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  • Revue n° 819 Avril 2019
  • Armée européenne ou « Coalition » structurée permanente européenne ?

Armée européenne ou « Coalition » structurée permanente européenne ?

Jacques Favin Lévêque, « Armée européenne ou « Coalition » structurée permanente européenne ?  » Revue n° 819 Avril 2019 - p. 26-28

Si le concept d’armée européenne reste complexe à mettre en œuvre, des progrès sont possibles via le principe des coopérations structurées permanentes qui permettraient à certains pays de s’engager ensemble et assurer davantage de responsabilités, préfigurant un nouveau projet européen.

A European Army or a Permanent European Coalition Structure?

Whilst it remains difficult to put the concept of a European army into practice, progress is possible through the principle of permanent structured cooperation. This allows some countries to choose joint commitment and to take on greater responsibilities, and could foreshadow a new European project.

Alors que le président Macron et la chancelière Merkel, ainsi du reste que le président Junker précédemment, évoquent une future défense commune assumée par une « armée européenne », certains plaident pour une progression pragmatique par petits pas, prenant en compte les perspectives ouvertes par les « grands pas » réalisés dans ce domaine au cours d’un passé récent.

Certes, il ne faut probablement voir dans les propos de ces personnalités politiques de premier plan qu’une volonté de « démythification » d’un thème qui est objet de fantasmes autant que d’idées préconçues. Cela touche à la souveraineté et à l’identité des États-membres et, de ce fait, ce sujet difficile est le plus souvent absent du débat public.

En fait, parler d’« armée européenne » c’est apporter une réponse simple et imagée aux vœux exprimés de façon régulière par les citoyens de l’Union européenne dans les eurobaromètres. C’est une manière de rendre abordable un thème international complexe et de vulgariser les mesures que l’Union européenne (UE) pourrait prendre pour assumer pleinement la défense de ses intérêts stratégiques, et notamment de son territoire et de ses habitants.

Néanmoins, chacun sait combien la situation actuelle de l’UE, bousculée par une résurgence des nationalismes et par la diversité des approches stratégiques, ne permet pas de donner une réalité opérationnelle à un quelconque rêve de fusion des forces armées des États-membres et de leur intégration dans une armée unique.

De plus – et surtout – l’idée d’une armée européenne sous-tend celle d’une Europe puissance politique jouissant de tous les attributs d’un État fédéral. Le général de Gaulle, en son temps, l’avait écartée ainsi dès février 1953 : « Pour qu’il y ait une armée européenne, c’est-à-dire l’armée de l’Europe, il faut d’abord que l’Europe existe en tant qu’entité politique, économique, financière, administrative et par-dessus tout morale ; que cette entité soit assez vivante, établie, reconnue, pour obtenir le loyalisme congénital de ses sujets, pour avoir une politique qui lui soit propre et pour que, le cas échéant, des millions d’hommes acceptent de mourir pour elle. Est-ce le cas ? Pas un homme sérieux n’oserait répondre oui ! »

Dans les faits, la politique engagée par les États-membres par la voix du Conseil européen part du concept actuel d’une « Europe de la défense » dont la portée se limite aux opérations extérieures et elle pose les jalons d’une « défense européenne » autonome dont la première étape découlerait des décisions prises depuis l’été 2017. Il s’agit notamment de la Coopération structurée permanente (CSP), terme un peu obscur et aux accents technocratiques, qui ouvre désormais aux États-membres de l’UE des possibilités significatives de coopération dans le domaine des capacités de défense et, dans une moindre mesure – toutefois pour l’instant – dans le domaine opérationnel. Il s’agit également de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), lancée par la France en juin 2018 dans le but d’approfondir avec les dix pays actuellement partenaires, les conditions géopolitiques et géostratégiques d’un engagement opérationnel en commun. Il s’agit enfin de la décision prise par la Commission européenne de créer au niveau de l’Union un Fonds de défense susceptible de prendre en charge une part importante des dépenses de recherche et technologie (R&D) de défense et de participer au financement du développement de programmes communs d’armement.

C’est sur cette lancée, prometteuse de progrès mais pas encore concrétisée par des réalisations tangibles, que pourrait se construire une défense européenne qui dépasserait le cadre actuel de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), et des missions de Petersberg pour prendre pleinement en charge la défense du territoire de l’UE, actuellement assumée – du moins aux termes du traité de Washington – par l’Otan.

Il est vrai que la culture de la dépendance vis-à-vis des États-Unis marque encore fortement les mentalités dans de nombreux États-membres, notamment en Europe orientale ou balte. Toutefois, l’évolution de la relation euro-américaine, déjà perceptible sous le président Obama et maintenant exacerbée par le président Trump, met en cause probablement de façon pérenne la confiance mutuelle. Il n’est donc pas interdit de rêver à une défense européenne autonome à moyen terme, voire souveraine à horizon plus lointain ; de fait, la recherche de l’autonomie stratégique est désormais l’objectif affiché par l’UE en matière de défense et de sécurité.

Pour atteindre concrètement un tel objectif, on pourrait reprendre le concept ancien de « coalition » et le pérenniser dans une structure permanente, autrement dit en paraphrasant les termes désormais éclairés de la CSP, créer une Coalition structurée permanente des États-membres de l’Union européenne.

Cette coalition devrait reposer sur un traité, disons le « traité de Strasbourg… », pour symboliser l’unité de l’Europe de part et d’autre du Rhin. Cette alliance de pays coalisés pourrait s’inspirer de l’Alliance atlantique et disposer d’une sorte d’Otan européenne comme outil militaire. Elle aurait, comme dans le traité de Washington, son « article 5 », traduisant la solidarité des États signataires dans une défense commune. À vrai dire, l’article 42-7 du traité de l’UE porte déjà en lui-même l’expression de cette solidarité, seul le deuxième paragraphe de l’article devrait faire l’objet d’un amendement qui, tout en ménageant l’Alliance atlantique, rendrait à l’UE son entière responsabilité dans la défense de son territoire.

Les nations souveraines membres de l’UE décideraient ainsi de se coaliser de façon institutionnelle et permanente, et organiseraient leur défense commune par une structure politico-militaire qui, du Comité politique et de sécurité (COPS) jusqu’à l’Agence européenne de défense (AED) en passant par un Quartier général permanent et par l’EuroCorps, serait directement issue des instances actuelles de l’UE.

* * *

Il a fallu près de dix ans pour que soit reconnu et adopté au niveau du Conseil européen le concept de CSP… Pourquoi ne pas se fixer l’horizon 2025 pour que soient apposées sur ce futur « traité de Strasbourg » les signatures des 27 États-membres de l’UE… et pour qu’une Coalition structurée permanente européenne permette à notre continent d’assumer son propre destin : « Tous pour un, un pour tous », tel serait alors le mot d’ordre de la défense d’une Europe unie dans la diversité, mais surtout dans l’adversité… ! ♦

PSDC, CSP, IEI, AED

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