La rencontre Trump-Zelensky à Washington, influencée par un échange préalable Trump-Poutine, révèle une stratégie américaine pragmatique et déséquilibrée. Trump, focalisé sur les réalités de terrain et les intérêts économiques, marginalise l’Ukraine et l’Europe, favorisant un cessez-le-feu qui risquerait de légitimer les conquêtes russes. Zelensky, affaibli par des tensions internes et des erreurs diplomatiques, peine à défendre une position fondée sur le droit international. La perspective d’une rencontre Trump-Poutine à Budapest, sous l’égide d’Orban, accentue les divisions transatlantiques et isole davantage l’Ukraine, tout en offrant à Moscou une opportunité de dicter les termes d’un accord.
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Depuis la mort brutale de Kadhafi en octobre 2011 à la suite de l’intervention militaire soutenue principalement par la France et le Royaume-Uni consécutivement aux « Printemps arabes », avec l’appui des pays du Golfe, la Libye a basculé dans une nouvelle guerre civile et est toujours en proie à tous les tourments et les affres d’une reconstruction institutionnelle ratée.
Learning War est un ouvrage précieux et d’une grande actualité. Précieux, car il offre une immersion de premier plan dans l’histoire opérationnelle et intellectuelle de l’US Navy au cours des décennies qui l’ont vue passer du statut de simple marine régionale à celui de première marine mondiale. D’une grande actualité, car Trent Hone y met magistralement en lumière les ingrédients nécessaires à l’émergence réussie d’une culture de l’innovation dans un organisme complexe.
Colonel de gendarmerie, Florian Manet livre avec Le Crime en bleu un tableau complet et précis de l’écosystème des activités illicites en mer. Fort de sa connaissance du monde maritime et de son expérience de chef de la section de recherche de la gendarmerie maritime, cet officier y développe l’idée selon laquelle « la criminalité organisée en mer apparaît comme la face cachée d’une mondialisation des échanges fondée sur la maritimisation des économies ». Partant, le colonel Manet construit un propos à la fois théorique et pratique, qui vise à montrer comment la maritimisation, par ses caractéristiques, agit comme multiplicateur de puissance pour les malfaiteurs. Qu’il s’agisse de narcotrafic (cas d’école par excellence, d’ailleurs largement développé par l’auteur), de contrefaçons, de pêche illicite, de piraterie ou encore de trafic d’êtres humains, l’auteur constate que « telle la bernique, l’activité criminelle s’est accrochée au rocher d’une mondialisation irréversible, lui assurant un avenir des plus prospère ».
Du roi mythique Minos à Solon, l’un des Sept sages de la Grèce ancienne, ce beau volume, richement illustré et cartographié, retrace l’histoire des mondes égéens depuis leur origine en embrassant la totalité des cultures archéologiques qui se sont succédé pendant l’âge du bronze. On assiste ainsi à la formation en Égée des premières sociétés dites mycéniennes et à l’édification de vastes monuments appelés conventionnellement « palais », qui font suite à ceux préalablement attestés en Crète. Au XIIe siècle avant J.-C., surviendront la destruction de ces bâtiments et la disparition concomitante de l’écriture liée à leur fonctionnement, le linéaire B, dont la langue transcrite était déjà du grec. Viennent ensuite les « âges obscurs », du début de l’âge du fer, d’où émergeront peu à peu des formes urbaines embryonnaires, qui donneront naissance, aux environs du VIIe siècle avant J.-C., aux entités nommées poleis (cités ou cités-États). Un même modèle civique se diffusera si largement par le biais de colonies qu’en l’espace de deux siècles des Grecs seront présents du détroit de Gibraltar à la Syrie et de la Crimée au delta du Nil, en passant par les côtes de la Turquie actuelle. Dans le même temps, la monnaie fera son apparition, ainsi qu’un nouvel alphabet emprunté très vraisemblablement aux Phéniciens. 











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