Royaume-Uni : le pavillon se baisse pour la classe Trafalgar
En cette fin juillet, le pavillon britannique a été définitivement replié sur le sous-marin HMS Triumph dans la base navale de Devonport, dans la banlieue de Plymouth. Le HMS Triumph avait rallié en décembre pour sa dernière croisière en vue de son désarmement. Admis au service actif en 1991, il est retiré après 34 ans de carrière opérationnelle. Il était le dernier de la classe Trafalgar, surnommée les T Boats. Conçus pour contrer la menace sous-marine soviétique, les T Boats ont commencé leur carrière avec le HMS Trafalgar admis au service actif en 1983. Celui-ci fut retiré en 2009, après 26 ans d’emploi. Sept Trafalgar ont donc été construits et auront cumulé plus de 200 années de service ; avec une évolution de leurs missions, au départ tournées vers l’URSS, qui se sont élargies à de nombreux théâtres d’opérations.
Avec le retrait du HMS Triumph, ce sont désormais les Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la classe Astute qui ont pris la relève, avec, cependant, plus de difficultés dans la mise au point de cette flotte, jusqu’à faire appel à des ingénieurs américains pour compléter les effectifs britanniques du chantier. Le HMS Astute, tête de série, a été mis sur quille en 2001 et a été admis au service actif en 2010. Il vient de rentrer en rénovation à mi-vie au chantier naval Babcock à Devonport. La série comprend 7 SNA. Le sixième, le HMS Agamemnon doit rallier la flotte début 2026. Le septième et dernier, le HMS Achilles (précédemment nommé Agincourt) devrait être disponible en 2029. Cela signifie que la flotte disponible est constituée de 4 SNA, avec une disponibilité fragile.
En théorie, la classe Astute devrait être remplacée à partir de la fin de la décennie 2030 par une nouvelle classe, dite Aukus, dérivée du projet prévu pour l’Australie avec le partenariat des États-Unis. Londres évalue ses besoins opérationnels à 12 SNA se répartissant entre les Astute et les futurs Aukus.
Si la classe Trafalgar a donné satisfaction, la sous-marinade britannique est actuellement dans une situation compliquée entre des Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) vieillissants et des SNA moins disponibles que prévu.
Publié le 22 juillet 2025
Jérôme Pellistrandi