Forte de 130 000 hommes et femmes d’active et de réserve, la Gendarmerie nationale dispose d’un réservoir conséquent de techniciens dans des domaines allant de la criminalistique à la géomatique. * Elle dispose surtout, comme dans les armées, de gens passionnés et ayant à cœur de remplir la mission confiée dans les meilleures conditions, et qui pour cela innovent, inventent, améliorent sans cesse. Identifier ces personnes et promouvoir leurs innovations sont au cœur des démarches d’innovation participative, bien en place en interne avec les « Ateliers de Performance » ou avec l’appui de la mission innovation participative du ministère des Armées.

Mais lorsque le projet dépasse le cadre de l’amélioration du service et qu’il s’avère commercialisable, comment relever le défi du développement et de la valorisation, en préservant à la fois les intérêts de l’inventeur et ceux de l’institution ? Confrontée récemment à ce cas de figure, la Gendarmerie a saisi l’occasion pour remettre à plat toute sa démarche.

Commandant, en quoi consiste votre invention et comment est-elle née ?

Mon invention, GendSAG, est une méthode de prélèvement de l’ADN sur le terrain permettant par la suite une extraction et une exploitation beaucoup plus rapide, ce qui s’avère très utile dans le cadre d’enquêtes en flagrant délit ou de catastrophes causant de nombreuses victimes.