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  • 13 mars 1986 : une mission spatiale soviétique inédite (T 1583)

13 mars 1986 : une mission spatiale soviétique inédite (T 1583)

Manon Pasquier, « 13 mars 1986 : une mission spatiale soviétique inédite (T 1583)  », RDN, 13 mars 2024 - 3 pages

de:Benutzer:HPH via Wikimedia Commons
de:Benutzer:HPH via Wikimedia Commons

Le 13 mars 1986, en pleine guerre froide, quelques semaines après l’accident tragique de la navette spatiale Challenger, les Soviétiques lançaient une mission spatiale inédite à destination de deux stations orbitales, Soliout-7 et Mir. Cette dernière marque la transition entre l’ère de la gamme des stations Soliout, inaugurée en 1971, et la nouvelle station spatiale Mir qui, a bien des égards, a servi de prélude à l’ISS.

Le 19 février 1986, l’URSS envoie avec succès, sur une orbite située à 390 km, sa nouvelle station spatiale Mir à partir du lanceur Proton. Ce lancement arrive un peu plus d’un mois après l’accident tragique de la navette spatiale américaine Challenger qui a coûté la vie à l’ensemble de l’équipage (sept personnes). Un accident qui intervient dans un contexte de guerre froide où l’affrontement idéologique entre les deux puissances ne laissent pas le droit à l’erreur.

Le nom donné aux missions est souvent un outil de propagande à usage interne ou externe. Ici, la station orbitale Mir ne fait pas figure d’exception. Signifiant « paix » ou « monde » (1), selon la traduction que l’on en fait, l’URSS cherche ainsi à démontrer le caractère pacifique du projet mais également son souci d’ouverture à l’international contrastant alors avec le projet de l’Initiative de défense stratégique (IDS) proposé par le président Reagan en 1983 et popularisé dans les médias par l’expression « Guerre des étoiles ». Dans un contexte de guerre froide, où l’espace est un double lieu de compétition et de coopération internationale, les États-Unis ont également leur propre projet de station spatiale orbitale annoncé en 1984 et baptisé Freedom en 1988. Contrairement à l’IDS, Freedom s’inscrit davantage dans une démarche de soft power afin de maintenir le leadership américain en usant de la coopération dans laquelle les États-Unis font figure de partenaire majeur. Avoir une station spatiale permet d’accueillir des astronautes de nationalité étrangère moyennant une rémunération et donc de s’assurer une entrée d’argent régulière et importante, tout en diffusant son influence. Par ailleurs, cela permet de réaliser des expériences scientifiques en apesanteur et de préparer les astronautes à explorer des contrées plus lointaines dans l’espace. À titre anecdotique, en 1995, le Soviétique Valeri Poliakov établit le record, encore inégalé aujourd’hui, du séjour le plus long de l’histoire spatiale, soit 437 jours ininterrompus.

Le 13 mars 1986 à partir du pas de tir n° 5 de la zone 1 du cosmodrome de Baïkonour, base spatiale russe située au Kazakhstan, l’équipage composé du commandant Leonid Denissovitch Kizim et de l’ingénieur de bord Vladimir Alekseïevitch Soloviov s’envole dans le vaisseau Soyouz T-15 à destination de Mir (2). Fait inédit, cette mission spatiale a deux destinations. Après avoir amarré à Mir le 15 mars 1986, l’équipage s’envole à bord du même vaisseau à destination de Soliout 7, l’ancêtre de Mir et dernière génération de la gamme des stations spatiales Soliout, en service depuis 1982. L’objectif est alors de récupérer 400 kg de matériel et d’expériences, et de le ramener sur Mir. Parmi eux, se trouve l’échographe français utilisé en 1982 par Jean-Loup Chrétien, l’expérience KATE-140, une caméra de cartographie topographique, le robot EFU utilisé pour l’électrophorèse, la caméra française pour faibles luminosités PCN ainsi que l’expérience Pion permettant d’étudier la cristallisation et le développement de semi-conducteurs (3). Repartant en direction de Mir le 25 juin, l’équipage rentre finalement sur Terre le 16 juillet après 125 jours dans l’espace. Cet aller-retour symbolise la transition entre l’ancienne station Soliout 7 et la nouvelle, Mir.

