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  • Armée de l’Air et de l’Espace - Puissance militaire aérospatiale - Salon du Bourget 2025
  • Retour d’expérience et défis de la lutte anti-drones

Retour d’expérience et défis de la lutte anti-drones

Boris Pomirol, "Retour d’expérience et défis de la lutte anti-drones " Armée de l’Air et de l’Espace - Puissance militaire aérospatiale - Salon du Bourget 2025

La lutte anti-drones (LAD) s’est imposée comme un défi majeur de défense et de sécurité. Détection multi-capteurs, neutralisation maîtrisée et cadre juridique adapté sont au cœur du dispositif. L’AAE, responsable de la LAD interministérielle pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, a démontré son efficacité et sa capacité à fédérer les moyens pour sécuriser l’espace aérien national. Il s’agit de poursuivre cette dynamique face à l’évolution constante et rapide des technologies et activités de drones.

C-UAS: Lessons Learned and Challenges

Countering UAV systems (C-UAS) has become a major defence and security challenge. Multi-sensor detection, targeted neutralisation and an appropriate legal framework are central to C-UAS. The FASF was in charge of the inter-ministerial C-UAS arrangements for the 2024 Olympic Games and demonstrated its effectiveness and ability to bring resources together to ensure the security of national airspace. This momentum needs to be maintained, given the continuous, rapid evolution of drone technology and activity we now face.

Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, la menace constituée par l’usage malveillant des petits drones se révélait à l’État français par des survols intempestifs de certains sites sensibles (ex. centrales nucléaires) sur le territoire. L’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) s’est rapidement trouvée confrontée au défi de la prise en compte de cette menace pour la protection des événements les plus sensibles comme pour la protection de ses bases aériennes. Cependant, la montée en puissance de ses capacités de Lutte anti-drones (LAD), et de celles des autres acteurs nationaux, a connu une forte accélération au cours des dernières années, bénéficiant des efforts interministériels menés dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024.

Par ce travail collectif de développement capacitaire réalisé en des temps records, l’AAE s’est imposée comme un acteur central et fédérateur de la lutte anti-drones au sein du ministère des Armées et au-delà, dans l’environnement interministériel. Désignée intégrateur des moyens de LAD interarmées et interministériels pour les JOP, elle a en effet mené la définition du dispositif et favorisé la préparation opérationnelle de l’ensemble des acteurs. La mise en œuvre de ce dispositif durant les deux mois de déroulement des JOP a par ailleurs été riche d’enseignements, qui ont permis de valider ces avancées ou d’identifier des axes d’efforts. Ces derniers, ajoutés aux conséquences de l’évolution encore rapide des technologies de drones, constituent autant de défis qu’il reste à relever pour maîtriser la menace constituée par ces appareils.

Un développement capacitaire à marche forcée, pour un rendez-vous immanquable

Il est d’abord utile d’observer la situation de la LAD française lors de la désignation, le 13 septembre 2017, de la ville de Paris pour accueillir les Jeux sept ans plus tard. Les premières capacités de lutte, quelques fusils brouilleurs, avaient été acquises par l’Armée de l’air et la Gendarmerie nationale afin de protéger le Championnat d’Europe de football en 2016, et les aviateurs testaient l’emploi de rapaces pour capturer les drones indésirables. Les armées se sont ensuite dotées des premiers systèmes de détection multicapteurs, Milad et Bassalt, ce dernier étant développé dans le cadre d’un projet innovant et pour les besoins des Dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) protégeant les événements les plus sensibles. Néanmoins, beaucoup restaient à faire. Face à l’ampleur de la tâche, la Commission interministérielle de la sûreté aérienne désigna, en 2021, l’AAE pour coordonner ces travaux, au titre du commandement du futur DPSA qui couvrirait les cérémonies et les compétitions. Les travaux ont alors consisté à définir le contour de la mission et de ses objectifs, afin de concevoir les doctrines, les organisations, d’extraire les besoins en équipements, et d’entraîner les acteurs.

