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La guerre d’après, La Russie face à l’Occident

Masala Carlo, "La guerre d’après, La Russie face à l’Occident " Grasset, 2025, 176 pages
<em>La guerre d’après, La Russie face à l’Occident</em>

Né en 1968, Carlo Masala est un politologue allemand, expert des questions internationales et de défense. Il enseigne à l’Université de la Bundeswehr à Munich et a été assistant directeur au centre de recherche du Collège de défense de l’Otan à Rome. Son parcours démontre sa très grande connaissance des enjeux stratégiques autour de l’architecture de sécurité de l’Europe. De fait, celle-ci est mise à rude épreuve depuis le 24 février 2022 avec le début de l’Opération spéciale militaire voulue par Vladimir Poutine pour s’emparer de l’Ukraine, indépendante depuis 1991 et la chute de l’URSS.

Les livres consacrés à la guerre en Ukraine sont désormais nombreux sur les rayonnages des librairies et apportent leurs analyses sur ce conflit existentiel tout d’abord pour l’Ukraine, menacée de quasi-disparition en cas de victoire russe, existentiel ensuite pour Vladimir Poutine et son régime qui doivent, à la fois, gagner et maintenir leur autorité sur une population russe aux ordres, et enfin existentiel pour l’Europe et sa sécurité.

Toutefois, dans le cas du travail proposé ici, la défaite de l’Ukraine a été acquise pour proposer un scénario implacable et glaçant se déroulant au printemps 2028, c’est-à-dire dans moins de 3 ans. Son réalisme est, hélas, tangible, ce qui en fait un avertissement indispensable à l’heure où les perspectives d’un cessez-le-feu en Ukraine semblent très lointaines. Et même si Poutine n’est plus chef de l’État dans cette fiction, il reste derrière un nouveau Président censé représenter une ligne d’ouverture vers les Occidentaux. Fort de l’appui du président chinois, Xi Jinping, encore en poste, Moscou entame une opération, là encore, « spéciale » pour s’emparer de la ville de Narva, sous prétexte de venir en aide aux populations russophones de l’Estonie qui seraient victimes de discrimination et de mauvais traitements. Sous l’effet de la sidération, les dirigeants de l’Otan et le Président des États-Unis s’interrogent alors sur la pertinence de la mise en œuvre de l’article 5, l’Estonie étant membre de l’Alliance.

Or, en 2028, l’Europe n’a pas suffisamment réarmé et plusieurs gouvernements sont désormais dirigés par des leaders nationalistes peu enclins à agir collectivement. Washington est sur la même ligne, considérant que l’enjeu de Narva ne vaut pas un engagement militaire pour protéger l’Estonie. Ce scénario noir se traduirait par l’effacement de l’Otan en tant qu’Alliance militaire crédible, en laissant la main libre à la Russie pour d’autres objectifs ultérieurs, sans oublier la Chine qui, forte de son soutien, constate avec jubilation le retrait des États-Unis.

À la conclusion de la lecture, le pessimisme au regard de la situation actuelle s’impose, en voyant aujourd’hui une Russie qui n’a pas renoncé à ses buts de guerre en exigeant la capitulation de l’Ukraine, le rétablissement de l’influence russe sur ce pays qui redeviendrait un satellite et la révision de l’architecture de sécurité de l’Europe au détriment de cette dernière. En mai 1939, Marcel Déat, alors pacifiste avant de basculer dans la Collaboration avec l’Allemagne nazie, écrivait une tribune intitulée « Faut-il mourir pour Dantzig ? ». Aujourd’hui, la question se pose toujours pour Kiyv et demain peut-être pour Narva…

Jérôme Pellistrandi

* * *

Carlo Masala, professeur à l’Université de la Bundeswehr – où il préside le Center for Intelligence and Security Studies (CISS) – et ancien directeur adjoint du Centre de recherche du Collège de défense de l’Otan, s’est livré, sous la forme d’un bref roman, à un exercice d’anticipation, décrivant le scénario d’une simple prise de gage d’une portion du territoire estonien par la Russie. Il s’agit plus d’un essai de mobilisation de l’opinion publique que d’une étude sérieuse et documentée sur les rapports réels de force sur le terrain. Il place l’action en mars 2028, une date un peu avancée par rapport aux autres évaluations officielles, comme celles du ministre fédéral de la Défense allemand depuis 2023, Boris Pistorius, pour lequel un conflit entre la Russie et l’Otan serait à envisager en 2029.

