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Géopolitique de la Russie

Jean-Sylvestre Mongrenier et Françoise Thom, "Géopolitique de la Russie " Presses universitaires de France (PUF), coll. « Que sais-je ? », 2024, 128 pages.
<em>Géopolitique de la Russie</em>

Après plus de trois ans de guerre, la Russie de Vladimir Poutine poursuit son « opération spéciale militaire » avec obstination, étant persuadée d’obtenir une victoire décisive sur la « renégate » Ukraine, refusant de retourner sous le joug de Moscou.

Après plus de vingt ans au pouvoir, le maître du Kremlin a estimé avoir la puissance nécessaire pour engager cette épreuve de force le 24 février 2022 et qui devait se solder par un succès rapide amenant au démantèlement du voisin ukrainien et provoquant une sidération chez les Européens, incapables de réagir. Cependant, la résistance ukrainienne a mis à mal le projet géopolitique russe, avec le début d’une guerre sans fin. Alors que 2025 voit, avec l’arrivée de la nouvelle administration Trump, une pression pour des discussions en vue d’un processus de paix, il importe de bien comprendre quels étaient et quels sont les tenants de la politique du Kremlin comme première puissance continentale du globe, entre Europe et Asie, entre Moyen-Orient et océan arctique. C’est l’objectif et la réussite de ce livre qui, bien que de format limité (128 pages) est absolument indispensable pour saisir les enjeux tant autour de la guerre en Ukraine que des autres engagements géopolitiques du Kremlin, vers le Sud global, l’Asie ou l’Afrique.

Sa lecture permet aussi de déconstruire les narratifs générés à la fois par la machine de la propagande russe et ses nombreux relais en Europe, utilisant abondamment les réseaux sociaux pour désinformer à grande échelle. Très clairement, il ressort que l’objectif de Vladimir Poutine est de redonner à la Russie un statut de puissance mondiale perturbatrice, en opposition à l’Occident et en particulier à l’Europe. Il s’agit de profiter de l’effet d’aubaine Trump pour établir une sorte de triumvirat États-Unis, Russie et Chine sur les affaires du monde en recréant des zones d’influence comme au bon vieux temps de la guerre froide où l’URSS était respectée et… crainte.

La Russie, héritière de l’URSS, se veut un État-monde, à l’immensité intercontinentale – entre Europe et Asie – inscrite dans la durée et l’immensité, s’appuyant sur une histoire, certes instrumentalisée, mais exaltant sa soif de reconnaissance. Il faut donc se venger de l’histoire après l’effondrement du Pacte de Varsovie et de la dissolution de l’URSS. Pour ce faire, il faut se donner les moyens de reconstruire cet espace de domination patiemment construit par les Tsars et étendu avec Staline, après Yalta. Le révisionnisme russe est d’ailleurs ancien et date même de l’époque tsariste, mais il a été largement repris et amplifié par Vladimir Poutine qui a toujours récusé les valeurs et les principes venant de l’Ouest, même si on a cru à une ouverture libérale lors de ses premiers mandats (1999-2008) et lors de l’intermède Medvedev (2008-2012).

Outre la volonté de retrouver le contrôle sur l’espace post-soviétique en Europe, Moscou s’est également résolument tourné vers l’Asie et la Chine, avec la montée en puissance d’un partenariat sino-russe de fait déséquilibré mais permettant à chacun des deux partenaires d’y trouver des avantages que ce soit sur le plan économique ou sur le plan militaire. Il est fort probable que ce lien construit entre Vladimir Poutine et Xi Jinping se maintienne dans la durée, même si le Russe a fait miroiter des perspectives de business au président américain.

Le Kremlin est aussi un acteur majeur au Moyen-Orient avec, certes, un échec cuisant en Syrie – l’effondrement du régime de Bachar el Assad en Syrie (après la publication de l’ouvrage) – mais aussi avec Téhéran, autour des questions nucléaires et des transferts de technologies militaires dont les fameux drones Shaed de conception iranienne et utilisés abondamment contre l’Ukraine et des avions de combat SU 35 de la part de la Russie. Celle-ci est également active en Afrique et la France en a fait les frais, notamment au Sahel, avec des modes d’action hybrides dont la désinformation, qui se poursuit encore aujourd’hui.

Le comportement de la Russie depuis l’effondrement de 1991 reste celui d’une puissance qui se veut impériale et qui veut retrouver l’héritage de l’Union soviétique, s’appuyant sur le ressentiment relayé par une propagande agressive, mais efficace. Vladimir Poutine a sciemment réactivé la fracture Est-Ouest et instrumentalisé la volonté de revanche sur l’histoire, quitte à la réécrire, jusqu’à la réhabilitation du communiste Staline. De ce fait, il ne faut pas se faire d’illusion sur l’avenir. Il s’agit de comprendre que la confrontation voulue par le Kremlin va se poursuivre dans la durée. Moscou ne souhaite pas un rapprochement avec l’Ouest mais préfère une compétition, persuadé que l’Europe – surtout si le soutien américain est remis en cause – préférera la soumission pour préserver son confort. ♦

Jérôme PellistrandiDate de publication : 05 juin 2025    

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