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e-Recensions

Black Sun

Owen Matthews, "Black Sun " Doubleday, 2019, 320 pages
<em>Black Sun</em>

Un bon thriller est parfois le meilleur vecteur pour ramener à la surface certaines périodes de l’Histoire aujourd’hui oubliées, même si elles ne sont pas si anciennes. C’est le cas de Black Sun, un thriller policier d’Owen Matthews, qui nous rappelle ce que fut la guerre froide, la vraie…

En octobre 1961, dans une cité secrète dont le nom n’est porté sur aucune carte, un jeune scientifique meurt, empoisonné par une substance radioactive. Le chef du KGB envoie sur place son meilleur limier pour établir si cette mort est le résultat d’un suicide ou d’un meurtre. L’enquêteur arrive quelques jours avant le test d’une bombe H d’une puissance inégalée, puisque prévue pour atteindre 100 MT – soit plus de 5 000 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima (qui ne faisait « que » 19 kilotonnes). Son enquête lui permettra de découvrir la vérité, qui met en cause la survie même de l’humanité.

Le roman restitue bien le climat de l’époque, dans une Union soviétique encore obsédée par le souvenir de l’attaque allemande de juin 1941, le siège de Leningrad, mais aussi celui des grandes purges des années 1937-1938 qui frappèrent jusqu’aux plus grands savants soviétiques (dont Sergueï Korolev, le futur père du programme spatial russe).

Le test eut bien lieu, le 30 octobre 1961, au-dessus d’une île de l’océan Arctique. Mais la bombe – surnommée Tsar Bomba par les Américains – n’atteignit qu’une puissance de 50 à 57 mégatonnes (ce qui fait quand même d’elle l’engin nucléaire le plus puissant ayant jamais explosé sur Terre). Ses effets se firent sentir à des centaines de kilomètres de distance, jusqu’en Norvège et en Finlande.

Dans le roman, ce sont les responsables scientifiques et militaires du programme qui l’auraient secrètement bridée, par peur des conséquences incontrôlables qu’elle aurait pu entraîner. Dans la réalité, c’est Andreï Sakharov qui réussit à convaincre les dirigeants soviétiques du risque que faisait courir l’explosion d’une bombe de cette puissance. Car comme le livre le rappelle, en 1954, lors du test Castle Bravo qui se déroula sur l’atoll de Bikini, dans le Pacifique, les Américains firent exploser leur plus puissante bombe H, qu’ils avaient configurée pour 5 MT, mais qui, en raison d’interactions non prévues entre les composants de la bombe, fut trois fois plus puissante et provoqua une catastrophe écologique et humaine.

Si les mêmes réactions s’étaient produites avec une bombe de 100 MT, la puissance de l’engin aurait donc atteint 300 MT, voire plus, et l’explosion aurait pu déclencher la catastrophe que craignaient en 1945 les concepteurs du programme Manhattan : une inflammation de l’atmosphère, la possible fin du monde…

Le roman aborde donc une question qui reste d’actualité : quels sont ceux à qui nous devons le fait que la guerre froide n’a pas tourné à la guerre nucléaire, les scientifiques ou les politiques ? Quels furent les responsables qui furent… responsables ?

Les dirigeants soviétiques voulaient cette bombe pour des raisons de prestige ; les militaires parce qu’ils voyaient en elle l’arme de dissuasion ultime, celle qui empêcherait que se reproduise une nouvelle opération Barbarossa contre la mère patrie ; et il y eut des scientifiques pour la construire, en grande partie parce que c’était un défi technique qu’ils ne pouvaient pas ne pas relever.

Cependant, un an plus tard, en octobre 1962, éclatait la crise des missiles cubains, et le fait que l’URSS possédât la bombe atomique la plus puissante jamais construite et testée n’empêcha pas le pouvoir soviétique de reculer devant le risque d’une guerre nucléaire (1).

Quant à Andreï Sakharov, il entama après l’explosion de la Tsar Bomba un long processus d’opposition, d’abord à la course aux armements nucléaires, puis au régime soviétique lui-même, ce qui lui valut dans un premier temps l’exil intérieur, puis, en 1975 le prix Nobel de la paix, et enfin une réhabilitation sous Gorbachev. Son combat pour les droits de l’homme contribua à la disparition du régime communiste.

En forçant un peu le trait, on peut presque dire que si la Tsar Bomba déclencha une réaction en chaîne, ce fut celle qui conduisit, non à la fin de l’humanité, mais indirectement à l’implosion de l’URSS et à l’avènement du tsar Poutine…

(1) L’un des meilleurs récits de la crise des missiles est sans doute celui de Michael Dobbs : One Minute to Midnight: Kennedy, Khrushchev, and Castro on the Brink of Nuclear War (Alfred A. Knopf, 2008). Le livre révèle entre autres que si la guerre n’éclata pas « par accident », c’est parce que le second d’un sous-marin soviétique que des bâtiments de la marine américaine pourchassaient refusa à son commandant l’autorisation d’employer contre eux ses torpilles dotées de têtes nucléaires de « seulement » 15 kilotonnes.

Bruno SentenacDate de publication : 28 novembre 2019    

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