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  • Revue n° 557 Octobre 1994
  •  Économistes de la paix

 Économistes de la paix

Jacques Aben, «  Économistes de la paix  » Revue n° 557 Octobre 1994 - p. 197-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Jacques Fontanel (dir.) Presses universitaires de Grenoble, 1993 ; 175 pages

Il n’est plus nécessaire de présenter le professeur Jacques Fontanel aux lecteurs de Défense Nationale : il y a déjà trop longtemps qu’il s’inscrit parmi les meilleurs spécialistes de l’économie de la défense, notamment par ses travaux, sous l’égide de l’ONU, sur la question du lien entre désarmement et développement.

Fidèle à cette orientation thématique, consacrée par la création d’une branche française de l’Eccar/ECAAR (« Économistes contre la course aux armements/Economists allied for arms reduction »), Jacques Fontanel nous propose aujourd’hui un recueil de textes de neuf économistes réputés, avec le titre Économistes de la paix. On saluera la performance consistant, pour un économiste français, à obtenir des contributions de deux prix Nobel : le Néerlandais Jan Tinbergen et l’Américain Laurence Klein. Cela montre tout à la fois la notoriété internationale du directeur de cette publication et la préoccupation des économistes les plus célèbres à l’égard des questions de désarmement et de paix. Les textes eux-mêmes s’organisent, outre une double introduction (Jacques Fontanel et Jan Timbergen), à partir de deux questions : « les économistes et la paix » et « les économistes et le désarmement pour le développement ».

Dans la première partie, John Kenneth Galbraith (Américano-Canadien), Robert Schwartz (Américain), Stanislav Menshikov (Russe), Walter Isard (Américain) et Manas Chatterji (Américain) s’interrogent sur l’incapacité des économistes et de l’économie de résoudre les grands problèmes de ce monde, qui ont nom pauvreté ou misère, chômage ou faim. Cette incapacité n’est pas due à une faiblesse intellectuelle des uns, ni à une immaturité de l’autre. On ne saurait s’étonner que dans un tel cénacle ce soit le « pouvoir militaire » ou l’inévitable « complexe militaro-industriel » qui apparaisse comme responsable de cette situation : « un calcul simple indique que le développement des armes absorbe à peu près le tiers de notre force de travail scientifique et technique » (Galbraith). Aussi est-il préconisé de se lancer dans cette « tâche prométhéenne » qui consiste à passer « des épées aux charrues » (Schwartz). Il semble d’ailleurs que, devant l’effondrement de l’économie russe, cette conversion ait déjà montré ses premiers balbutiements dans l’ancien empire soviétique, même s’il est vrai que les ventes d’armes à des prix de soldes soient aussi un radeau de survie pour maints anciens fournisseurs de l’Armée rouge (Menshikov).

Les économistes de la paix pourraient sans doute aider les décideurs dans cette voie, en offrant une meilleure vision de l’état du monde et des risques inhérents à la course aux armements (Isard et Chatterji). Il est toutefois permis de se demander si les variations à partir des modèles de course aux armements à la Richardson ont une chance quelconque d’influencer les décideurs, à quelque niveau qu’ils se situent. En effet, qu’ils s’intitulent « de la paix » ou « de la défense », les économistes qui se sont intéressés aux faits « polémogènes » n’ont pour le moment rien apporté qui bouleverse la compréhension des situations de conflit, ou qui donne l’espoir que l’on pourra un jour les enrayer sans payer le prix du sang, ou à tout le moins sans d’abord payer le prix des armes. À l’inverse, on ne saurait trop encourager les scientifiques, quelle que soit leur discipline, à s’intéresser à ce problème : de bonnes techniques et une bonne information ne peuvent compenser une absence de volonté politique, mais peut-être peuvent-elles aider un pouvoir volontaire à prendre les bonnes décisions.

Ce préalable posé, les économistes réunis dans la seconde partie du livre, Klein, Smith et Fontanel, s’intéressent à la manière d’utiliser les fameux « dividendes de la paix ». Comme de nombreuses études plus anciennes l’ont déjà montré, il n’est jamais garanti que le désarmement et la réduction des dépenses militaires vont se traduire ipso facto par une augmentation du bien-être collectif. La transition entre l’activité ancienne de production de défense et celles qui pourraient se substituer à elle peut être fort longue, sinon aléatoire. La nécessité de politiques publiques d’accompagnement semble évidente : le ministère français de la Défense l’a compris, qui a créé une délégation aux restructurations pour conduire la « retraite » des armées françaises en bon ordre économique. Ici, le propos est plus convaincant, car on sort des incantations ou des métaphores pour entrer dans ce qui est la compétence première des économistes : gérer des ressources rares pour satisfaire des besoins infinis.

Finalement, voilà un petit livre qui peut encourager des vocations : il n’est pas besoin d’être inféodé au complexe militaro-industriel – ni d’ailleurs aux groupes pacifistes – pour se lancer dans des recherches économiques (ou autres) sur la défense. C’est là une question suffisamment sérieuse pour que des chercheurs civils ne la laissent pas aux seuls militaires, à condition bien évidemment de ne pas « planifier sur la comète ». ♦

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