Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 695 Mars 2007
  • L'Union européenne et son avenir « baroque »

L'Union européenne et son avenir « baroque »

Jacques Andréani, « L'Union européenne et son avenir « baroque »  » Revue n° 695 Mars 2007 - p. 12-18

Le rejet de la Constitution a été le signe d’un défaut d’adaptation au monde actuel et d’une crise de la décision dans l’ensemble des pays démocratiques. Est-ce le point de non-retour ? La reprise des avancées vers l’intégration européenne n’est pas certaine. Il existe pourtant une demande d’Europe, qui porte surtout sur ce que l’Union ne fait pas : faire entendre sa voix par rapport aux crises, agir pour la paix et le développement. On se heurtera à deux obstacles : l’élargissement et les insuffisances des institutions. Les coopérations renforcées permettront d’aller de l’avant, en donnant à l’architecture de l’Union un aspect quelque peu baroque. Cette méthode n’est pas applicable en matière de politique extérieure. Là, pendant longtemps, il faudra recourir à des expédients et à des faux-semblants, ce qui renforcera l’aspect baroque du système.

The European Union and its 'baroque' future

The vote against the Constitution is the sign of a lack of adjustment to today’s world and of a crisis of decision-making in all democratic countries. Has the European process reached the point of no return? Although a new start is far from assured, there is a ‘demand for Europe’, mainly in the fields where the European Union has so far been ineffective: making Europe’s voice heard in international crises, acting in favour of peace and development. On this path we will run into two difficulties: the consequences of enlargement and the inadequacy of institutional mechanisms. ‘Enhanced cooperation’ will allow us to go forward, while giving the European architecture a somewhat baroque appearance. This method is not applicable for foreign policy in which, for a long time, we shall have to make do with ad hoc measures and pretences, which will accentuate the baroque character of the system.

  Article available in english version 

Le référendum de 2005 est-il un coup d’arrêt temporaire ou le point de retournement du processus historique qui se déroule depuis 1950 ? On ne peut se résoudre à adopter la seconde hypothèse. À cet égard, le précédent du rejet de la CED est un encouragement, puisque le processus a ensuite repris ; mais il faudra se donner du mal. Est-on réaliste si l’on se satisfait, comme le font à l’heure actuelle beaucoup de responsables politiques, de l’idée qu’en vertu de l’irrationnel calendrier des présidences tournantes, la présidence française de 2008, dûment préparée par d’autres, notamment par l’allemande, arrangera miraculeusement les choses, et cela, comme par enchantement, au moment même où sera élu un nouveau Parlement européen ? Ce beau scénario n’est pas impossible, mais il est loin d’être certain.

L’échec

L’échec du projet constitutionnel n’est pas un phénomène contingent. Il a des causes, qu’il vaudrait mieux méditer. Il y a d’abord le multiple effet négatif des élargissements, qui, à mesure qu’ils se sont succédé, ont mis en évidence l’insuffisance des financements communautaires que les États membres refusaient d’accroître, ont entamé la crédibilité du projet d’intégration et ont généré mille fantasmes. Il y a le phénomène difficile à comprendre, mais réel, d’une « fatigue de l’euro ». Depuis 2001, à l’exaspération contre la bureaucratie, à la revendication jamais satisfaite de « subsidiarité », aux angoisses sur l’élargissement, les optimistes répondaient : « Il y a l’euro », et de fait la création de la monnaie unique a été un formidable bond en avant. Mais dès les urnes rangées en mai 2005, est née une campagne contre l’euro qui bat son plein aujourd’hui, et la presse, qu’il s’agisse des journaux d’information ou des publications économiques, avec les anglaises en tête, y contribue complaisamment : vie chère, chômage, stagnation des exportations, l’euro est coupable de tout. Et même des politiciens modérés des deux bords reprochent à la Banque centrale européenne une politique monétaire défavorable à la croissance.

Le rejet de 2005, on doit en saisir toute la portée. C’est d’abord le refus névrosé par les Français d’une œuvre que leur pays a inspirée plus qu’un autre et qui lui a profité plus qu’à aucun autre. Plus généralement, ce « non » relève d’une interrogation angoissée sur le monde contemporain. Et la crise de l’Europe est liée à la crise de la décision politique dans les démocraties. Lorsque les chauvins se lamentent de ce que l’Europe grignote la souveraineté de la nation, ne voient-ils pas que cette souveraineté se perd tous les jours lorsque le pouvoir démocratique recule devant la rue : lorsque toute réforme est mise en cause au nom du droit à la protestation des minorités ou d’autres catégories ; lorsque la concertation se transforme de facto en codécision au bénéfice des représentants non élus d’intérêts ou de principes ; lorsque les fonctionnaires exercent sur les décisions du Parlement un droit de veto passif en s’abstenant de rédiger les décrets d’application des lois qui ne leur conviennent pas ? Ainsi la lourdeur de Bruxelles ne fait qu’aggraver une maladie paralysante du pouvoir démocratique qui touche toutes nos nations, ainsi d’ailleurs que d’autres dans le monde. Le manque de coordination à l’intérieur de la Commission, dont tous se plaignent, ne fait que reproduire à l’échelon européen la détérioration du pouvoir d’arbitrage détenu dans chaque État par le chef de l’exécutif. Ainsi bien des dysfonctionnements européens sont le reflet de dysfonctionnements nationaux, et en remédiant à ceux-ci, on contribuerait à éliminer ceux-là. Pour renforcer l’Europe, il faut renforcer les pouvoirs nationaux. En attendant, hommes politiques nationaux, eurocrates, les uns et les autres souffrent de la même désaffection ; avec cette différence que les responsables nationaux sont connus et les hommes de Bruxelles largement anonymes : moins d’opprobre, mais aucune possibilité de se faire entendre. Et lorsqu’ils sont mis en cause, ce ne sont pas les présidents et les ministres des États membres qui s’exposeront pour les défendre.

Il reste 73 % de l'article à lire

 

Plan de l'article

L’échec

Demande d’Europe

Politique étrangère et de sécurité commune ?

Europe puissance ?

 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

10-04-2025

Début des essais à la mer du BRF Jacques Stosskopf

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.