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  • Revue n° 537 Décembre 1992
  • Défense dans le monde - La piraterie en Asie du Sud-Est

Défense dans le monde - La piraterie en Asie du Sud-Est

Claude Monier, « Défense dans le monde - La piraterie en Asie du Sud-Est  » Revue n° 537 Décembre 1992 - p. 157-158

Le détroit de Malacca et la mer de Chine méridionale sont, depuis des temps ancestraux, le théâtre d’activités de piraterie.

L’augmentation spectaculaire, depuis 1990, du nombre d’attaques de navires de commerce et de bateaux de pêche a provoqué une prise de conscience des États riverains. La Malaysia, Singapour, l’Indonésie, le Vietnam et la Thaïlande se sont ainsi lancés dans une série de consultations, pour tenter de mettre en commun leurs moyens et d’en coordonner l’utilisation.

Zone et modes d’action des pirates

Les navires transitant entre l’océan Indien et la mer de Chine empruntent le détroit de Malacca, traversent l’archipel des Riau, puis celui des Anambas. L’importance du trafic et la proximité des côtes imposent aux capitaines un déplacement à allure réduite, faisant de leurs navires autant de proies pour les pirates.

Ces derniers opèrent à visage masqué, en commandos de quatre à vingt hommes. Armés de fusils automatiques, de pistolets, ou même d’armes blanches, ils abordent de nuit leur objectif, le rançonnent, et s’évanouissent sans laisser de traces. Avant de quitter leurs victimes, ils relèvent leurs identités et les menacent de représailles a posteriori en cas de dénonciation. Enfin, ils détruisent parfois l’électronique du bord.

En 1991, de soixante à deux cents sinistres, selon les sources, ont été dénombrés. Les pirates ont attaqué des navires de tous tonnages, dont un pétrolier chargé de deux cent trente mille tonnes de brut.

Aspect juridique

La tâche des pirates est facilitée par les dispositions juridiques existantes. Le droit de la mer stipule en effet que l’arrestation de pirates doit s’effectuer, soit dans les eaux territoriales de l’État où leur délit a été commis, soit dans les eaux internationales.

Or, dans la zone concernée, la proximité des littoraux exclut l’existence d’eaux internationales. Les pirates en tirent profit, attaquant à la limite des eaux territoriales d’un État pour s’enfuir dans celles d’un autre une fois leur forfait accompli. Le manque de coordination entre les différentes polices maritimes leur permettait, encore récemment, de regagner impunément leur base dans l’une des innombrables îles de la région.

Les débuts d’une coopération régionale

L’augmentation du nombre d’actes de piraterie des deux dernières années a amené les gouvernements concernés à rechercher activement une solution commune. Plusieurs mesures ont déjà été arrêtées.

Le centre régional de lutte contre la piraterie

Le 23 mars 1992, la chambre de commerce internationale a donné son accord pour la création, à Kuala Lumpur, d’un centre régional de lutte contre la piraterie. Celui-ci, dont le financement devrait être assuré par la fédération internationale des armateurs, aurait pour principale fonction d’assurer la liaison avec les navires naviguant dans la zone de piraterie, et de retransmettre aux autorités concernées les demandes de secours. Il pourrait voir le jour en février 1993.

Accords bilatéraux

Le partage des missions de surveillance et de patrouille dans la zone de piraterie commence à s’organiser, au fil de consultations bilatérales :

– entre la Malaysia et l’Indonésie : les deux États ont annoncé début août la mise sur pied d’un organe de coordination des activités de surveillance aérienne et maritime dans le détroit de Malacca ;
– entre la Malaysia et Singapour : les patrouilles maritimes sont maintenant organisées en commun ;
– entre l’Indonésie et Singapour : les deux parties ont conclu un accord autorisant la poursuite des pirates dans les eaux territoriales du voisin ; depuis le 21 août 1992, les activités de patrouille sont en outre coordonnées.

Conclusion : quel avenir pour la piraterie ?

Les consultations entre États ne sont pas terminées, et les premières mesures arrêtées ont déjà porté leurs fruits : l’Indonésie a ainsi pu procéder à l’arrestation de cinquante pirates au cours des trois mois de septembre, octobre et novembre 1992, et le nombre d’agressions a spectaculairement diminué.

La piraterie ne disparaîtra sans doute pas totalement de la région, car elle appartient à son histoire. Cependant, les pirates seront contraints d’adapter leurs modes d’action aux nouvelles mesures. Il leur faudra opérer en haute mer, en acceptant de prendre plus de risques pour un enjeu, somme toute, limité. Ainsi, la piraterie dans le détroit de Malacca et en mer de Chine perdra son côté spectaculaire, et deviendra comparable à celle pratiquée dans les autres mers du globe. ♦

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