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  • Revue n° 440 Février 1984
  • Afrique - Afrique : regards sur deux décennies - Les évènements de Tunisie : un accident ou un avertissement ?

Afrique - Afrique : regards sur deux décennies - Les évènements de Tunisie : un accident ou un avertissement ?

Bernard Guillerez, Bernard Brionne, « Afrique - Afrique : regards sur deux décennies - Les évènements de Tunisie : un accident ou un avertissement ?  » Revue n° 440 Février 1984 - p. 176-182

Les puissances européennes, qui, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, conservaient leur empire africain, n’ont pas procédé à la décolonisation de ces possessions après concertation. On peut même dire que cette décolonisation a été liée davantage à l’histoire particulière de chacune de ces puissances qu’à une évolution globale du monde. D’une part, les pressions soviétique et américaine ne s’exerçaient pas sur ces États avec la même intensité et ne produisaient donc pas les mêmes effets, sans doute en raison de traditions coloniales différentes – les uns aspirant, en général, à former des nations viables, d’autres à assimiler les peuples colonisés –, peut-être aussi par suite d’une moindre sensibilité aux influences extérieures de certains régimes en place dans les métropoles. D’autre part, des rivalités d’intérêt et surtout le fait que l’économie de plusieurs puissances coloniales était un peu dépendante de la richesse de leurs territoires d’outre-mer ont amené ces dernières à concevoir une politique qui, en obligeant les autres à décoloniser dans de moins bonnes conditions, leur permettrait d’avoir la possibilité d’étendre leur influence à des pays qu’elles n’avaient jamais administrés.

Le système d’administration indirecte pratiqué par la Grande-Bretagne dans ses territoires africains et l’existence du « Commonwealth des nations », institution, qui, liée à la livre sterling, mariait les intérêts du colonisateur et des colonisés de manière souple et peu contraignante, ont laissé croire à Londres que la décolonisation progressive de ses possessions pouvait lui être favorable. De plus le Royaume-Uni était plus ouvert que quiconque aux critiques américaines et ses possessions, en raison de l’existence de partis politiques peu liés à ceux de la métropole, étaient soumises à l’influence directe des pays socialistes. Le mouvement d’indépendance a commencé en Égypte où il s’est concrétisé en 1951 ; puis il s’est répandu dans l’Ouest du continent, au Ghana principalement, avec Nkrumah, et dans l’Est, au Kenya, avec Jomo Kenyatta. Les gouvernements britanniques successifs entendaient préparer avec patience une indépendance qui pût être acceptée par les différentes communautés des pays concernés. Cela posait un problème lorsqu’à la primauté économique de la communauté blanche s’ajoutait l’importance en nombre de cette minorité. C’était le cas au Kenya, en Rhodésie du Sud et surtout en Afrique du Sud. Dans ce dernier État, dont l’économie dépassait le stade de la première industrialisation, une communauté anti-britannique au sein de la communauté blanche a pris le pouvoir de manière légale mais illégitime et s’est séparée du Commonwealth en 1961. L’exemple a été suivi par la Rhodésie du Sud en 1970. Au Kenya, l’existence d’une organisation de l’Est africain rassemblant, outre ce pays, le Tanganyika et l’Ouganda, contrées où la population européenne était moins enracinée, a permis, dans une certaine mesure, une évolution plus harmonieuse vers l’indépendance qu’en Rhodésie et en Afrique du Sud, pays dont les comportements perturbent la politique africaine depuis deux décennies.

La France avait hésité entre plusieurs politiques coloniales : selon le cas, elle laissait à des responsables locaux qu’elle contrôlait une partie de l’autorité, ou bien, elle administrait directement, ou encore, elle remettait à des responsables élus, bénéficiant de la citoyenneté française, le soin de gérer les affaires municipales tandis que les questions d’intérêt général étaient traitées par un fonctionnaire nommé par Paris. Pour bien marquer les différences, les possessions africaines de la France étaient d’ailleurs rattachées à trois ministères : les Affaires étrangères pour le Maroc et la Tunisie, les Colonies pour l’Afrique occidentale française (AOF), l’Afrique équatoriale française (AEF), Djibouti, Madagascar et les îles françaises de l’océan Indien, l’Intérieur pour l’Algérie. Le tout formait un ensemble qui aurait pu rester équilibré s’il n’avait pas été soumis à des influences qui contraignaient le gouvernement français à la fermeté. Cette attitude était préjudiciable à l’image de marque qu’exigeait le déploiement de ses intérêts dans le reste du monde. La décolonisation n’a pas été aisée à cause du problème que posait l’Algérie. Devenu partie du territoire national, ce pays avait perdu ses structures, si tant est qu’il n’en ait jamais eues de solides. L’importance de la communauté européenne qui y vivait et la complémentarité des économies algérienne et métropolitaine rendaient la sécession douloureuse. Le mouvement politique qui aurait à charge de créer l’État, devait acquérir sa légitimité et il n’a pu le faire qu’au prix d’un long combat grâce auquel l’esprit « nationaliste » s’est dégagé peu à peu de l’empreinte française. Le problème a été plus facile à résoudre au Maroc et en Tunisie qui accédèrent à l’indépendance en 1956. Il a été également simplifié dans les autres colonies françaises à partir du moment où la métropole a pu renoncer à appliquer une politique d’assimilation et qu’elle a préparé chaque territoire à être doté d’un gouvernement autonome auquel l’indépendance pourrait être accordée. Cette mutation a été pratiquement terminée en 1960.

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Afrique : regards sur deux décennies

Les événements de Tunisie : accident ou avertissement ?

 
 

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