De 1986 à 1996, six modules viendront s’ajouter aux modules de base, dont cinq modules de laboratoires spécialisés (Kvant-1 en 1987, Kvant-2 en 1989, Kristall en 1990, Spektr en 1995 et Priroda en 1996) et le module d’amarrage pour la navette spatiale américaine en 1995. Avec une masse totale de 140 tonnes pour un volume habitable de 380 m3 (4), cette station devient le plus gros satellite artificiel jamais mis en orbite, record aujourd’hui détenu par la Station spatiale internationale (ISS). Cent quatre astronautes de 14 nationalités (5) auront foulé le sol (ou plutôt flotté) de cette station qui a tenu toutes ses promesses en termes de coopération internationale. Plus précisément, concernant la France, six astronautes (6) se sont rendus sur Mir. Surtout, le 9 décembre 1988, le Français Jean-Loup Chrétien réalise une sortie extra-véhiculaire, un moment historique faisant de la France le troisième pays à réaliser cette prouesse après les Soviétiques et les Américains. Prévue pour une durée initiale de 5 ans, Mir sera finalement volontairement détruite en 2001, soit 15 ans après sa mise en service.

En 1991, la chute de l’URSS conjuguée au vieillissement de la station ne permet pas à la nouvelle Russie de pouvoir assumer seul les coûts de la modernisation de la station Mir. Par ailleurs, la situation budgétaire de la NASA au lendemain de la guerre froide fait émerger le sentiment d’une « crise » qui traverse le secteur spatial. La notion de crise, par essence, est relative. La « crise » du secteur spatial américain se réfère à ce qui est considéré comme l’âge d’or de l’histoire spatiale américaine, à savoir la mission Apollo qui avait alors cristallisé toutes les passions (7). En réalité, Xavier Pasco montre que cette « crise » est circonscrite aux activités spatiales habitées et doit être analysée comme une « crise des objectifs » entendue comme l’absence d’une vision à long terme. Les difficultés que connaissent les secteurs spatiaux russe et américain conjuguées à la complémentarité de leurs technologies spatiales, avec Freedom et Mir, dans le vol habité constitue un terreau fertile pour l’épanouissement d’une coopération américano-russe dans l’occupation humaine de l’orbite basse (8). Ainsi naît l’ISS dont la station spatiale russe Mir, devenue internationale (9), a servi d’ébauche (10). ♦


(1) Cité de l’Espace, « Il y a 30 ans : Mir, la station devenue internationale », 11 mai 2016 (www.cite-espace.com/).
(2) « Mir EO-1 », Kosmonavtika (http://www.kosmonavtika.com/vaisseaux/mir/missions/mireo01/chrono.html).
(3) Ibidem.
(4) « La troisième génération de stations spatiales soviétiques », Universalis (www.universalis.fr/).
(5) Cité de l’Espace, op. cit.
(6) Dans l’ordre chronologique : Jean-Loup Chrétien, Michel Tognini, Jean-Pierre Haigneré, Claudie Haigneré, Jean-François Clervoy, Léopold Eyharts.
(7) Pasco Xavier, « La “crise” de la politique spatiale aux États-Unis », Hermès La Revue, n° 34, 2002 p. 205-223.
(8) Verger Fernand (dir.), Ghirardi Raymond, Soubes-Verger Isabelle, L’espace, nouveau territoire. Atlas des satellites et des politiques spatiales, Belin, 2002, 384 pages.
(9) « Mir : la station russe devenue internationale », Stardust - La Chaîne Air & Espace, 26 mai 2017 (https://www.youtube.com/watch?v=TiFt-lPL-6I).
(10) Un exemple de cette filiation : le module Zvezda de l’ISS ressemble fortement au DOS-7 de Mir.

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