Décembre 2020 - n° 835

Les opérations dans l’espace : un enjeu pour la défense

« La France et l’Europe ne peuvent rester indifférentes au défi que représente l’utilisation militaire de l’espace. »

Jeannou Lacaze
136 pages

Éditorial - Jérôme Pellistrandi

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Revue Défense Nationale - Décembre 2020 - n° 835

Les opérations dans l’espace : un enjeu pour la défense

Il y a tout juste 55 ans, le 26 novembre 1965, la fusée Diamant A mettait en orbite le premier satellite français, Asterix. Ce succès voulu par le général de Gaulle et conduit par le Cnes, créé en 1961, permettait à la France de devenir la troisième puissance spatiale. Que de chemin parcouru depuis les sixties pour notre politique spatiale portée initialement pour redonner à notre pays cette souveraineté qui lui avait tant manqué il y a 80 ans. Et cet automne, marqué encore par la pandémie et ses affres, est aussi le 50e anniversaire de la disparition de l’Homme du 18 juin. D’où la republication du texte écrit à cette occasion pour la RDN par un de ses fidèles, Michel Debré, et dont les mots résonnent encore dans notre actualité stratégique et font encore sens.

Là encore, les hasards de la destinée font de cette année 2020, bien difficile à maints égards, une année de commémoration et d’hommage. Le décès de Daniel Cordier, Compagnon de la Libération, secrétaire de Jean Moulin, comme le 100e anniversaire de la dépose de la dépouille du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe, nous rappellent avec insistance que la défense de la France n’est pas l’apanage des militaires, mais bien de la responsabilité de tous les citoyens. En cette période de basculement du monde où la sphère occidentale n’est plus la référence, et où les rapports de force et l’autoritarisme redeviennent une norme revendiquée par certains États et leurs responsables, plus que jamais la défense se doit d’être globale et d’impliquer toute la nation. Cela est d’autant plus nécessaire que construire une défense s’inscrit dans la durée. Il y a certes la durée des programmes, qui aujourd’hui atteignent facilement un demi-siècle entre conception, développement, emploi puis démantèlement, mais aussi et c’est essentiel, former ceux et celles qui mettent en œuvre les armements, les conçoivent, les soutiennent ou les produisent. Là encore, il faut du temps et anticiper les besoins de demain, à l’heure même où le numérique bouleverse totalement nos références et nos pratiques. Entre la plume du Général écrivant dans l’urgence son Appel et le tweet ou le message sur un réseau social y compris opérationnel, il faudra toujours y mettre l’intelligence de l’individu face à l’imprévu ou la crise. Cela exige un apprentissage de plus en plus complexe pour appréhender un environnement stratégique en pleine mutation.

Cette année 2020 aura été – n’en déplaise à certains analystes – une surprise stratégique. Certes, de nombreuses hypothèses – dont la pandémie –avaient fait l’objet de réflexions, mais il n’en demeure pas moins que toutes les prévisions ont été balayées. Par la Covid-19, pour une bonne part, mais aussi par le basculement du monde et la perte de certains repères stratégiques qui étaient considérés comme acquis depuis la fin de la guerre froide. Par l’arrogance de certains – on peut penser à certains dirigeants – pensant que la revendication nationaliste peut faire resurgir un passé plus ou moins glorieux. Par l’ignorance d’autres, oubliant que les passions entre les peuples peuvent ne pas guérir et susciter des haines durables. Par l’oubli, en progression hélas, des drames du passé qui amenèrent guerres et exterminations au nom d’idées totalitaires. Le devoir de vigilance s’impose pour absolument préserver l’avenir. ♦

Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Décembre 2020 - n° 835

Les opérations dans l’espace : un enjeu pour la défense

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05 novembre 2025

Le lien Armée-Nation : histoire, mutations et permanence d’un principe stratégique (T 1766)

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Le lien Armée-Nation, forgé depuis 1793, a évolué entre adhésion et fractures. De la levée en masse à la professionnalisation, l’armée reflète la société. Aujourd’hui, face aux crises, sa légitimité dépend d’un ancrage moral et citoyen renouvelé, clé de sa résilience.

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« Problèmes actuels de l’approvisionnement en énergie - La révolution d’octobre 1973 et ses conséquences » (février 1974) par Pierre Desprairies

À la suite de la guerre du Kippour déclenchée le 6 octobre 1973, les pays arabes membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) décidèrent d’augmenter massivement le prix du pétrole, en réaction au soutien américain à Israël. En l’espace d’un semestre, les prix sont multipliés par 4, entraînant de fait une crise économique dans les pays occidentaux, obligeant ceux-ci à revoir complètement leur politique énergétique. Pour la France, c’est le début de la fin des Trente glorieuses, avec une hausse du chômage. C’est à cette occasion qu’est lancé le plan massif de construction de centrales nucléaires par EDF.  Lire la suite

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Michaël Darmon : Les derniers jours d’Yitzhak Rabin  ; Passés Composés, 2025, 288 pages.

Alors que le Proche et Moyen-Orient se relève à peine de la guerre enclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël et qui s’est ensuivie d’une riposte massive et brutale, nous commémorons les 30 ans de la mort d’Yitzhak Rabin. Le 4 novembre 1995, le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, était assassiné à Tel Aviv par un extrémiste juif ultranationaliste opposé aux accords d’Oslo signés le 9 septembre 1993 et qui avait permis de mettre fin au conflit entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël, l’organisation de Yasser Arafat reconnaissant le droit à Israël d’exister en tant qu’État. Lire la suite

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