La bonne compréhension de la mission de chacun des acteurs est primordiale pour appréhender leur approche individuelle de la LAD. Les forces de la Gendarmerie ou de la Police nationales, chargées de protéger les déplacements de personnalités ou d’assurer très ponctuellement la protection d’un rassemblement de personnes, priorisent la mobilité, la légèreté et le nombre des équipements à l’exhaustivité des scénarios d’attaque traités. A contrario, l’AAE doit protéger des grands événements ou des bases aériennes – certaines à vocation nucléaire – dont la sensibilité exige de couvrir le maximum de cas en mettant en œuvre des systèmes plus complets. La Préfecture de police de Paris, l’Armée de terre ou la Marine nationale, autres acteurs de la LAD, ont également des besoins spécifiques expliquant leurs choix. Quoi qu’il en soit, tous partagent une compréhension commune de la menace à prendre en compte, constituée par les drones de petites tailles, du commerce ou artisanaux, utilisés à des fins indésirables ou malveillantes telles que contestation politique, perturbation de l’événement, attaque terroriste, etc.

Un groupe de travail piloté par le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) a donc élaboré des doctrines, des règles et des procédures communes permettant à l’ensemble des parties prenantes de parler le même langage et d’opérer ensemble. Il s’est appuyé sur une alternance durant trois années entre les phases d’expérimentation en situation opérationnelle (protection d’événements, DPSA de la Coupe du monde de rugby 2023, exercices Coubertin LAD ou expérimentations à l’initiative d’acteurs extérieurs comme le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale – SGDSN) ainsi que les phases de réflexion et d’exploitation du retour d’expérience (Retex). Ce partage d’informations et de savoir-faire a également permis à chacun de progresser dans de nombreux domaines comme la connaissance de la menace, l’analyse de son besoin opérationnel ou les méthodes d’évaluation des équipements de LAD.

En effet, le volet technologique était bien au cœur des enjeux. Tout d’abord, il s’agissait d’identifier les meilleures solutions pour détecter le maximum de drones, les multiples cas de figure exigeant d’associer des capteurs différents tels que radars, détecteurs radiofréquence ou caméras optiques. L’étape de classification, indispensable pour discriminer les drones illicites des drones accrédités, a pour sa part été rendue possible grâce à un applicatif appelé Direction des activités drones (DAD), développé pour gérer l’activité légitime et partager ces informations avec les systèmes de LAD. Puis, il était également indispensable de disposer d’options permettant d’empêcher les divers types de drones de nuire en les neutralisant, tout en maîtrisant les effets sur l’environnement (chutes d’objet, perturbations électromagnétiques, etc.). Ainsi, le ministère des Armées a réalisé des investissements majeurs pour acquérir le système Parade et des brouilleurs, moderniser les systèmes Bassalt et Milad, et développer avec les industriels des prototypes tels que le Laser de lutte anti-drones (L2AD) ou des drones intercepteurs de drones. Le ministère de l’Intérieur a également consenti des investissements pour acquérir, entre autres, un système Radiant, des véhicules de LAD ou des brouilleurs. Enfin, le SGDSN appuyé par les services compétents des deux ministères a aussi élaboré le cadre juridique d’emploi de ces matériels, jusqu’ici inexistant et sans lequel leur mise en œuvre aurait été impossible.

Ce travail a ainsi permis à l’AAE et à ses partenaires d’être au rendez-vous du 26 juillet 2024, avec un dispositif et une diversité de capacités de LAD probablement inédits dans le monde, dont il s’agit de tirer les enseignements.

Une efficacité opérationnelle démontrée de la LAD

Le bilan chiffré des 53 jours d’activité du DPSA est éloquent. Le dispositif a permis la réalisation de plus de 3 000 vols de drones accrédités sur la période, tout en détectant près de 400 drones non autorisés qui ont donné lieu à 175 poursuites de télépilotes contrevenants.