Disons d’emblée que son scénario suppose surtout une déroute de l’Ukraine, entérinée par la signature d’un accord de capitulation, hypothèse qui reste à prouver. Dans ce cas, les alliés de l’Ukraine, en premier lieu les Européens, auraient carrément baissé les bras et montré leur impuissance, ce qui ne pourrait en effet qu’inciter la Russie à pousser ses pions en direction des pays baltes, les proies les plus proches, les plus faibles et où résident d’importantes minorités russes, atteignant le cinquième ou le quart des populations autant de cinquièmes colonnes en puissance. En Estonie et en Lettonie, leur proportion serait de 24,8 % et 24,5 % de la population, bien que ces chiffres s’élèvent parfois jusqu’à 26,2 % en Lettonie. Néanmoins, comme l’explique la spécialiste des pays baltes Céline Bayou dans ses écrits : « ces minorités (russophones) doivent être appréhendées avec nuance. Parmi ces “russophones”, certains sont des opposants russes, bélarusses ou autres, qui se sont installés sur les rivages baltes pour fuir des régimes non démocratiques ; voire des personnes déplacées d’Ukraine depuis le début de la guerre, de facto potentiellement russophones. Parmi ces “russophones” également, certains sont citoyens lituaniens, lettons ou estoniens ; d’autres sont citoyens d’autres pays ; et d’autres, enfin, sont “non-citoyens” ».

Le lieu est tout trouvé : Narva, petite ville estonienne séparée de la Russie par une rivière au nom éponyme et où, de part et d’autre des deux rives, deux forteresses se font face, des images parfois montrées à la télévision. L’agression russe est précédée d’une série d’opérations de déstabilisation, comme le démarrage d’une vague de réfugiés africains, dont il conviendrait de mesurer l’ampleur et l’origine, le sabotage d’une base britannique et enfin, un coup de force de la Chine s’en prenant aux Philippines qui, précisons-le, ont renforcé leurs liens sécuritaires avec les États-Unis. La survenance simultanée de tels incidents est-elle crédible ? Le crucial n’est néanmoins pas là : ce que veut prouver l’auteur est que le Président américain, quel qu’il soit, ne risquera pas d’enclencher une troisième guerre mondiale pour une petite ville estonienne. Ici encore, on doit faire remarquer qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle, le général de Gaulle avait déjà fin mai 1961 fait savoir à John Kennedy, en route pour Vienne pour y rencontrer Nikita Khrouchtchev, que les États-Unis ne sacrifieraient pas Chicago pour sauver une ville européenne.

Cependant, pourquoi envisager d’emblée la montée immédiate aux extrêmes, plutôt que d’envisager d’autres ripostes graduées, ce qui est après tout l’essence même de la doctrine américaine depuis des décennies ? En définitive, l’enseignement que livre Carlo Masala est que l’Otan et les pays européens doivent muscler leurs moyens de dissuasion conventionnelle, les moyens de communication et d’alerte, autant d’éléments qui sont mis en œuvre. Les pays baltes construisent des murs de protection leur permettant de « tenir » de 24 h à 48 h avant l’arrivée des renforts. Le seront-ils en ampleur et dans la durée ? De son côté, l’Estonie peut mobiliser jusqu’à 44 000 hommes en quelques jours. Quatre mille sont des soldats professionnels, les autres des réservistes, qui ont fait leur service militaire (obligatoire pour les hommes de 18 à 27 ans, sur une période de huit à onze mois) et s’entraînent régulièrement, y compris aux côtés des bataillons anglais, américains et français du groupement tactique de l’Otan.

Eugène Berg

Jérôme Pellistrandi, Eugène BergDate de publication : 25 juillet 2025    

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