Outre-mer - L'Afrique australe devant l'évolution des territoires portugais
Dans la partie méridionale du continent africain, plusieurs territoires plus ou moins interdépendants constituent ce que nous pouvons appeler l’Afrique australe. Celle-ci se subdivise en trois zones. L’Afrique orientale du Capricorne, avec des pays tournés vers l’océan Indien ; ces pays ont formé, à l’époque coloniale, un ensemble économique dont les structures n’ont pas disparu : ce sont la Zambie, le Malawi, la Rhodésie et le Mozambique. L’Afrique occidentale du Capricorne, en bordure de l’océan Atlantique ; ses composantes ont été rapprochées, depuis quelques années, par les remous de la décolonisation : il s’agit de l’Angola et de la Namibie (1). Enfin, la République d’Afrique du Sud qui a des regards sur les deux océans ; elle joue un rôle à l’est comme à l’ouest, constitue à elle seule la clé de voûte de l’ensemble et englobe trois dépendances économiques, le Botswana, le Lesotho et le Swaziland. Plus au nord, une partie du Zaïre, le Katanga, se rattache également aux deux premières zones, ses communications extérieures en dépendant pour une large part.
La première zone compte deux pays africains indépendants (Zambie et Malawi). La Rhodésie est dirigée par un gouvernement sécessionniste blanc, mais est toujours considérée par l’ONU comme une colonie britannique. Le Mozambique reste une possession portugaise jusqu’à juin 1975 ; elle aura alors un gouvernement indépendant qui sera vraisemblablement dominé par le Front de libération du Mozambique (FRELIMO), ou tout au moins, dirigé par des Africains.
Dans la seconde zone, l’Angola demeure une possession portugaise : il accédera à l’indépendance dans un avenir plus ou moins proche sans que l’on puisse dire sous quelle forme ni de quelle façon. La Namibie, ou Sud-Ouest africain, a une position juridique plus ambiguë : partie du territoire sud-africain et administrée comme tel par Pretoria, elle est considérée comme pays sous tutelle par l’ONU, qui ne reconnaît pas la légitimité de son administration actuelle.
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