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  • Revue n° 766 Janvier 2014
  • Billet - Louvois et le Cyber

Billet - Louvois et le Cyber

Le Cadet, « Billet - Louvois et le Cyber  » Revue n° 766 Janvier 2014 - p. 131-131

François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, fut secrétaire d’État à la guerre de Louis XIV. On sait que son succès ministériel fut de résoudre la question des soldes et d’en finir avec le retard chronique dans le paiement des troupes. Les militaires qui me lisent, mis en péril par le tropisme cybernétique de consultants qui n’ont jamais vu le feu, me pardonneront cette diagonale historique facile, mais regretteront avec moi le temps où les commis faillis mettaient leur tête sur le billot. Les Républicains d’autrefois, écrivait Albert Mathiez, apprenaient la politique à l’école de Montesquieu, de Rousseau et des anciens. Ils ne l’apprenaient pas dans les antichambres ni dans ces cercles où l’on mange sous l’effigie de Marianne. Mais peu à peu s’est miné le sens et le besoin des responsabilités, s’est détendu ce ressort moral, cette rigidité de principes, cet appétit de clarté qui ont fait la grandeur des ministres de l’ancienne monarchie comme leurs émules de la Convention et du Comité de salut public. Les mœurs féodales de la clientèle ont remplacé la noble et nécessaire émulation pour le bien public, sans laquelle les États périssent.

Quid leges sine moribus ? Les paresseux vont dire que plus rien n’est possible sans l’informatique et les drones, ni la paie des troupes ni la paix en Afrique. Les malicieux relèveront que le seul Dronne dont on retient le nom fut celui qui se faufila dans Paris à la tête de sa Nueve ; que l’arrestation des Templiers dans leurs commanderies à potron-minet se fit sans téléphone portable ; et que la traque des terroristes de la rue Saint-Nicaise fut réussie grâce à un peintre animalier qui reconstitua le cheval déchiqueté par l’IED, de copistes munis de feuilles et de mines de plomb, et de Vidocq visitant toutes les écuries du bassin parisien. Ce n’était pas moins rapide, bien au contraire, car lorsque l’on gagne par exemple une heure de dépouillement dans les scrutins politiques par Internet, c’est au risque de tout avoir à refaire, puisque l’on ne peut recompter les voix et que l’on réintroduit subrepticement dans le Code électoral un vote par correspondance qui y reste pourtant interdit. Et il faudra un jour recommencer entièrement des élections, comme on va devoir refaire toute la paie de l’armée.

Où sont en 2014 les Louvois, les Vauban, les d’Argenson, les Malesherbes qui savaient alerter et dire son fait au roi, quitte à risquer la disgrâce et l’exil ? « Les âmes sont en général si faibles et les esprits si vacillants, écrivait aussi Adolphe Thiers, que beaucoup d’hommes, même honnêtes, vivent sans remords de leurs trahisons, s’excusant à leurs yeux par la nécessité d’une position fausse, souvent même ne cherchant pas à s’excuser, et sachant très bien échapper par l’irréflexion aux reproches de leur conscience ». Que voulez-vous que je vous dise ? Certains parlent de cyberfolie, moi je dirais cyberbêtise, et encore, en restant poli. Les lecteurs me pardonneront également ce quatrain de mirliton. ♦

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