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  • Revue n° 844 Novembre 2021
  • Conan – Pierre Chateau-Jobert (1912-2005)

Conan – Pierre Chateau-Jobert (1912-2005)

Pierre Brière, « Conan – Pierre Chateau-Jobert (1912-2005)  » Revue n° 844 Novembre 2021 - p. 153-155
Auteur(s) de l'ouvrage : Michel Vial Indo Éditions, 2020 ; 211 pages

Conan – Pierre Chateau-Jobert (1912-2005)

Lorsque l’on évoque le nom de Conan, on pense tout de suite au capitaine, héros du roman éponyme de Roger Vercel. Mais ici, il s’agit du nom de guerre d’un grand soldat français, le colonel Pierre Chateau-Jobert. Peu connu du grand public, cet officier parachutiste a un parcours de combattant hors du commun.

Tout commence en 1912 : il naît à Morlaix, il perdra son père, mobilisé dans le Train, des suites de ses blessures en 1915. De cette mort et de la piété de sa mère, il retirera une foi profonde et un patriotisme affirmé qui guideront ses engagements futurs. Et des engagements, il aura à en prendre et, le plus souvent, en rébellion contre le pouvoir en place.

Lieutenant d’artillerie en 1940, il est blessé et, à sa sortie de l’hôpital, refusant la défaite, il rejoint Londres et est affecté dans les Forces françaises libres, d’abord à la 13e DBLE, où il côtoie le capitaine Messmer qu’il retrouvera plus tard en 1961, toujours rebelle, puis dans l’artillerie. Il se portera ensuite volontaire pour les parachutistes, les fameux SAS britanniques dont il subira le rude entraînement commando en Écosse. Et, c’est à la tête du 4th SAS, français, qui deviendra 2e RCP (Régiment de chasseurs parachutistes), qu’il saute en Bretagne, en juillet 1944, puis en Bourgogne pour désorganiser le repli des Allemands, en coopération avec la résistance locale. Les succès obtenus lui vaudront une citation à l’ordre de l’armée et la Légion d’honneur.

Il est alors désigné pour mettre sur pied un Centre école de parachutisme qu’il installe, en mars 1945, à Lannion (22) où il dispense aux volontaires l’entraînement qu’il a reçu chez les SAS.

De là, il est désigné, début 1947, pour l’Indochine où il commande la DBCCP (Demi-brigade coloniale de commandos parachutistes). Il découvre alors le « combattant révolutionnaire » dont les méthodes ne sont pas celles de la guerre classique qu’il a, jusqu’ici, pratiquée. Il va appliquer des méthodes nouvelles : gagner la confiance de la population, adopter la tactique de l’adversaire et utiliser la surprise par l’emploi de la 3e dimension. Pour ce faire, il va multiplier les « opérations coups de poing » avec ses paras à la tête desquels il saute l’arme au poing, tel un jeune sous-lieutenant à la poursuite du Viet Minh.

Pour mieux impliquer les Vietnamiens dans le combat pour la liberté de leur pays, Conan prend une initiative qui fera école, il crée une Compagnie indochinoise parachutiste (CIP) qu’il intègre à la DBCCP. De Lattre reprendra cette idée plus tard quand il décidera de « jaunir » le corps expéditionnaire français. Son analyse de la guerre révolutionnaire, face à laquelle il regrette que le gouvernement n’ait qu’« inconsistance de pensée et vide doctrinal » à opposer, l’amène à bâtir un système contre-révolutionnaire qui vise à « rétablir en ses droits et à sa place l’ordre naturel et chrétien ».

En 1952, après un deuxième séjour, Chateau-Jobert rentre en France, à Meucon près de Vannes, pour reprendre l’instruction des jeunes paras en partance pour l’Indochine.

En 1954, il est affecté à l’état-major d’Alger qu’il quittera pour prendre le commandement, en novembre 1955, du 2e RPC, régiment d’appelés, mais avec des cadres paras confirmés. D’abord engagé en Kabylie, puis dans les Aurès-Némentchas, le 2e RPC multiplie les opérations et aligne un très beau bilan mais qui, selon son chef, serait bien meilleur s’il pouvait bénéficier des « Hélicos » dont dispose à sa guise son rival : Bigeard et son 3e RPC.

Novembre 1956, Nasser décide la nationalisation du canal de Suez. La France et le Royaume-Uni, qui en sont les propriétaires, déclenchent l’opération Mousquetaire pour en reprendre possession. Le 2e RPC saute sur Port-Fouad et Port-Saïd qu’il conquiert facilement : la route du Caire est ouverte, mais les pressions américano-soviétiques obligent au démontage de l’opération. C’est le retour en Algérie d’où il quitte le 2e RPC en février 1957. Chateau-Jobert rentre alors en métropole, toujours dans les paras, à Bayonne.

Le 13 mai 1958, c’est la révolte à Alger, et le général de Gaulle est appelé pour maintenir l’Algérie dans la France. On sait qu’il fit la politique inverse qui aboutira à une révolte militaire, le putsch d’Alger, en avril 1961. Conan est alors au Niger, mais il manifeste son soutien aux rebelles, ce qui lui vaudra soixante jours d’arrêts de forteresse à l’issue desquels, tout juste muté à Cherbourg, il désertera pour rejoindre l’Algérie et l’OAS, en janvier 1962. Il lui sera confié les secteurs du Constantinois et de l’Est algérien. Malgré les massacres organisés par le FLN, en violation des accords d’Évian et du cessez-le-feu du 19 mars, les ralliements militaires à l’OAS sont insignifiants.

Condamné à mort par contumace, recherché par toutes les polices, barbouzes et officielles, Chateau-Jobert est contraint à l’exil et se réfugie en Espagne où Franco tolère les ex-OAS sous réserve qu’ils ne fassent pas de bruit… Il va mettre à profit ces années de clandestinité pour réfléchir sur son expérience de la guerre révolutionnaire et rédiger des écrits doctrinaux sur le combat contre-révolutionnaire qu’il continuera après l’amnistie accordée par de Gaulle le 1er juillet 1968. Il rentre alors en France. De son engagement, il aura perdu sa famille et un bon nombre d’amis. Il retrouve ses anciens compagnons d’armes au sein de l’UNP (Union nationale des parachutistes) et poursuivra jusqu’à sa mort, le 29 décembre 2005, sa croisade contre-révolutionnaire par ses écrits et ses entretiens, fidèle au patriotisme et à la foi reçus de ses parents.

Si la figure du colonel Chateau-Jobert est largement évoquée, elle est en permanence intégrée dans son contexte géopolitique qui est abondamment développé et commenté, et c’est là certainement l’élément essentiel de cet ouvrage qui a, par ailleurs, le mérite de faire sortir de l’oubli la figure d’un grand soldat, commandeur de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, 11 fois cité (10 palmes), deux fois blessé, Distingued Service Order (DSO) britannique. ♦

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