Aéronautique - Le Transall et l'opération Esculape - Choix difficile pour nouvel avion d'appui en Suisse - Le budget de la défense américaine en butte aux attaques du Sénat - À propos du C-5A : révision du concept d'emploi et premières impressions
Le Transall et l’opération Esculape
Huit C-160 Transall, derniers-nés de la flotte du transport aérien militaire ouvraient le défilé des avions conventionnels au-dessus des Champs-Élysées le 14 juillet. Cet appareil, fruit de la coopération aéronautique franco-allemande, répond au besoin ressenti par les forces aériennes françaises et allemandes d’améliorer les possibilités de leur transport aérien, en particulier en ce qui concerne la capacité d’emport instantané, élément déterminant des flottes de transport militaires. En effet, en période normale, le taux d’utilisation du parc aérien militaire de transport demeure très faible comparé à celui des compagnies civiles dont la rentabilité est directement liée au volume du trafic. Par contre, en cas de crise, les forces armées doivent pouvoir disposer immédiatement d’une capacité de transport importante, sans commune mesure avec celle requise pour l’activité du temps de paix qui n’impose que des déplacements limités et planifiés.
Le vieillissement et l’extinction du parc Nord 2501 Noratlas imposaient de faire appel à un nouvel appareil mieux adapté aux exigences modernes de rapidité et sécurité tandis que l’accroissement des équipements et armements des forces terrestres conduisait au choix d’un tonnage supérieur. Enfin, certains accords de défense avec des pays africains et l’éloignement des départements et territoires d’outre-mer imposaient un rayon d’action suffisant pour échapper aux contraintes ou obstacles inhérents aux escales en pays étrangers.
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