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  • Revue n° 538 Janvier 1993
  • Marine - États-Unis : la nouvelle doctrine navale

Marine - États-Unis : la nouvelle doctrine navale

Arnaud Desjamets, « Marine - États-Unis : la nouvelle doctrine navale  » Revue n° 538 Janvier 1993 - p. 172-174

La puissance navale va devoir s’exercer à partir de la mer plutôt que sur mer ; voilà ce que sous-tend le titre donné à la nouvelle doctrine navale américaine : …From the sea. Ce document fut signé le 29 septembre 1992, conjointement par le secrétaire d’État à la Marine, le Chef d’état-major de l’US Navy, et le commandant du Corps des Marines (USMC). Il prend en compte les évolutions récentes de la situation stratégique et fixe à la marine son nouveau cap.

La première annonce d’une transformation de la politique américaine de défense fit l’objet d’un discours du président Bush à l’Institut d’Aspen, le 2 août 1990. Par une étonnante coïncidence, c’était le jour même de l’invasion du Koweït par l’Irak. Un tel événement a peut-être porté ombrage à l’effet médiatique de la déclaration, mais il continue d’en illustrer singulièrement la pertinence. Sans pour autant négliger la possibilité d’une résurgence de la menace globale, l’attention se porte vers les moyens de maîtriser les conflits régionaux qui peuvent naître d’un monde d’incertitudes. Ainsi l’allocution d’Aspen a prévu que la politique de défense soit fondée sur quatre éléments majeurs, dont les moyens navals sont toujours acteurs : la dissuasion stratégique (deterrence) : le déploiement à l’avant (forward presence) ; la maîtrise des crises (crisis response) ; la capacité de renfort (reconstitution).

Les missiles nucléaires des sous-marins restent, bien sûr, garants d’une dissuasion fondamentale. Parallèlement, la marine américaine explore les voies d’une dissuasion appuyée sur des armes conventionnelles ; sous l’aspect défensif, elle étudie en particulier sa capacité de contribuer à une protection contre des missiles balistiques de théâtre. D’autre part, le trafic maritime conditionnerait toujours les possibilités de reconstitution progressive d’un niveau de forces adapté à un conflit majeur ; mais la vraie nouveauté de la doctrine navale américaine est de s’orienter vers un concept de forces navales expéditionnaires parfaitement organisées pour mener des opérations interarmées aux avant-postes, à partir de la mer.

Depuis l’éclatement de l’Union soviétique, les tensions n’intéressent plus tant le trafic maritime océanique ; elles s’exercent surtout dans l’environnement difficile des approches littorales de pays perturbateurs, de sorte qu’un allégement peut être consenti d’un côté, pour que les efforts se portent vers l’indispensable constitution d’une force navale plus capable de maîtriser l’avenir en étouffant les crises.

L’US Navy et l’USMC auront donc une première responsabilité de gestion des crises. Ils seront en mesure de procurer les dispositifs initiaux d’une action d’ensemble navale, aérienne et terrestre. En cas de besoin, ils sauront ensuite participer aux efforts soutenus par toute une équipe interarmées qui sera dirigée par un commandement unifié.

Une force navale expéditionnaire

Pour contrôler des crises avec l’espoir de rétablir au plus tôt la paix, il faut pouvoir intervenir vite et loin. Inscrit naturellement dans la tradition des grandes marines, ce rôle aujourd’hui se confirme et s’amplifie.

Qu’il s’agisse d’une crise ou d’une action humanitaire, la rapidité de mise en œuvre est déterminante. De même, compte la souplesse d’adaptation pour couvrir l’éventail des missions qui vont du langage diplomatique aux opérations de guerre. Enfin, la marine par nature offre une grande liberté d’action, pour autant que l’endurance lui soit donnée grâce aux navires de soutien, car aucune limite de déploiement ne la restreint puisque la mer est d’usage libre. En somme, les États-Unis veulent tirer avantage d’une puissance discrète qui peut à volonté s’intensifier ou s’effacer.

