Chroniqueur "Afrique" de la RDN de janvier 1998 à octobre 2000.
Depuis août 1998, le conflit en république démocratique du Congo, dirigée depuis mai 1997 par Laurent-Désiré Kabila, s’est notablement amplifié à la suite de la décision du chef de l’État congolais de rompre brutalement avec ses alliés rwandais et ougandais qui avaient activement appuyé son accession au pouvoir. En soutenant militairement les Banyamulenge du Kivu et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) basé à Goma qui occupent les régions Nord-Est de la RDC, puis à partir de la fin 1998, le Mouvement de libération du Congo (MLC) qui occupe le Nord-Ouest du pays, Kigali et Kampala déclenchaient un processus de régionalisation du conflit. Trois pays proches, le Zimbabwe, l’Angola et la Namibie intervenaient militairement pour appuyer Kabila. Trois autres, le Soudan, le Tchad et la Libye venaient s’ajouter à la liste des soutiens de Kinshasa. Lire la suite
Quel sera désormais le cadre le plus approprié pour comprendre et régler les conflits et les facteurs d’insécurité sur le continent africain ? Depuis la fin de la guerre froide et le désengagement militaire des grandes puissances, on constate de la part de l’ensemble des acteurs concernés par ces questions au sein de la communauté internationale une tendance à vouloir chercher dans toutes les directions possibles les moyens d’assurer plus efficacement la gestion des crises et le règlement pacifique des conflits. L’exploration de voies multiples et différentes a sans conteste permis un processus de mobilisation et d’implication plus grand des principaux acteurs concernés, en l’occurrence les responsables africains. Lire la suite
C’est une armée relativement peu nombreuse (environ 80 000 hommes pour une population totale de plus de 100 millions d’habitants), mais puissante et omniprésente, qui, au Nigeria, a laissé le 29 mai 1999 le pouvoir à un régime civil. Après une transition d’une année, rondement menée par le général Aboubakar, l’élection présidentielle de février 1999 a vu la victoire de l’ancien président Olesegun Obasanjo. Il s’agit là d’un tournant important pour le pays le plus peuplé du continent, qui s’étend en Afrique occidentale sur 923 700 kilomètres carrés de l’océan Atlantique aux frontières du Bénin, du Niger, du Tchad et du Cameroun. Pays pétrolier (95 % de ses ressources extérieures en devises), le Nigeria a durement affronté la guerre civile sécessionniste du Biafra de 1967 à 1970 et reste encore fortement marqué par la complexité de sa situation ethnique (250 ethnies), religieuse et sociale. Lire la suite
Après 22 ans de pouvoir sans partage, le président Hassan Gouled Aptidon, père de l’indépendance de Djibouti proclamée à l’issue du référendum du 8 mai 1977, et surnommé le « vieux sage » de la corne de l’Afrique, s’est retiré à l’âge de 83 ans, à l’occasion de la dernière élection présidentielle d’avril 1999. À la tête de son pays, après une carrière politique en France sous la IVe République, il s’est efforcé tant bien que mal de créer un parti politique multiethnique pour consolider l’unité interne et s’est battu, dans un environnement régional difficile, pour éviter d’être écrasé ou absorbé par l’un de ses deux grands voisins, l’Éthiopie ou la Somalie. Candidat du parti unique, il a été réélu président en 1981 et 1987. Lire la suite
Le Niger a connu le 9 avril 1999 le troisième coup d’État militaire depuis son indépendance. Cet immense pays sahélien enclavé de 1 267 000 kilomètres carrés (12 % des terres sont cultivables), dont la population est estimée à 9,3 millions d’habitants (environ 55 % d’Haoussas et 800 000 Touaregs), subit ainsi les soubresauts d’une interminable transition et d’un laborieux processus de démocratisation lancé en 1991 et dont les résultats sont bien peu encourageants. Lire la suite
C’est d’une manière très symbolique qu’une nouvelle page de la politique africaine de la France a été tournée en mars 1999 en Afrique occidentale, entre Accra et Abidjan. Un siècle après Fachoda et les mésaventures du capitaine Marchand face au général Kitchener, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine et son homologue britannique Robin Cook ont effectué leur première visite conjointe sur le continent et présidé dans la métropole ivoirienne une conférence d’une vingtaine d’ambassadeurs de France et du Royaume-Uni en poste dans l’ensemble de l’Afrique. Les deux éternels grands rivaux sur ce continent commençaient à concrétiser ainsi l’accord établi lors du sommet franco-britannique de Saint-Malo en décembre 1998, qui affichait l’intention des deux gouvernements de travailler désormais plus ouvertement et plus concrètement dans les affaires africaines, de franchir une étape supplémentaire dans le dialogue politique bilatéral déjà engagé, ou dans les efforts notables de convergence au profit de la politique étrangère et de sécurité commune européenne. Lire la suite
Les développements récents des conflits en Afrique en Sierra Leone, au Liberia, au Soudan, en Somalie, dans la région des grands lacs, ou même en Angola, ont montré que les conflits internes, ethniques ou religieux avaient tendance à se multiplier aux dépens de ceux interétatiques et particulièrement ayant pour origine un différend frontalier. Lire la suite
Depuis plusieurs mois, et en particulier à l’occasion du voyage spectaculaire du président Bill Clinton en Afrique en mars 1998, les responsables de la diplomatie américaine ont largement vanté les mérites d’une « nouvelle génération de dirigeants africains » susceptibles d’entraîner l’Afrique vers le vingt et unième siècle en créant une dynamique politique et économique nouvelle. Lire la suite
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