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L’ère du transport aérien supersonique, maintenant tout proche, débutera avec la mise en service du Concorde. Il est paradoxal que cet honneur, au moins dans le monde occidental, revienne à une réalisation franco-anglaise, alors que l’industrie aérospatiale américaine dispose d’une imposante supériorité, en particulier dans le domaine de l’aviation commerciale. L’URSS, de son côté, avec le Tupolev Tu-144, affirme sa volonté de dominer toutes les techniques de pointe. Les États-Unis cependant n’ont pas renoncé à la compétition mais ont au contraire exprimé l’intention de brûler une étape et de s’attaquer immédiatement à des vitesses supérieures, de l’ordre de Mach 2,6 à 3, qui font appel à des technologies totalement nouvelles. Les difficultés techniques et surtout financières ont entraîné un retard qui risque de s’aggraver, les crédits pour la poursuite du programme SST (Supersonic Transport) en dépit des efforts de l’Administration Nixon, n’ayant pas encore été votés, au moment où cette chronique est rédigée.
Si une partie de l’opinion publique américaine est, pour des raisons d’économie, opposée au projet, dans les milieux aéronautiques par contre, la mise au point du Concorde est suivie attentivement tandis que ses chances d’avenir et de rentabilité donnent lieu à des évaluations détaillées. Le magazine américain Aviation Week and Space Technology consacre la quasi-totalité de son numéro du 8 février 1971 à l’avion franco-britannique.
Dans son éditorial, Robert Hotz, après un rapide bilan des essais, constate que le Concorde a déjà pris cinq années d’avance sur le Boeing 2707, dont l’avenir n’est pas encore assuré sur le plan politique, et qu’en dépit des problèmes non encore résolus et de nuisances plus ou moins surestimées, le Concorde fera une entrée spectaculaire sur les lignes commerciales, devenant un dangereux concurrent pour l’industrie aéronautique américaine.
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