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  • Les Racines du chaos : Irak, Syrie, Liban, Yémen, Libye, cinq États arabes en faillite

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Les Racines du chaos : Irak, Syrie, Liban, Yémen, Libye, cinq États arabes en faillite

Pierre-Jean Luizard, "Les Racines du chaos : Irak, Syrie, Liban, Yémen, Libye, cinq États arabes en faillite " Tallandier, 2022, 240 pages
<em>Les Racines du chaos : Irak, Syrie, Liban, Yémen, Libye, cinq États arabes en faillite</em>

Irak, Syrie, Liban, Yémen, Libye : la liste des États arabes en faillite est imposante et menace directement l’Europe. Échec du confessionnalisme politique au Levant et en Irak, dans le contexte d’une guerre confessionnelle entre sunnites et chiites, également étendue au Yémen, absence d’identité commune en Libye. C’est tout un modèle étatique de l’État-nation, importé par les puissances européennes au moment de la colonisation de ces pays par la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, qui sombre dans un chaos généralisé. À l’exception du Yémen, ces États sont des créations coloniales qui se sont souvent imposées contre des majorités qui ont été vaincues militairement. Ce fut particulièrement vrai pour l’État irakien, l’État syrien et en Libye.

La faillite de ces États a entraîné des guerres civiles sans fin, avec partition du territoire sur des bases ethniques, confessionnelles ou régionales, mais aussi des conflits, entre pays voisins par communautés arabes interposées et une internationalisation des enjeux impliquant de nombreux acteurs. La dégénérescence confessionnelle des Printemps arabes de 2011 illustre l’incapacité des systèmes politiques actuels à répondre aux demandes légitimes de la société civile de chaque pays. Au-delà des régimes, ne faut-il pas voir ces États, construits artificiellement et le plus souvent contre la volonté des majorités, comme la cause principale du chaos ? Quelles solutions permettraient de répondre aux mouvements de contestation qui sont sans issue possible dans le contexte de notre époque ?

Pour l’auteur, il ne s’agit pas de pointer de façon exclusive un « péché originel » lié à la genèse coloniale des institutions étatiques. La responsabilité principale est à imputer aux élites politiques actuelles, incapables de se réformer et enfermées dans d’éternelles luttes mortifères. On ne construit pas un vivre-ensemble contre les majorités en s’appuyant sur les seules minorités. Si le djihadisme perdure, c’est qu’il s’enracine dans des contextes où la faillite actuelle de l’État et sa conception sont liées.

Régime, « système », État : à quels effondrements assistons-nous ? L’effondrement des cinq États arabes étudiés ici présente de nombreux points communs. Qu’il s’agisse des coupures de courant à Bagdad comme à Beyrouth, de l’absence d’eau au robinet, du délabrement du système de soins face au coronavirus, du non-ramassage des ordures ou de l’incurie en matière d’égouts pour les eaux usées, ce sont bien les missions premières d’un État qui s’avèrent tragiquement absentes. En Syrie, les millions de réfugiés et de déplacés sont considérés comme une arme politique, voire militaire, par le régime de Damas. La capitale du Yémen, Sanaa, bombardée quasi quotidiennement par l’aviation de la coalition prosaoudienne, n’est plus sous le contrôle de l’État officiel et vit sous le règne de la peur et des pénuries. La Libye, malgré sa richesse en hydrocarbures, n’a plus aucun service public, chaque camp accaparant les richesses pour des intérêts privés…

Onze années après les révolutions arabes, avortées, aucune réforme n’a été mise en œuvre, et les pouvoirs de 2011 encore en place, pas plus que leurs successeurs, n’ont manifesté une quelconque volonté d’en entreprendre. C’est tout simplement que les régimes en place, comme ceux qui les ont remplacés, n’avaient pas les moyens de mener la moindre réforme sous peine de perdre le pouvoir. Le caractère irréformable de ces régimes suggère que le problème se situe bien en amont de ceux-ci, dans ce que les manifestants ciblaient comme le « système » appelé à « dégager ». Un « système » qui renvoie inéluctablement à la nature d’un État dont l’illégitimité, même si elle n’est pas explicitement visée, ne permet pas le changement, quel qu’il soit. Les territoires de ces États sont devenus autant de peaux de léopard, divisés qu’ils sont en une multitude de zones opposées les unes aux autres.

Une corruption systémique ronge un peu partout États et sociétés. « Corruption » est-il le mot adéquat pour désigner le détournement systémique des ressources de chaque pays par des groupes privés ? Car la corruption est un détournement de l’État de droit, lequel, en l’occurrence, n’existe pas à l’ombre des États concernés.

Le monopole de la rente pétrolière a largement servi la privatisation des ressources. Des pays riches en pétrole, comme l’Irak et la Libye, voient la misère prospérer dans tous les lieux qui ne sont pas intégrés à la loyauté du pouvoir. Les scandales qui secouent régulièrement la classe politique libanaise depuis plus de vingt ans aboutissent rarement à des condamnations et ne parviennent pas à susciter des changements profonds, chacun tenant l’autre en otage pour des affaires douteuses. Mandat, colonie, idéologie, le poids de l’Histoire et du modèle européen tels sont les ingrédients de cette profonde crise systémique que Pierre-Jean Luizard explore en profondeur. Pourtant dans ce chaos général certains pays, comme la Syrie du fait de la force du Baas et de l’armée ou l’Irak se différencient de la Libye ou du Liban, où les impasses politiques et guerrières perdurent. Quant au conflit yéménite, on n’en perçoit pas la fin, à moins qu’intervienne un début de normalisation entre Ryad et Téhéran, que ni Washington, ni Moscou, ne peuvent favoriser dans les circonstances actuelles. ♦

Eugène BergDate de publication : 16 mai 2022    

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