. Le premier objectif est réalisé, mais l’association est de plus en plus disparate, ses principes fondamentaux souvent bousculés, et ses objectifs économiques loin d’être atteints. Pour s’en sortir, elle doit regarder au-delà de sa zone géographique. Elle cherche des accords économiques avec ses puissants partenaires de l’Asie du Nord-Est (Asean + 3), vers l’Australasie et même vers l’Europe (Asem : Asia-Europe Meeting). Surtout, elle a réussi à fournir le seul lieu de discussion des problèmes de sécurité pour l’ensemble de l’Asie, le Forum régional de l’Asean (ARF). Lire la suite

N° 624 Octobre 2000 - p. 186-189

Asie - Offensive russe en Asie - Jacques Goldfiem (de)

Notre chronique de mars 1995 était intitulée « Russie : adieu à l’Asie ? ». En effet, après le retrait d’Afghanistan, en 1989, puis l’éclatement de l’URSS qui avait privé la Russie de ses cinq républiques musulmanes et provoqué la fin de ses relations privilégiées avec les pays de l’Indochine, en particulier avec le Viêt-nam, ses positions en Asie avaient été très érodées. La nouvelle Russie ne regardait plus que vers l’Ouest dont elle attendait aide et transferts de technologies. La Russie de Boris Eltsine en a payé le prix fort. Elle a assisté, impuissante, à l’élargissement de l’Otan vers l’Est et à l’arrivée en force des Américains en Asie centrale (coopération économique et militaire). La seule compensation obtenue par Moscou fut son admission au sein de l’Apec (Coopération économique Asie-Pacifique). Il a fallu que les Américains viennent chasser dans le pré carré russe, en l’occurrence le monde orthodoxe, pour que Moscou ait un réflexe d’orgueil national et se cherche une zone de réplique qu’elle a trouvée en Asie. Vladimir Poutine a repris et amplifié cette démarche entamée par Boris Eltsine. Lire la suite

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