Au-delà des chiffres, les réalisations sont nombreuses. La mise en œuvre d’une chaîne de Command and Control (C2) dédiée à la LAD, segmentée en trois niveaux de responsabilités – COLAD 3 local du site olympique, COLAD 2 zonal auprès du préfet et COLAD 1 national – a donné entière satisfaction. Cette structure agile de C2 LAD fera dorénavant référence, et permettra de standardiser l’activation des COLAD 2 et 3, le COLAD 1 n’étant activé qu’en cas d’événement à protéger justifiant d’un niveau national.

L’interopérabilité entre les services de l’État mettant en œuvre la LAD est également une réelle plus-value, rendue possible par la standardisation du vocabulaire et des procédures opérationnelles. Le groupe de travail a ainsi émis un mémento interministériel de la LAD, qui permet de diffuser cette connaissance au-delà du cercle de ceux qui ont participé aux dernières opérations. Ce document de travail aborde notamment les rôles et actions à mener par les différents acteurs de la chaîne de commandement, de la planification du dispositif de LAD à la conduite et l’exécution de la mission.

Les règles d’engagement communes appliquées au sein d’un DPSA y sont également détaillées et permettent de graduer la réponse à une détection de drone indésirable. Un des enseignements dans ce domaine est la nécessité de pouvoir déléguer au niveau du COLAD 3, voire de l’opérateur, la décision d’engager le brouillage, seule solution pour garantir la réactivité exigée par les vitesses d’évolutions des drones et les distances de détection lors de certaines attaques. L’engagement d’éventuels moyens de neutralisation plus cinétiques (laser, par exemple) reste à ce jour exceptionnel en raison de l’efficacité dans les cas rencontrés du brouillage ou de l’interpellation du télépilote, et des conséquences possibles d’une destruction totale du drone.

Néanmoins, c’est bien la complémentarité des moyens, de détection comme de neutralisation, et des modes d’action, sur le drone mais aussi le télépilote, qui permet de répondre à la diversité des scénarios. La détection d’un drone collaboratif, s’appuyant sur les informations émises par le drone lui-même, permet de couvrir la plupart des scénarios sans intention malveillante très affirmée. Elle a l’avantage de ne nécessiter que des moyens légers et très mobiles (récepteurs Infodrones, valises Aeroscope). Dans ce cas, il est facile de dépêcher des forces de sécurité sur la position connue du télépilote, ou à défaut d’obtenir un brouillage opérant sur le drone. Toutefois, cette détection collaborative peut s’avérer fragile et en tout état de cause, il existe des drones ne se signalant pas et potentiellement moins sensibles au brouillage, contre lesquels il est nécessaire de disposer de moyens plus conséquents de détection (systèmes multicapteurs) et de neutralisation (effecteurs cinétiques).

Enfin, au-delà des enseignements très opérationnels et des progrès réalisés sur plusieurs années, c’est l’association des acteurs du domaine apportant chacun l’expertise acquise au cours de leurs missions propres, qui est au cœur de cette montée en puissance. Ainsi, le rôle de l’AAE s’est avéré crucial pour fédérer ces acteurs, les intégrer dans un dispositif cohérent et faire progresser la communauté. Ce rôle sera probablement tout aussi important dans les prochaines années pour poursuivre l’effort sur un domaine en évolution constante.

Une fonction à consolider

Le premier défi à relever au sortir de cette période est en effet de ne pas laisser la dynamique installée s’essouffler. Il est probable que la LAD sera moins sous les feux de l’actualité qu’au cours des derniers mois, alors que la menace drones est loin de disparaître, bien au contraire. Il faut donc continuer le travail pour capitaliser sur les progrès réalisés, consolider ce qui a été déployé en expérimentation et poursuivre la recherche de solutions. L’AAE s’attache donc à faire perdurer le travail en commun. Elle a de nouveau réuni les unités de LAD des armées et des forces de sécurité intérieure lors d’un exercice XLAD réalisé au Bourget en mars 2025, qui a permis d’explorer de nouveaux scénarios opérationnels et de proposer des tables rondes entre experts favorisant la réflexion et le partage d’informations.

