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  • Revue n° 659 Décembre 2003
  • Ce que veut l'Allemagne

Ce que veut l'Allemagne

Christophe Charnay, « Ce que veut l'Allemagne  » Revue n° 659 Décembre 2003 - p. 197-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Yvonne Bollmann Bartillat, 2003 ; 161 pages

Quel but l’Allemagne poursuit-elle ? L’auteur de cet essai, spécialiste de civilisation allemande et germaniste, tente avec succès de nous éclairer sur cette question, à travers cinq chapitres passionnants.

L’Allemagne a paru tout d’abord adopter le profil bas qu’imposait sa position de vaincue et de responsable d’un conflit mondial particulièrement abominable. Or cette attitude est aujourd’hui abandonnée et l’Allemagne, dont l’idée commune en fait un géant économique mais un nain politique, se détachant de toutes ses vieilles inhibitions, apparaît désormais comme un acteur majeur de la scène européenne et internationale.

L’Allemagne est traditionnellement l’alliée de la France dans la construction européenne. Or si chez nous la question du pouvoir au sein de l’Union européenne est éludée, elle est très nettement posée en Allemagne, qui ne tolère plus d’être placée en position d’infériorité. Elle a recouvré toute son arrogance, ce que manifestent nombre de citations d’hommes politiques allemands relevées par l’auteur et qui glacent le sang. Ainsi Joschka Fischer, en 1995, revendiquait-il une place prépondérante de son pays dans des termes choisis : « Est-ce que l’Allemagne va enfin obtenir ce que le monde lui a refusé au cours des deux dernières guerres mondiales, c’est-à-dire une sorte d’hégémonie douce sur l’Europe ? » ; cela ne laisse guère de doute sur la place que l’Allemagne entend s’arroger en Europe.

Développant une vision fédéraliste de l’Europe, l’Allemagne impose à ses partenaires européens son système politique. Peu importe dès lors que certains États, comme la France, soient complètement étrangers à une telle organisation, voire puissent être déstabilisés par celle-ci. Ainsi l’Allemagne tente-t-elle d’imposer sa constitution fédérale à l’Europe.

L’hégémonie allemande en Europe est également marquée par la diffusion de ses symboles nationaux. À ce titre, l’euro, par le biais de sa face nationale, est un vecteur puissant de cette symbolique : l’Allemagne en fournit la part la plus importante et il circule dans les États d’Europe centrale et orientale où le Deutsche Mark était très répandu.

La porte de Brandebourg est liée à un épisode des conquêtes napoléoniennes. En 1806, l’Empereur fit démonter le quadrige qui surmontait l’édifice afin de le placer dans un futur musée de l’art européen. Enjeu primordial, le roi de Prusse mit tout en œuvre pour le récupérer, ce qu’il fit en 1814. Lors de sa remise en place, il fut modifié et la croix de fer y fit son apparition, brandie par la déesse. Décoration militaire donnée à de nombreux soldats prussiens, cette croix militarise le symbole. La croix est couronnée de feuilles de chêne et surmontée de l’aigle prussien. Les trois faces nationales de l’euro allemand déclinent donc les éléments de ce symbole « anti-Français ». Cette symbolique est également très présente, quoique de manière apparemment plus anodine, dans le cinéma allemand.

Sont-ce là de simples conjectures fondées sur de malheureuses coïncidences ? À suivre l’auteur, il ne peut en être ainsi. De plus en plus de jeunes s’engagent dans l’armée allemande. Par ailleurs, la politique extérieure de l’Allemagne s’est renouvelée, notamment à la faveur de l’intervention au Kosovo.

À la banalité du mal, qui sévissait lors du Reich, a fait place la banalité du bien, en Allemagne. Autrement dit, l’Allemagne se veut championne de la bonne conscience démocratique, qui doit s’exercer dans le monde devenu un espace de politique intérieure.

Mais, sous ces dehors, elle n’hésite pas à remettre en question les résultats des deux guerres mondiales, et même à faire remonter au seul Traité de Versailles tous les maux de l’Europe d’aujourd’hui, transformant les victimes de la Seconde Guerre mondiale en coupables. Or, si le Traité de Versailles n’était pas parfait, comparé aux dommages de guerres que la Prusse avait réclamés en 1870 ou à ceux que le Reich a imposés en 1940, il n’est pas si sévère.

Enfin, la politique allemande, visant à la préservation des minorités crée les maux qu’elle est censée éviter. La division peut alors facilement être introduite. Ainsi, l’antisémitisme peut-il être créé là où il n’existe pas, comme, par exemple, dans l’Égypte de la première moitié du XXe siècle. Or, sous la poussée de l’Allemagne, la politique européenne prend un tour nouveau et inscrit l’« ethnisme » dans le droit européen, par le truchement de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires ou d’une recommandation sur les « droits des minorités nationales ». La France, État unitaire, est totalement étrangère à de telles vues : il n’existe pas chez nous de minorités, mais des Français, qui sont libres et égaux en droit, sans distinction de race, d’origine et de religion. L’« ethnisme » nous condamnerait à renoncer à ce qui nous est essentiel et, par là même, nous déstabiliserait.

L’auteur conclut cet essai fort instructif de manière optimiste et pense que la France saura faire face à ces enjeux. ♦

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