Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 805 Décembre 2017
  • La pensée et la guerre

La pensée et la guerre

Serge Gadal, « La pensée et la guerre  » Revue n° 805 Décembre 2017 - p. 128-129
Auteur(s) de l'ouvrage : Jean Guitton (édition augmentée et commentée par les enseignants de l’École de Guerre) Desclée de Brouwer, 2017 ; 286 pages

La pensée et la guerre

Jean Guitton (1901-1999) fut l’un des quelques philosophes qui s’intéressèrent au phénomène guerrier et à la stratégie. Cet intérêt ne lui vint pas par hasard. En effet, ainsi qu’il l’expliquait dans ses conférences à l’École supérieure de guerre entre 1952 et 1976, conférences qui viennent d’être opportunément rééditées : « Il existe un rapport secret entre les méthodes de l’homme de guerre et les méthodes de l’homme de pensée et… elles peuvent, comme le pensait Descartes de la géométrie et de l’algèbre, s’éclairer et se fortifier l’une par l’autre. » Guitton nous rappelle d’ailleurs à cet égard que le père de la philosophie française était à la fois un philosophe et un soldat.

On peut ainsi montrer qu’il existe une correspondance entre la philosophie prédominante d’une nation à une époque donnée et les méthodes qu’elle applique aux techniques, fût-ce la stratégie. On a ainsi pu relever, à la fin de la Première Guerre mondiale, le caractère « cartésien » de la méthode de Foch et le caractère « kantien » du système de Ludendorff. Dans sa conférence sur Foch, Guitton oppose une méthode française qui repose sur l’analyse des probabilités, afin d’augmenter le degré de certitude d’une action envisagée, et une méthode allemande qui repose sur le risque, sur un pari.

Cette analyse des probabilités fut brillamment mise en œuvre, dans la plupart de ses campagnes, par Napoléon, dont on pourrait rappeler ici son goût pour les mathématiques. Guitton nous rappelle à cet égard les mots de l’Empereur dans une lettre à Madame de Rémusat : « La science militaire consiste à bien calculer toutes les chances d’abord, et ensuite à faire exactement, presque mathématiquement, la part du hasard… Or, ce partage de la science et du hasard ne peut se caser que dans une tête de génie, car il en faut partout où il y a création et certes la plus grande improvisation de l’esprit humain est celle qui donne une existence à ce qui n’en a pas. Le hasard demeure donc toujours un mystère pour les esprits médiocres et devient une réalité pour les hommes supérieurs. »

Dans les cinq conférences réunies ici, se trouve un leitmotiv qui résume le fond de la réflexion de Jean Guitton en ce domaine : « L’art de la guerre est l’art d’éviter la guerre, en agissant sur le psychisme par le psychisme, par la crainte, la paralysie et la dissuasion. » Il est analysé notamment dans la quatrième conférence, « La pensée hégélienne et la conduite de la guerre » : « L’usage des armes dans la guerre vise un résultat d’un autre ordre que l’arme. Il ne s’agit pas de réduire une arme opposée, mais d’agir sur le psychisme de celui qui porte cette arme adverse et qui est un homme. En d’autres termes, l’arme n’est jamais qu’un moyen, entre plusieurs autres, pour provoquer chez l’adversaire la conduite de la peur, qui l’amène à subordonner sa volonté à la vôtre, ce qui est le seul but de la guerre. » Idée très moderne, dont l’origine est à retrouver chez Clausewitz, mais qui sera ensuite développée par l’Italien Giulio Douhet et les théoriciens américains du bombardement stratégique de Mitchell à Warden.

Enfin, la cinquième et dernière conférence ébauche une très stimulante « philosophie de la dissuasion à l’ère nucléaire » fondée sur le pari pascalien et sur la notion d’enjeu infini.

Ces conférences demeurent aujourd’hui très actuelles à l’âge du terrorisme de masse. Ainsi que le résume Martin Motte dans son introduction à l’une des conférences, « la rationalité stratégique consiste à proportionner les moyens et les objectifs. Mais on ne peut proportionner que des grandeurs finies. Se fixer des objectifs infinis, c’est donc nécessairement sortir de la rationalité stratégique. » Ce qui nous laisserait penser, selon Motte, que l’actuelle vague de djihadisme finira par périr du même déni de réalité que l’hitlérisme.

L’enjeu est capital car, ainsi que nous le rappelle Jean Guitton, « l’art de la guerre est une technique qui, malgré le mal de la mort qu’il manie, vise un bien : préserver une nation de cet échec radical que serait la perte de son indépendance. »

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

04-06-2025

Une 4e FDI pour la Grèce

19-05-2025

Exposition « Jean Gaumy et la mer » au Musée national de la Marine

14-05-2025

Maritimisation et trafic portuaire : bilan 2024

14-05-2025

Observations de la Cour des comptes sur l’organisation budgétaire de la mission « Défense »

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.