Ce rôle qu’a endossé l’AAE pour les JOP et qu’elle continuera d’occuper pour les DPSA ne doit pas cacher le travail qu’il reste à mener pour structurer l’organisation de la lutte anti-drones en France. En effet, si le foisonnement d’initiatives des acteurs devant apporter des réponses immédiates à leurs enjeux face à la menace drones a enrichi l’expérience de chacun, le développement attendu des activités de drones exige de donner de la cohérence d’ensemble à la LAD. Cela passe par la définition des responsabilités de chaque service de l’État (aviation civile, armées, forces de sécurité intérieure notamment) et des opérateurs (publics ou privés), que ce soit pour s’assurer de la prise en compte des enjeux de sûreté dans la gestion de ce trafic ou dans la répartition des tâches – et donc des efforts financiers – en matière d’équipements de détection, de gestion de la classification et de neutralisation.

Pour l’AAE, au-delà du commandement des dispositifs de LAD des DPSA et de la protection de ses emprises, l’enjeu réside dans la surveillance du trafic aérien des drones afin de contrôler le respect de la souveraineté et de la sûreté aériennes dans les très basses couches. Pour cela, il s’agit de faire de l’outil SAP (Situation aérienne partagée), utilisé lors des derniers DPSA pour fusionner les détections de drones, le générateur d’une Recognized UAV Picture (RUP) agrégeant l’ensemble des informations disponibles d’où qu’elles puissent venir.

Par ailleurs, les défis technologiques sont loin d’être tous relevés. La détection primaire des drones (c’est-à-dire sans exploitation d’informations émises par lui) doit également être sans cesse améliorée pour obtenir de bonnes performances dans tous les environnements. Les outils de gestion du trafic des drones devront également être généralisés et systématiquement connectés aux dispositifs de LAD. En ce qui concerne la neutralisation des drones malveillants, les JOP ont démontré la pertinence de certaines solutions expérimentées, qu’il s’agit maintenant de faire passer au stade opérationnel soit par une maturation technologique (ex : drones intercepteurs), soit par un travail sur leurs conditions d’utilisation (ex : laser anti-drones). Chacun de ces volets devra prendre en compte l’évolution rapide des technologies de drones (plus d’autonomie, plus d’énergie exploitable pour améliorer les performances dynamiques ou les capacités d’emport, utilisation d’IA embarquées, capteurs plus précis et diversifiés, etc.) et des risques d’usage malveillant associés.

Enfin, un enjeu, et non des moindres, réside dans la capacité à réaliser les missions de LAD avec des personnels formés et compétents. Au regard des tensions sur les ressources humaines que rencontrent les acteurs publics comme privés, il est difficile d’envisager de recruter et de former des centaines d’experts de la LAD. Il s’agira donc de définir des modes de fonctionnement des systèmes et des organisations privilégiant les compétences atteignables par des non-spécialistes et réservant certaines fonctions sensibles aux experts. Ce travail doit également être mené au sein de l’AAE particulièrement soucieuse de ces enjeux, où deux populations contribuent aujourd’hui à la LAD : les opérateurs de défense sol-air et les fusiliers commandos de l’air.

* * *

Ainsi, l’armée de l’Air et de l’Espace a démontré sa capacité à fédérer les acteurs interarmées et interministériels de la lutte anti-drone autour d’un grand projet, la sécurisation des JOP 2024, qui a permis de prendre en compte les développements capacitaires de chacun d’entre eux dans un dispositif opérationnel cohérent. Il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour relever les défis posés par l’évolution constante et rapide des technologies et activités de drones, qui passent évidemment par la poursuite des efforts en équipements, par un corpus documentaire adapté, mais aussi par une structuration de la filière LAD. L’AAE, comme elle l’a fait depuis des années, restera pleinement engagée auprès de ses partenaires pour mener ce combat.♦

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