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  • Revue n° 221 Février 1964
  • Le mouvement des idées - Recherches et réflexions sur la stratégie

Le mouvement des idées - Recherches et réflexions sur la stratégie

Claude Delmas, « Le mouvement des idées - Recherches et réflexions sur la stratégie  » Revue n° 221 Février 1964 - p. 328-338

Reprenant les théories du général Beaufre et de Raymond Aron sur la stratégie, l'auteur évoque notamment les changements causés par l'apparition de l'arme nucléaire dans les relations internationales.

Toute « Introduction » à un problème se veut plus ou mains consciemment un « Discours de la méthode » et, par conséquent, s’attache plus aux idées qu’aux faits, plus aux démarches de pensée qu’aux hypothèses d’action, cherchant à formuler une attitude de pensée, une méthode d’approche et d’analyse : Aussi bien lorsque, dès le début de son « introduction à la stratégie », le général Beaufre définit la stratégie non comme une « doctrine unique » mais comme « une méthode de pensée permettant de classer et de hiérarchiser les événements, puis de choisir les procédés les plus efficaces », reste-t-il dans une perspective classique. Son souci n’est toutefois pas théorique puisque, d’accord avec Raymond Aron sur la nécessité d’une praxéologie, d’une science de l’action, il replace la préoccupation stratégique dans son cadre le plus général : « À chaque situation correspond une stratégie particulière, toute stratégie peut être la meilleure dans l’une des conjonctures possibles et détestable dans d’autres conjonctures. C’est là la vérité essentielle ». Ainsi donc la stratégie est considérée dans sa réalité fondamentale : non comme un absolu, mais comme un paramètre, ce qui implique qu’elle ne peut être l’apanage des seuls militaires, et qu’elle peut devenir ce qu’elle aurait toujours dû être : « un corps de connaissances cumulatives s’enrichissant à chaque génération, au lieu d’une perpétuelle redécouverte au hasard des expériences traversée ». Ainsi considérée, la stratégie peut prendre une place de premier ordre dans la praxéologie dont nous avons besoin, dans la mesure où elle peut conférer un caractère conscient et calculé aux décisions par lesquelles on veut faire prévaloir une politique. L’ampleur du problème apparaît en pleine lumière, et, en un temps où les logiques contradictoires des techniques et des passions contribuent à conférer à la violence un caractère hyperbolique, il était nécessaire de se demander si l’on peut considérer sous un angle rationnel l’irrationalité sans laquelle la violence ne risquerait pas de s’amplifier à partir d’elle-même par un processus de réaction en chaîne comparable à celui que s’efforcent, de maîtriser les spécialistes de la microphysique.

Longtemps limitée au domaine militaire, la stratégie était, selon une idée exprimée à diverses reprises de Clausewitz à Liddell Hart et à Raymond Aron, l’art d’employer les forces militaires pour atteindre les objectifs fixés par la politique. Forces uniquement militaires ? Non, et c’est pourquoi aucun raisonnement stratégique ne peut se réduire à ses facteurs militaires, aussi importants qu’ils puissent apparaître en certaines circonstances. Alors que la tactique est simplement l’art d’employer les armes dans le combat pour en obtenir le rendement le meilleur, alors que la logistique se préoccupe uniquement des mouvements et des ravitaillements, la stratégie, sur un plan plus élevé, se distinguant de la tactique et de la logistique plus par des degrés dans la conscience que par des niveaux dans les moyens, est une dialectique des forces, ou, plus exactement encore, « l’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflit ».

Les objectifs fixés par la politique peuvent être offensifs, défensifs, ou s’identifier au maintien du statu quo. On ne peut donc leur appliquer à tous la formule de Clausewitz sur « la décision par la bataille victorieuse », la seule loi générale les englobant étant celle qui, écartant toute référence aux moyens par lesquels la décision serait obtenue, ne recherche que l’essence de cette décision. « Dans cette dialectique des volontés, écrit le général Beaufre, la décision est un événement d’ordre psychologique que l’on veut produire chez l’adversaire : le convaincre qu’engager ou poursuivre la lutte est inutile ». Sans doute ce résultat pourrait-il être atteint par la victoire militaire. Mais dans certains cas celle-ci s’avère irréalisable. Si l’on tient compte du véritable problème, celui de la psychologie de l’adversaire, on entre dans un système de pensée qui englobe aussi bien la victoire que la dissuasion. C’était d’ailleurs l’opinion de Lénine, au terme d’une réflexion sur Clausewitz : selon lui il fallait retarder les opérations « jusqu’à ce que la désintégration morale de l’ennemi rende à la fois possible et facile de porter le coup décisif ». Mais Lénine pensait en révolutionnaire, à l’inverse de Clausewitz. Aussi bien, tenant compte de ce que chacune de ces conceptions comporte de vrai, mais voulant les transcender pour concilier leurs rationalités spécifiques dans une logique exprimant la dialectique des volontés, le général Beaufre définit en fin de compte la stratégie dans les termes suivants : « atteindre la décision en créant et en exploitant une situation entraînant une désintégration morale de l’adversaire suffisante pour lui faire accepter les conditions qu’on veut lui imposer ».

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