Auteur : Lothar Ruehl

Journaliste allemand spécialisé dans les questions militaires, correspondant international de la télévision allemande ZDF et collaborateur du journal Die Zeit. Auteur d'un remarqué La politique militaire de la Ve République.

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N° 386 Mars 1979 - p. 41-58

L'Europe sacrifiée aux accords SALT ? - Lothar Ruehl

La négociation SALT II dont on attendait toujours la conclusion au moment où cet article a été mis sous presse, mais dont on connaît déjà les grandes lignes, organise la parité nucléaire des deux Grands mais elle laisse de côté un ensemble de systèmes d'armes soviétiques, missiles mobiles SS-20 et avions Tu-22M Backfire, dont la portée ou le rayon d'action, sans être intercontinentaux, couvre néanmoins très largement l'Europe, l'Afrique méditerranéenne et le Moyen-Orient. La précision de ces armements, que l'URSS a commencé à déployer en grand nombre en Russie occidentale, lui donne la capacité de lancer contre l'Europe occidentale une attaque nucléaire par une frappe en premier sélective qui, dirigée contre ses forces et son infrastructure militaires, la désarmerait sans atteindre ses cités et affaiblirait considérablement sa capacité de riposte. Lire la suite

N° 375 Mars 1978 - p. 65-75

Un point de vue ouest-allemand sur la coopération politique en Europe occidentale - Lothar Ruehl

Une fois la réconciliation opérée à l'Ouest par la politique de Konrad Adenauer et la détente exploitée par l'Ostpolitik de Willy Brandi, l'Allemagne qui a ainsi levé les hypothèques de sa défaite et recouvré une marge d'initiative économique, compte avant tout désormais sur l'appui des États-Unis et n'entend pas être placée devant le choix entre une défense atlantique et une défense européenne. En refaisant cet historique et en le projetant jusqu'à l'horizon des problèmes que posent les négociations actuelles SALT II et futures SALT III, l'auteur exprime un point de vue ouest-allemand.

N° 364 Mars 1977 - p. 45-70

La négociation SALT II ou la difficulté de compter - Lothar Ruehl

L'accord soviéto-américain sur la limitation des armes stratégiques offensives (SALT I), signé à Moscou en 1972, vient à expiration en octobre prochain. L'une des premières tâches de l'administration Carter devrait donc être la relance des négociations menées à Genève en vue de la conclusion de SALT II qui, depuis la rencontre de MM. Brejnev et Ford à Vladivostok en 1974 et l'accord de principe auquel ils étaient parvenus, semblent s'enliser. De son côté, M. Brejnev a affirmé le 18 janvier, dans son discours au centre industriel de Toula, la volonté de son pays de parvenir à un accord. Mais les obstacles sont nombreux. Les difficultés rencontrées tiennent à l'asymétrie de structure, de situation et de qualité technologique des deux arsenaux stratégiques mais aussi aux arrières-pensées et aux craintes de chacun des deux partenaires-adversaires de concéder à l'autre un avantage qui pourrait ultérieurement s'avérer décisif. Pour l'instant en tout cas, avec les MIRV et les « cruise missiles », les Américains semblent avoir une marge de supériorité numérique et technique confortable. Cet article envisageant tous les aspects des SALT, étayé de données numériques détaillées et précises, s'adresse plus particulièrement aux lecteurs qui veulent approfondir cette question.

N° 350 Décembre 1975 - p. 69-85

Origines et perspectives de la négociation de Vienne sur les Réductions mutuelles de forces (MFR) - Lothar Ruehl

Les négociations sur les réductions mutuelles de forces en Europe ont repris le 26 septembre 1975. La France, on le sait, n'y participe pas. Elle a refusé, dès l'origine, de s'engager dans un processus qui lui apparaissait aventuré parce que susceptible d'aliéner l'indépendance de sa défense et celle d'une future défense européenne en créant au centre de l'Europe une zone où les forces stationnées seraient soumises à des limitations et à des contrôles dictés en fait par les superpuissances. Certes, cet article s'abstient de tout jugement quant à la position de notre pays, mais il permet, en refaisant l'historique et le point de cette affaire, de comprendre la réticence française à l'égard de négociations engagées de façon hâtive et imprudente et dans lesquelles les alliés occidentaux paient actuellement le prix de leurs erreurs et de leurs contradictions initiales.

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