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  • Revue n° 807 Février 2018
  • De l’Orient à l’Occident - Orthodoxie et catholicisme

De l’Orient à l’Occident - Orthodoxie et catholicisme

Serge Gadal, « De l’Orient à l’Occident - Orthodoxie et catholicisme  » Revue n° 807 Février 2018 - p. 130-132
Auteur(s) de l'ouvrage : Père Placide Deseille Éditions des Syrtes, 2017 ; 350 pages

De l’Orient à l’Occident - Orthodoxie et catholicisme

Les lignes de fractures géopolitiques sont souvent des lignes religieuses. Depuis mille ans, l’unité spirituelle de l’Europe est brisée. Sa partie orientale et balkanique a conservé pour une grande part la foi orthodoxe, face à une Europe occidentale de tradition catholique (jusqu’au XVIe siècle en tout cas). De l’Orient à l’Occident nous raconte l’histoire et les raisons d’un schisme dont les répercussions continuent de se faire sentir dans les conflits européens.

Né en 1926, le père Placide Deseille, entra dans les ordres à seize ans. Il nous relate dans la première partie de l’ouvrage son parcours personnel de moine trappiste et de prêtre catholique qui se demande après le concile Vatican II, si l’adoption du rite byzantin ne serait pas un moyen pour des catholiques « de vivre de la plénitude de la tradition… en se gardant ainsi à l’écart du conflit stérile qui opposait les tenants d’une tradition déjà altérée – celle de la fin du Moyen Âge et de la Contre-Réforme – aux partisans des transformations post-conciliaires ».

Cette interrogation aboutit à sa conversion à l’Orthodoxie au Mont Athos en 1977, conversion qui s’inscrit dans une volonté clairement exprimée de revenir aux sources de l’Église. Cette référence constante aux Pères de l’Église anime d’ailleurs chaque page de ce livre et justifie une seconde partie, conséquente et fort érudite, tout en restant abordable pour les non-théologiens, consacrée à l’histoire de l’Église des premiers siècles et à la séparation progressive entre une Église d’Orient et une Église d’Occident.

Au point d’orgue de cette séparation se trouve la controverse théologique à propos du Filioque, qu’il convient de rappeler en quelques mots.

Saint-Augustin a élaboré une théologie de la Sainte Trinité qui est à l’origine de la doctrine latine selon laquelle le Saint-Esprit provient du Père et du Fils (en latin : Filioque). La tradition antérieure enseignait seulement que le Saint-Esprit tirait son origine du Père, tout comme le Fils. Les Grecs s’en tiendront à cette formulation antérieure et verront dans le Filioque augustinien une altération de la foi apostolique, considérant que les Pères de l’Église sont unanimes pour accorder seulement au Père une causalité à l’égard de l’existence hypostatique du Saint-Esprit (« l’unique principe du Fils et de l’Esprit est le Père, de l’un par génération, de l’autre par procession »).

Si l’adoption de la doctrine augustinienne du Filioque a été générale en Occident dès le Ve siècle et n’y a jamais vraiment soulevé d’opposition, l’insertion de la formule dans le Symbole de la foi (le Credo) s’est effectuée beaucoup plus lentement, le Saint-Siège ne souhaitant pas créer sur ce point de difficultés avec l’Église grecque. Ainsi, ce n’est que le 14 février 1014, lors du couronnement de l’empereur Henri II par le pape Benoît VIII, que le chant du Credo, avec l’interpolation du Filioque, fut introduit à Rome même dans la liturgie eucharistique. Le Filioque sera ensuite érigé en dogme de foi dans le IVe Concile de Latran en 1215, par le Concile de Lyon en 1274 et par celui de Florence en 1439. Cette dernière assemblée l’exprimait ainsi : « De toute éternité et sans commencement, le Fils a son origine du Père ; de toute éternité et sans commencement, le Saint-Esprit procède du Père et du Fils… » Au contraire, pour les Orthodoxes, comme nous l’avons vu plus haut, le Fils n’est en aucune manière cause de l’existence hypostatique de l’Esprit-Saint.

L’année 1054, traditionnellement considérée comme celle du schisme, ne marque pas en réalité la date d’une rupture, mais plutôt celle d’une première tentative avortée de rapprochement, tentative inspirée par des motifs plus politiques que religieux, comme ce sera souvent le cas.

Quoi qu’il en soit, cette rupture devient très vite définitive. Au début du XIe siècle, le nom du pape n’est plus commémoré à Constantinople dans les diptyques, ce qui signifie que la communion avec lui est rompue. Quels en sont les motifs ? Pour le père Placide Deseille, « le motif profond de l’attitude des Orthodoxes en face du Filioque est simplement que cette doctrine est apparue en Occident comme une doctrine particulière, propre à Saint-Augustin et à la tradition théologique issue de lui, nouvelle par rapport à l’enseignement commun des Pères antérieurs, et qu’elle n’a jamais été reçue par l’ensemble de l’Église. Elle n’a jamais fait partie du dépôt de la foi transmis par l’Église, et auquel appartient seulement, selon le critère formulé par saint Vincent de Lérins, “ce qui a été tenu pour vrai partout, toujours et par tous” ». D’autres points de la doctrine augustinienne font également difficulté pour la pensée orthodoxe, notamment ceux concernant la grâce et de la prédestination.

Autre point de discorde, et non des moindres, la question de la primauté du siège épiscopal romain sur l’Église universelle. Pour les orthodoxes, « l’idée de primauté... n’a jamais impliqué qu’une primauté entre égaux ». En effet, pour eux, « assez tôt, les papes de Rome ont revendiqué une juridiction de droit divin… sur l’Église universelle, mais celle-ci ne leur a été reconnue progressivement que dans la sphère assez limitée où s’exerçait leur autorité directe : le patriarcat romain. Or, jusqu’à la rupture du XIe siècle celui-ci avait en face de lui quatre autres patriarcats, où l’on avait une conception différente des choses ».

Pour l’auteur, les orthodoxes d’aujourd’hui « ont conservé, sans aucune modification, la doctrine et les traditions fondamentales de l’Église indivise du premier millénaire ». Par contre, « l’Église d’Occident, à partir du XIe siècle, a évolué dans son organisation et l’expression de sa foi. Cette évolution est considérée par elle comme un développement normal et nécessaire du germe originel, tandis que les autres chrétiens l’ont ressentie comme une rupture à l’égard de la tradition reçue des apôtres. C’est là l’origine de la séparation entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe ».

Loin de se limiter à ces controverses théologiques, l’ouvrage du père Placide se poursuit par un chapitre fort intéressant sur la spiritualité et la mystique orthodoxe, finalement plus proche de la spiritualité catholique que les différences théologiques citées plus haut ne pouvaient le faire soupçonner, puis par quelques essais historiques, portant sur le Mont Athos, la Révolution française, la présence orthodoxe en Europe occidentale, l’uniatisme…

De l’Orient à l’Occident, que l’on pourrait tout à fait considérer comme un excellent livre d’introduction à l’Orthodoxie, est servi par une clarté de style que l’on souhaiterait rencontrer plus souvent. L’ouvrage se clôt sur un message d’espoir : « L’Europe occidentale et l’Europe orientale doivent cesser de se considérer comme étrangères l’une à l’autre. » Le meilleur modèle pour l’Europe de demain n’est pas l’Empire carolingien, symbole d’une Europe divisée et amoindrie, mais « la Romania indivise des premiers siècles chrétiens », qui nous offre « l’exemple d’un monde diversifié, certes, mais uni cependant par une participation à une même culture et aux mêmes valeurs spirituelles ». ♦

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