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Le retour des temps barbares

Thierry Wolton, "Le retour des temps barbares " Grasset, 2024, 224 pages
<em>Le retour des temps barbares</em>

Auteur d’une œuvre nombreuse et édifiante consacrée à la description du communisme, de son influence et de ses crimes, Thierry Wolton, journaliste et essayiste, dans cet essai bref et percutant s’en prend aux temps barbares dont il décrit le retour qu’il date à la sévère répression du mouvement étudiant de la place Tian-anmen (1989) et de la chute de l’URSS (1991). Il a intitulé comme il se doit son ouvrage de renouveau des temps barbares afin d’éviter de parler des régimes autoritaires, titre déjà bien employé, comme des heures sombres d’ailleurs.

La résurrection des temps barbares, ce n’est le retour des barbares, du grec barbaros, surnom péjoratif accolé par les Grecs, aux étrangers coupables de bredouiller leur langue – catégorie qui comprenait les Perses et les Égyptiens, qui ne manquaient pas de civilisation ! Ce n’est que plus tard que les Occidentaux discouraient des invasions barbares, spécificité française qui date du XIXe et du début du XXe siècle et encore pas tous. Nos voisins allemands, dont les ancêtres qui en furent, parlaient de migration des peuples (Volker wanderung). C’est pour dire que le débat sur les barbares, les temps barbares est contextualisé. Pour Thierry Wolton, il s’agit de pointer du doigt et de se livrer, à une réprobation acerbe de la Russie, de la Chine, de l’Iran et de la Corée du Nord qu’il dénomme « axe du mal » à la suite du président George Bush fils et que j’appelle, pour ma part, de nouvel empire mongol. En effet, ces trois pays présentent bien des caractéristiques communes décrites par le menu dans ce livre. Surtout, ils sont animés par une sévère critique de l’Occident, de ses valeurs, de l’ordre mondial libéral que les États-Unis ont instauré en 1945, qu’ils aspirent à transformer, élargir et « démocratiser » si l’on peut dire. Nos nouveaux barbares sont, en outre, les gardiens zélés des valeurs traditionnelles, on le sait bien, ce en quoi outre leur anticolonialisme savamment orchestré leur attire la sympathie d’une grande partie du Sud global.

Le mal, selon Thierry Wolton, provient de ce que l’on n’a pas institué après la chute du communisme un tribunal de Nuremberg et qu’auparavant les pays occidentaux atteints de gorbamania aiguë ont fait fi de l’aspiration légitime des pays du camp socialiste à se libérer du joug soviétique. Nombreux sont les auteurs regrettant cet état de choses, mais une chose est de le revendiquer dans le silence de son cabinet, une autre chose est de le mettre en œuvre pour les responsables politiques. On trouve d’ailleurs ce même dilemme aujourd’hui. Hier, les Occidentaux ne voulaient pas déstabiliser Mikhaïl Gorbatchev, de peur de se retrouver avec un maréchal soviétique dans son fauteuil. Plus ils ont conçu quelque frayeur devant la perspective de voir l’URSS divisée en de nombreux États, territoires aux mains de baronnies locales ou des maffias, dotés d’armes atomiques, de matières fissiles, de stocks d’armes à l’encan !

Cette réserve étant dite, le discours de l’auteur décrit bien la triste évolution des choses survenue depuis l’euphorie du début des années 1990 ? Que nous sommes bien éloignés de la douce utopie de la « fin de l’histoire » et si l’on n’est pas tout à fait dans la guerre des civilisations, on s’en approche par maints côtés. Thierry Wolton connaît bien son histoire et sait en user à propos : le parallèle qu’il dresse avec les années 1938, l’Anschluss, les accords de Munich, le dépècement de la Tchécoslovaquie avec les années 2008-2022, nous parle (guerre en Géorgie, annexion de la Crimée, invasion de l’Ukraine et son démembrement partiel) ; il n’y a que l’invasion de la Pologne qui manque, mais Vladimir Poutine vient de nous assurer qu’il ne la convoite pas du tout.

In fine, Thierry Wolton se livre à un survol de la période ouverte en 1914, qu’il appelle la guerre de Cent Ans, qui n’a jamais vécu de paix universelle et durable. Il est vrai que du Congrès de Vienne (1815) à l’attentat de Sarajevo du 28 juin 1914, la paix fut interrompue dès la guerre de Crimée (1853-1856). On trouvera maintes indications intéressantes dans cet ouvrage comme le livre qu’il cite de Bertrand Russell sur le communisme soviétique (1920) qu’il juge animé de l’esprit de la Révolution française auquel s’ajoute la foi religieuse de l’islam – un aspect qui a laissé quelques traces. Vladimir Poutine n’a-t-il pas fait valoir que seule la Russie avait réussi à maintenir une profonde harmonie entre christianisme orthodoxe et islam, sans parler du bouddhisme des Bouriates ? Environ 45 % de la population mondiale vit dans un pays où les normes démocratiques sont plus ou moins respectées, si l’on y inclut l’Inde, la Turquie et bien d’autres pays procédant à des élections, cela reste du domaine du possible. Cependant, n’oublions pas que l’« Occident global », celui en gros qui applique les sanctions contre la Russie ne regroupe qu’un petit milliard d’humains soit 15 % de la population mondiale. Il est loin d’être défait estime Thierry Wolton, à rebours de ce qu’est efforcé de démontrer Emmanuel Todd dans La défaite de l’Occident. ♦

Eugène BergDate de publication : 13 février 2025    

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