La rencontre Trump-Zelensky à Washington, influencée par un échange préalable Trump-Poutine, révèle une stratégie américaine pragmatique et déséquilibrée. Trump, focalisé sur les réalités de terrain et les intérêts économiques, marginalise l’Ukraine et l’Europe, favorisant un cessez-le-feu qui risquerait de légitimer les conquêtes russes. Zelensky, affaibli par des tensions internes et des erreurs diplomatiques, peine à défendre une position fondée sur le droit international. La perspective d’une rencontre Trump-Poutine à Budapest, sous l’égide d’Orban, accentue les divisions transatlantiques et isole davantage l’Ukraine, tout en offrant à Moscou une opportunité de dicter les termes d’un accord.
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Un abécédaire intelligent, rafraîchissant et remarquablement documenté qui se picore au gré des envies et permet de mieux percevoir les enjeux de la prochaine élection présidentielle américaine. Cet ouvrage grand public, préfacé avec talent par Christine Ockrent, fait mouche. Grâce à un livre solidement étayé qui s’appuie sur de très nombreux entretiens, François Clemenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche, nous fait découvrir, en cent mots-clés, les multiples facettes d’Hillary Clinton dont tout indique qu’elle pourrait être la prochaine candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2016.
« Le chercheur persuadé de la spécificité du phénomène de la guerre et de sa centralité dans le règne humain incline plutôt à s’étonner que la guerre ne soit pas déjà un sujet et un objet reconnus des sciences humaines et sociales. Elles ont jusqu’ici préféré en confier le soin aux idéologues ou à des intérêts partagés en niches intellectuelles communicant peu entre elles. C’est le constat établi par M. Bernard Boëne ». En concluant ainsi la préface de cet ouvrage, Jean Baechler donne le ton de ce qui suit : la complexité fascinante de la guerre comme objet de science doit être enfin dévoilée !
Après l’élimination d’Oussama Ben Laden dans la nuit du 1er au 2 mai 2011 et la neutralisation des cadres les plus éminents d’Al-Qaïda, la menace « djihadiste » reste présente. Les ambitions planétaires de l’hydre terroriste sont demeurées intactes, même si l’organisation a été contrainte de changer son mode opératoire. Elle s’est restructurée, décentralisée et n’a pas faibli. Al-Qaïda a même secrété de multiples métastases (Boko Haram, Ansar Al-Charia, Jabhat Al-Nusra, Daesch…) qui se sont lancées à l’assaut de nouveaux territoires en Afrique du Nord, au Sahel, en Syrie, en Irak, au Nigeria et dans la péninsule Arabique.
Pour le général Forray, la guerre n’est pas morte. Ouf ! diront les militaires, aïe ! les citoyens ordinaires. Le jugement de Raymond Aron sur l’illustre prédécesseur lui convient assez bien : « Clausewitz ne s’interroge pas plus sur l’existence de la guerre que le théologien sur l’existence de Dieu »
« Avoir fait campagne baleinière, c’est plus que d’avoir fait la guerre ». Ainsi parle le capitaine Lacroix, expert et témoin des derniers temps de la marine à voiles. François Garde est aussi un expert, es-baleines comme son titre l’indique. Il administra cinq ans les îles Kerguelen et quelques autres îlots perdus dans le Grand Sud de l’océan Indien. Excellent écrivain, il nous dit tout de la baleine, du moins ce qu’on en peut savoir et qui n’est pas le tout de ce monstre marin, si loin et si proche de nous. 











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