Une organisation interarmées

Sur les champs de bataille futurs, il sera essentiel d’opérer en équipe. On peut imaginer par exemple qu’au choix du commandement unifié une action débute sous l’autorité d’un commandant de force navale, et qu’elle soit ensuite confiée à un commandement à terre si la dominante devient continentale.

Dans certaines opérations, l’US Navy et l’USMC devront d’abord saisir un territoire ou des ports, afin de permettre l’implantation de forces lourdes terrestres et aériennes, dont le passage se fera d’ailleurs en majorité par voie maritime. Toute l’organisation doit favoriser la coopération de ces forces pour en obtenir le meilleur rendement.

Une permanence aux avant-postes

Les forces navales, dans leurs missions, expriment efficacement le message des États-Unis : message de paix si possible, de guerre s’il le faut. Elles rassurent les amis en difficulté, elles impressionnent les ennemis potentiels. Leurs divers modes d’action autorisent un vaste choix d’options politico-militaires réversibles.

Appelées à opérer aux avant-postes, elles devront manœuvrer dans les eaux littorales, qui présentent souvent plus de difficultés que la haute mer. Les approches littorales doivent s’entendre de deux manières : du côté de la mer, il s’agit d’un espace maritime qui n’est plus le grand océan et qui va jusqu’à la terre ; il faut le maîtriser pour assurer les offensives ; du côté de la terre, c’est tout l’espace terrestre qui peut être contrôlé à partir de la mer ; il constitue l’objectif et s’étend de nos jours profondément vers l’intérieur.

Les approches des côtes font un bon repaire aux sous-marins dont la détection est délicate par petits fonds ; elles peuvent être truffées de mines : elles sont sous le feu d’avions et de missiles basés à terre. Bref, c’est un terrain complexe et très particulier dont la domination va exiger des efforts.

Des capacités bien accordées

Quelques indications méritent d’être données sur les orientations opérationnelles qui se dessinent ; il a paru bon d’en conserver l’expression anglo-saxonne.

Force package : les unités issues de réservoirs de forces seront exactement assemblées en fonction des besoins, et pourront être réunies avec les forces d’autres armées pour constituer chaque fois des groupes adaptés à la situation.

Command, control and surveillance : l’architecture du commandement et des transmissions couvrira continûment la terre et la mer ; le système de renseignement fusionnera la multitude des données, d’où qu’elles proviennent.

Battlespace dominance : le volume de bataille est un espace maritime, terrestre et aérien, qui s’étend ou se contracte en rapport avec la crise ou le conflit ; il faut s’en réserver les accès maritimes et interdire à l’adversaire de s’y mouvoir ; du point de vue naval, cette maîtrise est indispensable pour assurer le transit et la projection des forces.

Power projection : la capacité de projection repose sur des qualités de mobilité, de flexibilité, et de performances technologiques, qui toutes concourent à concentrer la force contre la faiblesse ; les aéronefs des porte-avions et les missiles de croisière présentent pour cela une indéniable efficacité ; la corrélation avec les moyens aériens basés à terre est souvent pratiquée.

Force sustainment : l’efficacité du soutien logistique conditionne la réussite d’opérations longues et lointaines ; c’est une affaire de moyens qui doivent être bien adaptés aux transports, aux ravitaillements, aux réparations ; cela demande que soit assurée la sécurité des routes maritimes, et aussi que l’on ait développé tous les facteurs d’endurance du personnel et du matériel.

Épilogue

La nouvelle doctrine navale que les Américains ont intitulée …From the sea parvient à renverser le point de vue de Lucrèce, d’après lequel « il est doux, quand sur la vaste mer, les vents soulèvent les flots, de regarder, de la terre ferme, les terribles périls d’autrui ». De fait, la mer parvient à établir maintenant son pouvoir sur la terre. Le stratège américain Alfred T. Mahan s’en était avisé dès l’année 1890, lorsqu’il écrivit The Influence of Sea Power on History. Les grands principes, comme des fleuves, suivent tranquillement leur cours en s’amplifiant. ♦

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