Depuis le début de l’année 1992, le concept d’appelé volontaire a été mis en œuvre pour répondre à un double objectif : d’une part, réaffirmer la conscription comme élément fondamental de nos forces armées et renforcer sa crédibilité ; d’autre part, permettre de faire face à l’accroissement des missions à l’extérieur, auquel les unités professionnelles ne suffiraient plus.

Pour répondre à cet objectif, le ministre de la Défense a demandé que des unités puissent être constituées par des seuls appelés ayant souscrit un volontariat au sens de l’article L70 du Code du service national, qui stipule « qu’en temps de paix, seuls les appelés qui sont volontaires peuvent être affectés à des unités ou formations stationnées hors d’Europe et hors des DOM-TOM » (depuis plusieurs années déjà, des appelés volontaires servent au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban – Finul – au titre de cet article).

Ce volontariat est recueilli à l’issue de la période de Formation individuelle du combattant (FIC) d’une durée de quatre mois. Il est sanctionné par la souscription d’un acte de volontariat établi selon une procédure relativement simple, par laquelle les personnels bénéficient, en particulier, d’un délai de réflexion de huit jours francs qui leur permet de contacter leurs proches.

Ces AVAE retenus pour servir dans des unités hors du territoire national sont dans leur quasi-totalité Volontaires service long (VSL). En effet, dans le cadre de l’ONU, les séjours sont de six mois ; en conséquence, dès lors que les personnels doivent avoir effectué une période minimale d’instruction de quatre mois, il est nécessaire de souscrire un VSL (deux à quatorze mois) permettant de couvrir la totalité de la durée du séjour et des droits à permissions. Cependant, le fait d’être VSL n’implique pas nécessairement un acte de volontariat pour une action extérieure.

En conclusion, la décision de permettre à des appelés volontaires de servir dans une action extérieure entraîne une revalorisation de l’image de l’armée de conscription et une augmentation des capacités d’action extérieure de l’armée de terre.

Le nombre relativement important d’AVAE, servant actuellement dans le cadre de l’ONU, témoigne du succès de cette demande auprès de nos appelés. ♦