Juin 2016 - n° 791

Enjeux stratégiques au Moyen-Orient

« Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples… »

Charles de Gaulle
184 pages

Éditorial - Jérôme Pellistrandi

Pour changer de page, vous pouvez utiliser les boutons en fin de liste, votre souris (clic gauche et déplacement sur l'écran) ou un stylet si vous disposez d'un écran tactile.

Pour changer de page, vous pouvez utiliser les boutons en fin de liste, votre souris (clic gauche et déplacement sur l'écran) ou un stylet si vous disposez d'un écran tactile.

Revue Défense Nationale - Juin 2016 - n° 791

Enjeux stratégiques au Moyen-Orient

Alors que la trêve estivale approche, force est de constater que l’Histoire ne s’arrête pas et qu’elle est trop souvent tragique, hélas ! Entre les menaces terroristes sur le territoire national qui perdurent et la poursuite de nos opérations au Sahel et contre Daech, les armées françaises sont engagées sans répit. Or, dans une société du zapping médiatique, il est essentiel de revenir sur les raisons de ces engagements qui répondent à des enjeux stratégiques majeurs inscrits dans la durée.

Prendre le temps et le recul pour comprendre les causes des désordres actuels est l’un des objectifs de ce numéro réalisé en partenariat avec la « Chaire grands enjeux stratégiques contemporains » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Pour la troisième année consécutive, la RDN publie les interventions faites au cours de ce semestre avec deux approches, l’une sur le Moyen-Orient et sa déstabilisation profonde et durable, et l’autre sur l’espace dont la dimension stratégique est essentielle depuis 1957, même si les rivalités ont considérablement évolué, avec l’apparition de nouvelles puissances spatiales aux ambitions clairement affirmées. S’agissant du Moyen-Orient, le constat est pessimiste, tant les antagonismes sont profonds, durables et irréversibles, à moins d’une évolution en profondeur des sociétés civiles. C’est aussi la certitude que notre pays et l’Europe ne peuvent ignorer cette crise dont les conséquences nous touchent directement comme l’ont dramatiquement montré les attentats de 2015. Nous devons assumer sans crainte l’affrontement direct, sûrs de nos valeurs de démocratie et de paix face à la barbarie de Daech, notre ennemi.

Affronter cet ennemi, ainsi que d’autres menaces, exige des forces adaptées et entraînées, dotées des équipements adéquats. C’est l’objet du second dossier consacré à Eurosatory 2016. Ce salon de l’armement terrestre constitue un temps fort pour la communauté défense. C’est ainsi que l’Armée de terre poursuit sa mutation technologique avec le programme Scorpion et ses développements en termes de plateformes, de véhicules et de systèmes à la fois complexes, robustes et augmentant les capacités du combattant. C’est aussi la nécessité d’avoir une industrie de défense forte, capable de créer des synergies notamment en Europe, de consolider notre autonomie de décision et de contribuer, par les exportations, à renforcer notre influence stratégique.

Influer stratégiquement est en effet essentiel pour pouvoir assumer pleinement nos responsabilités. Celles-ci sont la résultante de l’Histoire et l’héritage laissé par ceux qui durent affronter d’autres dangers au cours du XXe siècle, comme lors des batailles de Verdun et de la Somme dont nous célébrons le centenaire. C’est également une des missions de la RDN par sa contribution au débat stratégique, indispensable pour répondre aux défis de demain, en assumant sa liberté de réflexion et donc d’expression. ♦

Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Juin 2016 - n° 791

Enjeux stratégiques au Moyen-Orient

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.

Tribune

21 octobre 2025

Guerre en Ukraine : Prochaine rencontre en Hongrie à hauts risques ? (T 1761)

Hugues Pernet

La rencontre Trump-Zelensky à Washington, influencée par un échange préalable Trump-Poutine, révèle une stratégie américaine pragmatique et déséquilibrée. Trump, focalisé sur les réalités de terrain et les intérêts économiques, marginalise l’Ukraine et l’Europe, favorisant un cessez-le-feu qui risquerait de légitimer les conquêtes russes. Zelensky, affaibli par des tensions internes et des erreurs diplomatiques, peine à défendre une position fondée sur le droit international. La perspective d’une rencontre Trump-Poutine à Budapest, sous l’égide d’Orban, accentue les divisions transatlantiques et isole davantage l’Ukraine, tout en offrant à Moscou une opportunité de dicter les termes d’un accord.

Lire la suite
Article gratuit jusqu'au 21 novembre 2025

Florilège historique

« Problèmes actuels de l’approvisionnement en énergie - La révolution d’octobre 1973 et ses conséquences » (février 1974) par Pierre Desprairies

À la suite de la guerre du Kippour déclenchée le 6 octobre 1973, les pays arabes membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) décidèrent d’augmenter massivement le prix du pétrole, en réaction au soutien américain à Israël. En l’espace d’un semestre, les prix sont multipliés par 4, entraînant de fait une crise économique dans les pays occidentaux, obligeant ceux-ci à revoir complètement leur politique énergétique. Pour la France, c’est le début de la fin des Trente glorieuses, avec une hausse du chômage. C’est à cette occasion qu’est lancé le plan massif de construction de centrales nucléaires par EDF.  Lire la suite

e-Recensions

Boutellis Arthur : Rivalités pour la paix, géopolitique de l’ONU  ; Armand Colin, 2025, 263 pages

La France a obtenu en janvier 1997 et a conservé depuis, la direction du Département, chargé des Opérations de maintien de la paix (OMP) au Secrétariat général de l’ONU à New York. Elle y envoie des officiers d’état-major dans nombre d’opérations ainsi qu’un contingent au sein de l’intervention onusienne au Sud-Liban, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), établie en 1978. Les diplomates de la Représentation française sont la « plume » du tiers des résolutions concernant ces opérations qui sont du ressort du Conseil de sécurité (chapitres VI et VII de la Charte). Paris est le deuxième contributeur de Casques bleus après la Chine, mais que le sixième contributeur financier. Ce qui fait, surtout après le départ de la force Barkhane au Sahel, que le rôle de la France, dans ce domaine stratégique, se voit de plus en plus contesté. Pourtant, en dehors des quelques diplomates, militaires ou experts ayant à traiter de ces questions, celles-ci demeurent largement méconnues du public. De même, rares sont les publications sérieuses éditées en langue française, d’où l’intérêt qui s’attache à l’ouvrage fort documenté, précis et très actuel d’Arthur Boutellis, conseiller sénior à l’International Peace Institute (IPI) et enseignant à Columbia et à Sciences Po Paris. Lire la suite

Eugène Berg

Les cahiers de la RDN

Cahier numérique - octobre 2025 - 187 pages

Cahier numérique - Septembre 2025 - 408 pages

Les Repères de la RDN

Lettre mensuelle d'informations tirées de sources ouvertes, réservée aux membres cotisants du CEDN

Repères