Le tir de la fusée Vega effectué cette nuit en Guyane par Arianespace a échoué au bout de deux minutes de vol. Il s’agit du premier raté pour ce lanceur de conception italienne dont le premier vol a eu lieu le 13 février 2012.

Initialement prévu le 5 juillet, le vol VV15 de la fusée Vega (Vecteur européen de génération avancée) avait été retardé à plusieurs reprises en raison de vents d’altitude trop forts au-dessus de la Guyane. Le vol devait voir la mise en orbite d’un satellite militaire d’imagerie Falcon Eye, d’une masse de 1 200 kg, conçu et produit par Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space, au profit des Émirats arabes unis.

Cette fusée est capable de mettre en orbite une charge utile allant de 0,3 à 2,3 tonnes en orbite basse et 1,5 tonne en orbite de transfert géostationnaire (GTO), tandis qu’Ariane V s’occupe des satellites plus lourds. Vega utilise des étages à propulsion solide. Dans le cas du VV15, il semble que le deuxième étage (Zefiro 23) ait connu une défaillance entraînant la destruction de la fusée et du satellite.

Vega est lancée depuis le pas de tir ELV, situé au Centre spatial guyanais (CSG). ELV a repris les installations de ELA 1 qui avaient servi aux lancements d’Ariane 1 et avaient été modernisées en conséquence.

Cet échec intervient à quelques mois d’une conférence spatiale européenne décisive pour l’Agence spatiale européenne. Le contexte concurrentiel est devenu très difficile, notamment avec l’entreprise américaine SpaceX qui accumule les premières et les succès.

Une commission d’enquête va être chargée d’étudier l’échec du tir afin de définir les mesures correctives. En 2020, le lanceur Vega C, évolution de Vega, devrait effectuer son premier vol.

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Publié le 11 juillet 2019

Jérôme Pellistrandi