Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 296 Janvier 1971
  • Étude sur la guerre de Vendée (I)

Étude sur la guerre de Vendée (I)

Jean Némo, « Étude sur la guerre de Vendée (I)  » Revue n° 296 Janvier 1971 - p. 70-81

La guerre de Vendée, qui ne se réduit pas au seul phénomène de la Chouanerie, illustre-t-elle ce que fut une « base révolutionnaire » qui s'ignora et finalement échoua faute d'avoir pris conscience de ses possibilités et d'avoir su trouver une stratégie adéquate ? L'auteur n'est pas loin de le penser. Son expérience de combattant de la guerre d'Indochine, mais aussi sa compréhension du pays vendéen, proche de sa retraite actuelle aux environs d'Angers, donnent à son étude, inspirée par la lecture du livre de Charles Tilly La Vendée. Révolution et contre-révolution (Éditions Fayard 1970), un relief particulier.

L’insurrection vendéenne éclate le 10 mars 1793 et se répand, en une douzaine de jours, comme un incendie de forêts, dans l’ensemble du quadrilatère dont les sommets sont marqués approximativement par Nantes, Angers, Parthenay et les Sables-d’Olonne. D’ouest en est, environ 140 kilomètres ; du nord au sud, 100, c’est-à-dire, au sud de la Loire, très exactement l’étendue du massif hercynien, couvert de bocage à l’est et au centre, de marais à l’ouest. Avant que le mouvement ait gagné toutes les communes, la Convention, alertée rapidement, décrète que tous les rebelles portant des armes ou des insignes distinctifs — ces croix et ces sacrés-cœurs brodés, amulettes et badges à la fois, qu’ils mettent volontiers sur leurs vêtements — seront fusillés sans jugement ; méthode expéditive, adoptée dans un mouvement de colère et de crainte, qui montre que les Conventionnels ne sont pas plus maîtres de leurs nerfs qu’ils ne sont conscients du caractère profond de l’insurrection ; elle conduira à une guerre sans merci, à des massacres, à une escalade de la terreur que les deux camps vont appliquer avec une égale passion, un manque égal de discernement, avant que la fatigue et le dégoût de tuer ne les incitent à des sentiments plus objectifs ; mais il aura fallu près de trois ans pour que ce résultat fût atteint ; et il ne le sera que de façon précaire.

L’épisode de la Vendée nous semble une lointaine histoire. Depuis qu’il s’est déroulé, nous avons connu tant de révolutions et participé, en acteurs ou en témoins, à tant de « guerres subversives » qu’il peut sembler inutile d’en parler à nouveau. Qu’a-t-il à nous apprendre que nous ne sachions déjà ? Les historiens, les romanciers, les érudits en ont exploré les multiples aspects, non sans y apporter d’ailleurs leurs propres passions et leurs jugements généralement subjectifs. Mais dans ses grandes lignes, la cause était entendue : la rébellion contre la République est née dans un pays arriéré, obstinément fermé aux idées nouvelles, désireux de conserver ses traditions royalistes et catholiques sous la conduite de ses nobles et de ses prêtres.

Louis Madelin, qui fut un historien apprécié après la première guerre mondiale et fit autorité, tout au moins dans certains milieux, écrit : « Les Bocages (vendéen, normand, manceau) constituaient dès longtemps dans l’Ouest des cantons placés fort en dehors des grands courants. Paysans sauvages, pas de bourgeoisie ; au-dessus du paysan, de petits gentilshommes campagnards, vivant presque de sa vie et, dans les « paroisses », des curés très aimés. Il n’est pas étonnant que, plus même que la révolution elle-même, la Constitution civile eût ici tout gâché. La Vendée n’attendait que l’occasion de se soulever contre le régime « satanique » » (1). Il est inutile de prolonger la citation. Ce tableau est une image d’Épinal grossièrement dessinée et coloriée ; il contient des erreurs flagrantes ; davantage encore d’omissions graves. Une telle façon d’écrire l’histoire est aujourd’hui inadmissible ; nous savons à quel point ces simplifications sont dangereuses ; leur outrance même leur enlève toute valeur véritable ; et nous avons appris que l’histoire est l’expression visible des modifications sociologiques généralement lentes, mais que peuvent brutalement activer et accélérer des conditions politiques, économiques et psychologiques ; comme aussi l’intervention personnelle d’un homme. On ne peut pas simplifier ce qui est complexe par nature, et l’Histoire est complexe. Mao Tsé-toung lui-même écrit : « Tout en reconnaissant que, dans le cours général du développement historique, le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique » ; ce qui n’est rien moins que simple.

Il reste 86 % de l'article à lire

 
 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

04-06-2025

Une 4e FDI pour la Grèce

19-05-2025

Exposition « Jean Gaumy et la mer » au Musée national de la Marine

14-05-2025

Maritimisation et trafic portuaire : bilan 2024

14-05-2025

Observations de la Cour des comptes sur l’organisation budgétaire de la mission « Défense »

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.